L interactivité, rencontre entre visiteurs et concepteurs - article ; n°1 ; vol.3, pg 91-109
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L'interactivité, rencontre entre visiteurs et concepteurs - article ; n°1 ; vol.3, pg 91-109

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Description

Publics et Musées - Année 1993 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 91-109
Las presentaciones interactivas manejadas por computadora son muy numerosas dentro de la Cité des Sciences et de l'Industrie, y se encuentran ahora en muchos museos y exposiciones.
Tomamos en cuenta la hipótesis segùn la cual la caracteristica de este tipo de presentación se apoya sobre la relación entre las situaciones respectivas de los conceptores y de los visitantes frente a la presentaciôn interactiva : la concepción y el uso necesitan a veces procesos muy parecidos, y esta relación garantiza la calidad de un esfuerzo mutuo respecte a los demâs. Este artïculo se apoya en numerosos casos.
The interactival exhibits operated on computer are very numerous in the Cité des Sciences et de l'Industrie and are part of many of museums and exhibitions regular set up. Do we deal with a contestable fashion for a hi-tech museology or a foundation of a new method of relationship with visitors?
Our hypothesis, based on many case studies, is that the specificity of this type of présentation lies rather in a great closeness between respective conceptors and visitors faced with an interactivai exhibit: conception and practice need sometimes closely related processes and this relation may set up the quality of a mutual effort towards each others.
Les éléments de présentation interactifs pilotés par ordinateur sont très nombreux à la Cité des Sciences et de l'Industrie et font partie du paysage familier de beaucoup de musées et d'expositions. A-t-on affaire à une mode contestable pour une muséographie «high tech», ou bien à la naissance d'un nouveau mode de relation avec les visiteurs? Nous faisons ici l'hypothèse, étayée par de nombreuses études de cas, que la spécificité de ce type de présentation réside plutôt dans une grande proximité entre les situations respectives des concepteurs et des visiteurs face à l'élément interactif: conception et pratique nécessitent parfois des démarches très proches et cette relation peut fonder la qualité d'un effort réciproque des uns vers les autres.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Joëlle Le Marec
L'interactivité, rencontre entre visiteurs et concepteurs
In: Publics et Musées. N°3, 1993. pp. 91-109.
Citer ce document / Cite this document :
Le Marec Joëlle. L'interactivité, rencontre entre visiteurs et concepteurs. In: Publics et Musées. N°3, 1993. pp. 91-109.
doi : 10.3406/pumus.1993.1025
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pumus_1164-5385_1993_num_3_1_1025Resumen
Las presentaciones interactivas manejadas por computadora son muy numerosas dentro de la Cité des
Sciences et de l'Industrie, y se encuentran ahora en muchos museos y exposiciones.
Tomamos en cuenta la hipótesis segùn la cual la caracteristica de este tipo de presentación se apoya
sobre la relación entre las situaciones respectivas de los conceptores y de los visitantes frente a la
presentaciôn interactiva : la concepción y el uso necesitan a veces procesos muy parecidos, y esta
relación garantiza la calidad de un esfuerzo mutuo respecte a los demâs. Este artïculo se apoya en
numerosos casos.
Abstract
The interactival exhibits operated on computer are very numerous in the Cité des Sciences et de
l'Industrie and are part of many of museums and exhibitions regular set up. Do we deal with a
contestable fashion for a hi-tech museology or a foundation of a new method of relationship with
visitors?
Our hypothesis, based on many case studies, is that the specificity of this type of présentation lies
rather in a great closeness between respective conceptors and visitors faced with an interactivai exhibit:
conception and practice need sometimes closely related processes and this relation may set up the
quality of a mutual effort towards each others.
Résumé
Les éléments de présentation interactifs pilotés par ordinateur sont très nombreux à la Cité des
Sciences et de l'Industrie et font partie du paysage familier de beaucoup de musées et d'expositions. A-
t-on affaire à une mode contestable pour une muséographie «high tech», ou bien à la naissance d'un
nouveau mode de relation avec les visiteurs? Nous faisons ici l'hypothèse, étayée par de nombreuses
études de cas, que la spécificité de ce type de présentation réside plutôt dans une grande proximité
entre les situations respectives des concepteurs et des visiteurs face à l'élément interactif: conception et
pratique nécessitent parfois des démarches très proches et cette relation peut fonder la qualité d'un
effort réciproque des uns vers les autres.Joëlle Le Marec
L'INTERACTIVITÉ,
RENCONTRE ENTRE VISITEURS
ET CONCEPTEURS
kJj i l'interactivité nous a
paru mériter sa place dans
un numéro consacré à la
relation au visiteur, c'est
qu'une telle notion ne ren
voie pas simplement à une
catégorie de supports mu-
séologiques dont on pourr
ait chercher à caractériser
