La capacité de lire à la fin de la scolarité - article ; n°1 ; vol.58, pg 7-28
23 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La capacité de lire à la fin de la scolarité - article ; n°1 ; vol.58, pg 7-28

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
23 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de pédagogie - Année 1982 - Volume 58 - Numéro 1 - Pages 7-28
L'auteur se propose de contribuer à élaborer des outils d'évaluation du comportement de lecture qui sont d'usage courant en psychologie expérimentale, notamment dans le domaine de la psychologie de la perception, de la psychologie linguistique et de la psychologie cognitive.
Reading skill at the end of compulsory schooling. — The author intends to participate in the creation of reading behaviour evaluation tools which are commonly used in experimental psychology especially in the areas of perception psychology, of linguistic psychology and learning psychology.
La capacidad de leer al fin de la escolaridad obligatoria. — El autor se propone contribuir a la elaboración de los instrumentos de evaluación del comportamiento de lectura que se emplean corrientemente en psicologia experimental, sobre todo en el campo de la psicología de la percepción, de la psicologia linguistica y de la psicología cognoscitiva.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Georges Noizet
La capacité de lire à la fin de la scolarité
In: Revue française de pédagogie. Volume 58, 1982. pp. 7-28.
Résumé
L'auteur se propose de contribuer à élaborer des outils d'évaluation du comportement de lecture qui sont d'usage courant en
psychologie expérimentale, notamment dans le domaine de la psychologie de la perception, de la psychologie linguistique et de
la psychologie cognitive.
Abstract
Reading skill at the end of compulsory schooling. — The author intends to participate in the creation of reading behaviour
evaluation tools which are commonly used in experimental psychology especially in the areas of perception psychology, of
linguistic psychology and learning psychology.
Resumen
La capacidad de leer al fin de la escolaridad obligatoria. — El autor se propone contribuir a la elaboración de los instrumentos de
evaluación del comportamiento de lectura que se emplean corrientemente en psicologia experimental, sobre todo en el campo
de la psicología de la percepción, de la psicologia linguistica y de la psicología cognoscitiva.
Citer ce document / Cite this document :
Noizet Georges. La capacité de lire à la fin de la scolarité. In: Revue française de pédagogie. Volume 58, 1982. pp. 7-28.
doi : 10.3406/rfp.1982.1741
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp_0556-7807_1982_num_58_1_1741milieux familiaux, entre méthodes d'apprentissage, etc. De
telles comparaisons supposent, en effet, qu'on dispose
d'indices quantitatifs à la fois fins et fiables.
Nous nous sommes proposé de contribuer à élaborer
des outils d'évaluation de la capacité de lecture. Notre LA CAPACITE DE LIRE
objectif étant que ces outils soient applicables aussi bien
A LA FIN une fois qu'elle est considérée comme acquise que lors
qu'elle est en cours d'acquisition. L'étude que nous préDE LA SCOLARITE PRIMAIRE sentons constitue une première étape en ce sens. L'idée
qui nous a guidé est qu'il est possible d'adapter aux situa
tions d'évaluation scolaire des outils de mesure du Etude expérimentale
comportement de lecture qui sont d'usage courant en
psychologie expérimentale, en particulier dans le domaine
de la psychologie de la perception, de la psycho-linguis
tique et de la psychologie cognitive. Ainsi en est-il de la
mesure d'un temps d'exposition de lecture : un texte est
donné à lire et on mesure, grâce à un dispositif adéquat
et avec toute la précision désirable, le temps tout Juste
nécessaire pour décoder le texte. Ce est soit
imposé au lecteur par l'expérimentateur (méthode tachis-
toscopique classique), soit choisi par le lecteur lui-même
(méthode d'autoprésentation, utilisée dans la présente
étude). Cette mesure peut être effectuée aussi bien en
lecture silencieuse qu'en lecture à haute voix (dans le cas
de lecture silencieuse, il convient évidemment de disposer
d'un moyen de contrôler que le sujet a effectivement lu
ce qu'on lui demande de lire). Ainsi devient-il possible
non seulement de calculer des indices caractérisant les
deux types de lecture, mais d'estimer la corrélation qui
les unit.
