Inscriptions grecques de Syrie - article ; n°4 ; vol.5, pg 316-341
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Description

Syria - Année 1924 - Volume 5 - Numéro 4 - Pages 316-341
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1924
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Bernard Haussoullier
Harald Ingholt
Inscriptions grecques de Syrie
In: Syria. Tome 5 fascicule 4, 1924. pp. 316-341.
Citer ce document / Cite this document :
Haussoullier Bernard, Ingholt Harald. Inscriptions grecques de Syrie. In: Syria. Tome 5 fascicule 4, 1924. pp. 316-341.
doi : 10.3406/syria.1924.3064
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1924_num_5_4_3064INSCRIPTIONS GRECQUES DE SYRIE
PAR
BERNARD HAUSSOULLIER et HARALD INGHOLT
L'épigraphie grecque contribue, pour sa part, aux heureux résultats et au
Don renom du Service des antiquités et des beaux-arts de Syrie. M. Virol
leaud, qui le dirige avec méthode et autorité, a droit à la reconnaissance de
tous les épigraphistes.
Sa première tâche — et non la moindre — consistait à recueillir toutes les
inscriptions, connues ou inconnues, inédites ou déjà publiées, qui se trouvaient
dispersées dans son vaste domaine. La bonne volonté et le zèle de collabora
teurs dévoués, notamment d'officiers du corps d'occupation et de médecins
militaires, ne lui ont jamais fait défaut : on verra plus loin qu'il leur doit de
précieuses indications et des copies, parfois des estampages et des photograp
hies. Ces textes une fois retrouvés, il lui a fallu les mettre en sûreté, soit
dans le musée de Beyrouth ou dans des musées régionaux, celui de l'État du
Djebel Druze, par exemple, qu'il a créés. Au nombre des officiers qui ont bien
mérité de l'épigraphie antique, citons le commandant en retraite Capdegelle,
qui s'est rendu acquéreur de l'importante collection d'antiquités formée à Saïda
par le Syrien Choukri Abela (mort en 1923) et qui l'a ouverte libéralement à
M. Virolleaud.
Si obligeamment que M. Virolleaud nous ait communiqué les textes ainsi
rassemblés par ses soins, et si nombreux qu'ils soient, le moment n'est pas
venu d'en dresser et d'en publier la liste : nous n'avons pas entre les mains
les éléments d'une bibliographie suffisamment complète. Ce travail, lent et
difficile, a été préparé sur place depuis plusieurs années par un des professeurs
de l'Université Saint- Joseph (Beyrouth), le P. René Mouterde, dont le nom et
les services sont bien connus de tous les lecteurs des Mélanges de la Faculté
orientale et de Syria. Il appartient au P. Mouterde de nous donner, sous telle
forme qu'il voudra, les cadres de cette bibliographie dont nous avons tous
besoin pour y classer les textes nouveaux, pour les éclairer aussi et les INSCRIPTIONS GRECQUES DE SYRIE 317
expliquer : il fera œuvre éminemment utile et trouvera, tant auprès de M. Virol-
leaud que des auteurs de cet article, bonne volonté et aide efficaces (1).
Ce que nous nous proposons aujourd'hui, c'est de montrer, par un certain
nombre d'exemples choisis, l'intérêt et — le mot n'est peut-être pas trop amb
itieux — l'avenir de l'épigraphie grecque syrienne.
Pour plusieurs des douze inscriptions qui suivent, nous ne sommes pas en
mesure de donner un texte définitif. Nous avions pensé que, lors de son dernier
séjour en Syrie où l'appelaient les fouilles de Palmy re, l'un de nous pourrait
examiner sur place quelques pierres, contrôler des lectures ou vérifier des
restitutions faites sur des copies ou des estampages : le temps lui a manqué
et nous ne voulons pas tarder davantage à faire connaître quelques-unes des
heureuses trouvailles du Service des antiquités.
N° 1.
Chypre. — Dédicace à la reine Bérénice III.
« Trouvé à Beyrouth chez les Sœurs de Saint-Joseph, dans un mur en dé
molition » (Virolleaud, lettre du 24 mars 1923). Musée de Beyrouth. Photo
graphie. — Communiqué à l'Académie des Inscriptions dans la séance du
3 août 1923. Comptes rendus, 1923, p. 332.
L'inscription est complète en haut et en bas, brisée à gauche et à droite.
(*) Le nombre des inscriptions de la Syrie cation en 1870 du recueil de Waddington.
s'est considérablement accru depuis la publi- Dès 1896, M. J.-B. Chabot s'était « proposé 318 SYRIA
La restitution est d'autant plus sûre que la pierre était un peu plus complète à
gauche quand elle a été copiée par le premier éditeur, Waddington (Le Bas-
Waddington, Inscriptions d'Asie Mineure, 2784). Seulement c'est dans l'île de
Chypre que Waddington l'avait trouvée en 1861, à Baffa, l'ancienne Paphos.
Il est impossible, en effet, de douter que l'inscription de Beyrouth soit la
même que le n° 2784 : même nombre de lignes, même disposition caractéris
tique — soigneusement notée par Waddington — de chaque ligne où les noms
de Bérénice, Ptolémée, Cléopâtre sont précédés d'un blanc qui les met en
vedette; mêmes caractères, enfin mêmes cassures à droite. Waddington lisait
seulement quelques lettres ou fragments de lettres de plus à gauche ; on les
trouvera soulignés d'un trait dans la copie qui suit et dont la lecture va nous
convaincre que cette dédicace n'a rien à voir avec Beyrouth, qu'elle provient
en réalité de Chypre, d'où quelque caïque partant sur lest l'a transporté, sans
grand dommage, en Syrie ^>.
xh\y
». Vac.
La reine Bérénice, en l'honneur de qui a été gravée la dédicace, est la
fille de Ptolémée X Soter II qui a régné de 116 à 81 av. J.-Ch. Elle a régné
d'abord avec son oncle et époux Ptolémée XI Alexandre Ier au moins depuis
l'année 101, puis avec son père de 88 à 81, puis seule pendant six mois, enfin
dix-neuf jours avec Ptolémée XII Alexandre II. C'est à Chypre qu'elle a passé
la plus grande partie de son règne (2).
thèque archéologique et historique, du Corpus de réunir dans un supplément les Inscrip
des inscriptions grecques et latines de la Syrie. tions de la Syrie publiées depuis 1870 dans
différents recueils, et de corriger, lorsqu'il y (i) Nous avons un autre exemple de pareil
déplacement. Le n° 1103 des Inscriptiones avait lieu, d'après les nouvelles publications,
les textes établis par Waddington ». Il n'a pas graecae ad res romanas pertinentes, III, 1905, a
donné suite, à ce projet et s'est contenté de été ainsi apporté d'Alexandrie à Tyr.
faire paraître en 1896, dans la Revue archéo (8) Sur Bérénice III, voir Seymour de Ricci,
Revue archéologique, 1903, II, p. 50 et suiv. logique, le précieux Index alphabétique et
analytique des Inscriptions grecques et latines L'inscription de Chypre est citée à la page 55
de la Syrie publiées par Waddington. et l'auteur se borne à dire que l'on ne saurait
M. R. Brunnow et le P. Mouterde annoncent en préciser la date.
la publication, dans le tome XI de la INSCRIPTIONS GRECQUES DE SYRIE 319
L'inscription a été publiée, depuis Waddmgton, par M. L. Strack, Die
Dynastie der Ptolemàer, 1897, p. 264,, n° 139; W. Dittenberger, Orientis graeci
inscriptiones selectae, I, 1903, n° 174 et Seymour de Ricci, art. cité.
N°2.
Chypre? — Inscription funéraire.
Trouvé au même endroit que le n° 1 . Musée de Beyrouth. Copie, photo
graphie.
Petite stèle funéraire quadran gulaire, couronnée par un large bandeau en
saillie.
tÂcx. Atto-
d' Le nom de femme 'EmxapTria, qui est aussi rare que celui 'A7ro}.Xwvws est
fréquent, ne fournit aucun renseignement sur la provenance exacte de la
pierre. Il a été porté à l'époque romaine par deux Milésiennes enterrées à
Athènes (Inscriptiones graecae, III, 2, nos 2662-2663). 320 SYRIA
N° 3.
Sidon. — Panakeia dans le temple d'Eschmoun.
« A été acquis il y a deux ans déjà par notre Musée. Au dire du marchand,
proviendrait de Helalyé près Saïda, tout près de Bostan-ech-Cheikh où se
dressent les ruines du temple d'Echmoun » (Virolleaud, lettre du 30 no
vembre 1923). Musée de Beyrouth. Estampage. Le fragment est brisé de tous
les côtés. Haut. max. : 0 m. 17. Larg. max. : 0 m. 12. Lettres de 0 m, 007 à
0 m. 008. Gravure soignée.
Voir PL LXIn°3^.
Nous pouvons affirmer que le marchand a dit vrai et que le fragment pro
vient bien des ruines du temple d'Eschmoun, c'est-à-dire de l'Asklépieion de
Sidon : le nom de Iïavoxeta se lit en entier à la 1. 5. Bien mieux, si nous ne

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