la spécificité et l'efficacité
par comparaison avec
d'autres types de supports
plus ou moins «tradition
nels » (panneaux, vidéo-
grammes, etc).
L'interactivité prend en charge l'idée d'un projet muséologique part
iculièrement développé dans les centres de sciences et techniques. Il s'agit
en effet d'un concept muséographique qui a pris son essor dans les
années 1970 (notamment avec la création de l'Exploratorium de San
Francisco). Il s'applique à toutes sortes de manipulations techniques,
d'expérimentations, d'explorations, nécessitant une participation active de
la part du visiteur1. Curieusement il tend aujourd'hui de plus en plus sou
vent, dans le contexte d'une généralisation des expositions multi-média, à
ne plus faire référence qu'à des éléments pilotés par ordinateur, plus
proches de la catégorie «jeux informatiques» que de la catégorie «expér
iences». Dès lors, les éléments interactifs peuvent parfois être identifiés
plus comme des machines à communiquer, produits de la technologie
informatique, que comme des machines à manipuler, éléments muséogra-
phiques. Peuvent-ils pour autant permettre de créer de nouvelles formes
de relations au savoir, ou de nouvelles situations de communication?
Nous faisons ici l'hypothèse que la spécificité des éléments d'exposi
tion interactifs ne réside pas dans une éventuelle capacité à créer, c'est-à-
dire faire surgir, de nouvelles formes de communication. Elle réside
peut-être, au contraire, dans leur capacité à optimiser et à rendre très
visibles et intelligibles des modes de médiation qui fondent déjà le projet
de l'institution au sein de laquelle ils voient le jour et sont utilisés: c'est
non pas la relation aux savoirs, mais très directement la relation entre les
visiteurs et les concepteurs représentants de l'institution qui peut s'en
trouver profondément modifiée.
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L'interactivité
publics & musées n L'INTERACTIVITE : LES
TECHNOLOGIES DE LA
COMMUNICATION DANS
LE CONTEXTE
MUSÉOLOGIQUE
Les éléments interactifs comme machines à communiquer
La réflexion critique sur l'interactivité porte souvent sur le problème
général de l'influence des nouvelles technologies sur la communication
humaine : on dénonce le fait que l'innovation technique ne constitue plus
«en soi» un progrès social ou culturel, et l'on insiste sur le danger, lié à un
type de société à la fois médiatique et marchande, de privilégier la virtuos
ité technique au détriment des messages et des contenus. L'usage de ces
techniques s'identifie alors à un asservissement de l'individu face au pou
voir de fascination des machines culturelles.
Un autre type de critiques est lié au statut purement technologique
de l'interactivité et porte sur les difficultés d'utilisation dans la confronta
tion entre les usagers et les nouvelles machines à communiquer. L'usage
s'identifie plutôt à l'activité permettant de les faire fonctionner concrète
ment, et de tirer parti de ce fonctionnement (que ce soit conformément à
la norme, ou bien de façon dissidente, ou imprévue). Dix ans de
recherches sur les usages (par exemple, du téléphone, du minitel, des
systèmes de consultation informatisés en bibliothèque . . .)2 ont montré le
fossé entre les logiques de production et les usages effectifs de ces
machines et ont nourri le discrédit dans lequel tombent aujourd'hui les
thèses qui ont fait l'apologie de ces nouvelles technologies de la commun
ication. De ce fait, les éléments interactifs souffrent presque de leur
caractère innovant, tout en gardant aux yeux de beaucoup d'institutions
et de professionnels de la culture un fort prestige a priori. Mais dans la
plupart des cas, les prises de position «pour» ou «contre» se déterminent
par rapport à ce caractère d'innovation technologique.
L'intérêt culturel de ces technologies n'étant pas réellement étudié et
connu, leur justification sociale reste un problème : leur caractère luxueux
(coût de conception souvent élevé) est alors fortement mis en question.
Dans le cas des éléments d'exposition interactifs, nous souhaitons
insister sur le contexte d'usage de ces techniques, qui détermine l'inte
rprétation que fait l'usager de sa propre pratique et de l'intérêt qu'il porte
à ces techniques.
Un visiteur n'est pas (seulement) un usager :
l'importance du contexte muséologique
Dans le contexte muséologique, le «rôle» du visiteur face à la
machine et à la sphère de production est beaucoup moins fixé, beaucoup
moins tacite et admis que dans de nombreux contextes, qu'ils soient pro-
92
L'interactivité
publics & musées n domestiques ou de loisirs, dans lesquels il en est clairement fessionnels,
le client et I'usager3, de son point de vue comme de celui des producteurs
et des observateurs. Dans le musée, le visiteur n'est pas avant tout un usa-,
ger de ce qui est mis à sa disposition4. Nous faisons l'hypothèse que le
musée s'inscrit moins dans un contexte de transmission d'informations
que dans un contexte de recherche d'intentions : l'exposition n'est certa
inement pas le moyen le plus économique ni le plus performant pour
transmettre des informations ou pour les recevoir. Par contre, le fait qu

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