L'utilisation d'outils de mesure qui sont d'usage cou
rant en psychologie expérimentale, dont nous venons de 1. — PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE L'ETUDE (1)
donner un exemple parmi beaucoup d'autres, présente
deux intérêts dont la présente étude fournit une illustraA partir de quel âge, de quel niveau scolaire peut-on
tion. Le premier concerne directement l'évaluation de la considérer qu'un enfant « sait lire » (2) ? Le fait qu'un
capacité de lire. Cette capacité se trouve évaluée par un enfant « sait lire » signifie-t-il qu'il n'a plus de progrès
ensemble d'indices numériques, comme il est habituel à accomplir dans ce domaine ? S'il lui reste des
de le faire pour tous les apprentissages instrumentaux. Il à accomplir, vont-ils se marquer plutôt en rapidité, ou
devient alors possible d'apprécier le niveau atteint en plutôt en précision ? Est-il exact de prétendre que, si
moyenne à chaque palier de la scolarité primaire, d'effeccertains enfants rencontrent des difficultés au début de
tuer des comparaisons entre des groupes différenciés sur leur scolarité, c'est parce qu'ils « ne savent pas lire » ?
telle ou telle caractéristique jugée pertinente, de mesurer Autant de questions auxquelles il ne serait possible
l'efficacité respective des méthodes d'apprentissage utild'apporter une réponse sérieuse qu'à condition de dispo isées (puisque l'outil de mesure se trouve, dans ce cas, ser d'outils incontestables d'évaluation de la capacité de
construit indépendamment de la méthode d'apprentissage, lecture. Certes, il existe bien divers procédés et tech
donc applicable dans tous les cas), d'établir des normes niques permettant d'aboutir à une estimation du niveau numériques permettant de situer avec précision la peratteint par un enfant, en particulier en le situant par rap formance d'un enfant par rapport à une performance de port à d'autres auxquels il est comparable, et — sou
référence. vent — cette estimation se révèle d'une précision suff
isante, compte tenu du problème que soulève cet enfant. Mais l'utilisation de tels outils de mesure présente
un deuxième intérêt. Des indices différents sont susceptIl n'en reste pas moins que l'évaluation de la capacité de
ibles d'être comparés, voire mis en corrélation. La varialire ne fait pas, à l'heure actuelle, l'objet de procédures
permettant toutes les comparaisons souhaitables, par tion d'un même indice peut être étudiée selon la nature
exemple entre âges, entre établissements scolaires, entre de la tâche (de mémorisation ou de vérification, par ou selon certaines caractéristiques du texte à nucléaires et caractérisables comme des phrases de exemple)
lire (caractéristiques définies sur des critères lexicaux, degré 1 (phrases N). Huit autres phrases, numérotées de
syntaxiques, opératoires, etc.). Ceci veut dire qu'une éva 5 à 8 et de 15 à 18, comportent deux propositions, une
luation de la capacité de lire, qui se donne les moyens principale et une subordonnée : ce sont des phrases
d'être plus précise qu'à l'ordinaire, apportera des info complexes, dans ce cas de degré 2 (phrases C), le degré
rmations sur la capacité de lire elle-même et les processus d'une phrase complexe indiquant le nombre de phrases
simples dont elle est constituée. Dans la moitié des cas, psychologiques qui la sous-tendent. La connaissance que
nous avons de l'activité de lecture se trouvera améliorée. la proposition subordonnée est une relative (phrases 7,
8, 17, 18), dans l'autre moitié une temporelle
5, 6, 15, 16). 2. — ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'EXPE
La comparaison des phrases N et des phrases C du RIENCE
point de vue de leur complexité syntaxique n'est pas
directe, car il est indispensable de tenir compte de deux La tâche proposée à l'enfant est de lire soit à haute
critères qui, en l'occurrence, jouent en sens inverse. Le voix (LHV), soit de manière silencieuse (LS), des phrases
premier est celui du nombre des opérations (de coordiisolées ou de courts textes.
nation ou de subordination) qui permettent de construire
une phrase complexe à partir des phrases simples qui en 2.1. Dispositif expérimental et Indices recueillis
sont les noyaux constituants et qu'on appelle, de ce fait, Les phrases et les textes à lire sont dactylographiés opérations internucléaires. De ce point de vue, les phrases
sur des cartons présentés dans une des chambres d'un C sont évidemment plus complexes que les phrases N,
tachistoscope à deux canaux. L'enfant a dans la main puisque les premières résultent, dans notre matériel, d'une
une presselle. Lorsqu'il appuie sur la presselle, la opération internucléaire alors que les secondes, par défi
chambre A du tachistoscope, où se trouve le point de nition, ne font pas intervenir d'opérations de ce type.
fixation, s'éteint et la chambre B, qui contient le matériel
à lire, s'allume. L'enfant garde le doigt appuyé juste le
Tableau 1. — Matériel à lire temps nécessaire pour lire et, lorsqu'il relâche la pres
sion, la chambre B s'éteint et la chambre A s'allume. Un 1 La rivière serpente p

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents