La décoration statuaire du «Serapeum» du «Canope» de la Villa Adriana. Essai de reconstitution et d interprétation - article ; n°2 ; vol.101, pg 925-1019
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La décoration statuaire du «Serapeum» du «Canope» de la Villa Adriana. Essai de reconstitution et d'interprétation - article ; n°2 ; vol.101, pg 925-1019

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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1989 - Volume 101 - Numéro 2 - Pages 925-1019
Jean-Claude Grenier, La décoration statuaire du «Serapeum» du «Canope» de la Villa Adriana. Essai de reconstitution et d'interprétation, p. 925-1019. Cette reconstitution amène à remettre en place dans l'édifice un ensemble de 22 statues (dont 11 sont conservées dans les collections du Museo Gregoriano Egizio au Vatican). Sur le pont du corridor du «Serapeum» était mise en scène la cérémonie cultuelle du réveil solaire d'Osiris-Apis (Sarapis) figuré par un buste double émergeant d'une fleur de lotus, assisté par deux prêtresses et un porteur d'offrandes. Dans les niches ouvrant sur ce pont d'autres statues «assistaient» à cette cérémonie : deux Osirantinoos, Ptah et Nefertoum de Memphis, Isis et Horus de Canope. La grande niche du fond du corridor était occupée par un buste colossal d'Isis-Sothis-Déméter sous lequel jaillissait en cascade l'eau qui (v. au verso) noyait le « Serapeum ». Les huit grandes niches du corridor et de l'exèdre recevaient des statues d'Antinous Osiris. Quant aux deux pavillons annexes établis en avant de l'édifice, il n'est pas interdit de penser qu'ils abritaient deux statues d'Isis et d'Harpocrate et que deux Osirantinoos «Telamons» soutenaient dans leurs angles intérieurs une toiture en auvent. Cette décoration confère une symbolique géographique au monument qui apparaît comme une «carte» de l'Egypte noyée sous la crue du Nil (la pièce d'eau sur laquelle il s'ouvre paraît bien être un tronçon de la Méditerranée) ; elle est due à un remaniement postérieur au voyage d'Hadrien en Egypte (130/131) dont elle fait revivre le souvenir et illustre «à l'égyptienne» le renouvellement cyclique des temps.
95 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 45
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Jean-Claude Grenier
La décoration statuaire du «Serapeum» du «Canope» de la Villa
Adriana. Essai de reconstitution et d'interprétation
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 101, N°2. 1989. pp. 925-1019.
Résumé
Jean-Claude Grenier, La décoration statuaire du «Serapeum» du «Canope» de la Villa Adriana. Essai de reconstitution et
d'interprétation, p. 925-1019.
Cette reconstitution amène à remettre en place dans l'édifice un ensemble de 22 statues (dont 11 sont conservées dans les
collections du Museo Gregoriano Egizio au Vatican). Sur le pont du corridor du «Serapeum» était mise en scène la cérémonie
cultuelle du réveil solaire d'Osiris-Apis (Sarapis) figuré par un buste double émergeant d'une fleur de lotus, assisté par deux
prêtresses et un porteur d'offrandes. Dans les niches ouvrant sur ce pont d'autres statues «assistaient» à cette cérémonie : deux
Osirantinoos, Ptah et Nefertoum de Memphis, Isis et Horus de Canope. La grande niche du fond du corridor était occupée par un
buste colossal d'Isis-Sothis-Déméter sous lequel jaillissait en cascade l'eau qui
(v. au verso) noyait le « Serapeum ». Les huit grandes niches du corridor et de l'exèdre recevaient des statues d'Antinoüs Osiris.
Quant aux deux pavillons annexes établis en avant de l'édifice, il n'est pas interdit de penser qu'ils abritaient deux statues d'Isis
et d'Harpocrate et que deux Osirantinoos «Telamons» soutenaient dans leurs angles intérieurs une toiture en auvent. Cette
décoration confère une symbolique géographique au monument qui apparaît comme une «carte» de l'Egypte noyée sous la crue
du Nil (la pièce d'eau sur laquelle il s'ouvre paraît bien être un tronçon de la Méditerranée) ; elle est due à un remaniement
postérieur au voyage d'Hadrien en Egypte (130/131) dont elle fait revivre le souvenir et illustre «à l'égyptienne» le renouvellement
cyclique des temps.
Citer ce document / Cite this document :
Grenier Jean-Claude. La décoration statuaire du «Serapeum» du «Canope» de la Villa Adriana. Essai de reconstitution et
d'interprétation. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 101, N°2. 1989. pp. 925-1019.
doi : 10.3406/mefr.1989.1653
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1989_num_101_2_1653LA VILLA ADRIANA
JEAN-CLAUDE GRENIER
LA DÉCORATION STATUAIRE DU «SERAPEUM»
DU «CANOPE» DE LA VILLA ADRIANA
ESSAI DE RECONSTITUTION ET D'INTERPRÉTATION *
à monsieur le Professeur C. Pietrangeli
Présentation analytique
État général de la question de la signification du « Serapeum » du « Canope » de
la Villa Adriana (p. 927-929). Obligation de reconstituer sa décoration statuaire
pour faire avancer le problème de la du monument (p. 930).
Rappel de l'originalité architecturale du «Serapeum» et de son aménagement
hydraulique (p. 931-932). Description des zones susceptibles d'avoir reçu une déco
ration statuaire : les deux pavillons annexes et l'ensemble exèdre-corridor (niches
et «pont») (p. 932-934).
Établissement de critères formels permettant d'isoler les statues qui partici
paient à la décoration de l'ensemble exèdre-corridor (p. 934-935).
Les statues découvertes dans le «Canope» en 1650 (p. 935).
Les statues dans le en 1736, conservées au Museo Gre
goriano Egizio, et leurs nouvelles identifications (p. 936-961). La prêtresse stoliste
(p. 936-937). La prêtresse musicienne (p. 937). Le porteur d'offrandes (p. 938). Le
Ptah (p. 938). Le «dieu-fils» (p. 938-939). Le buste double d'Osiris-Apis (Sarapis)
émergeant d'une fleur de lotus (p. 939-941).
Les statues de la découverte de 1736 et la décoration du pont du corridor et
des niches latérales (p. 941-946). Analyse formelle et division de ces statues en deux
groupes : d'une part le buste d'Osiris-Apis, les deux prêtresses et le porteur d'of
frandes, d'autre part le Ptah et le «dieu fils» (p. 941-942). Difficultés pour complét
er le premier groupe (p. 942-943). Premiers compléments au deuxième groupe : le
pseudo-Min (à identifier à un Horus «triomphant») et les deux Osirantinoos de
* Le texte de cet article reproduit celui d'un petit volume paru sous le même
titre et publié par les Musées du Vatican et l'École française de Rome (Rome,
1990).
MEFRA - 101 - 1989 - 2, p. 925-1019. 926 JEAN-CLAUDE GRENIER
Munich (p. 943-945). Deuxième complément à ce même groupe : la statue perdue
d'une Isis «triomphante» (p. 945-946).
Emplacement de ces statues et signification de l'ensemble (p. 946-956). Le
groupe de l'Osiris-Apis, mise en scène du rituel de l'éveil de la divinité, et le pont
du corridor (p. 947-948). Le groupe du Ptah et du «dieu fils» complété, et sa répart
ition dans les niches ouvrant sur le pont du corridor (p. 948-949). Création à partir
des deux composantes de l'Osiris-Apis d'un «triangle memphite» (Apis / Ptah /
«dieu fils» identifié à Nefertoum) (p. 949-952) et d'un «triangle canopique» (Osiris
/ Isis «triomphante» / Horus «triomphant», ces deux derniers identifiés à Isis et
Horus de la ville égyptienne de Canope) (p. 952-955). Sarapis (Osiris-Apis) fusion
d'Apis de Memphis et d'Osiris de Canope (p. 955-956)?
Les autres statues égyptisantes découvertes dans la Villa Adriana (p. 956-960).
Le buste colossal du Museo Gregoriano Egizio découvert dans la «Palestre» et son
identification comme étant une Isis-Déméter (p. 957-958). L'Antinous Osiris du
Museo Gregoriano Egizio et l'Harpocrate du Capitole découverts près du «Pécile»
(p. 958-959). Deux statues et un fragment de visage d'Antinous Osiris de l'ex-collec-
tion Lansdowne découverts dans le « Pantanello » (p. 959-960).
Le buste colossal d'Isis-Déméter et la grand niche-fontaine du fond du corri
dor (p. 960-965). Le « Serapeum » noyé, image du Nil en crue (p. 960-962). La remise
en place du buste colossal dans la niche-fontaine et la signification de cette compos
ition : la célébration du retour de l'ère sothiaque et l'identification du buste colos
sal comme étant une Isis-Sothis-Déméter (p. 962-965).
Les statues colossales d'Antinous Osiris et les huit grandes niches du corridor
et de l'exèdre (p. 965-969). Le groupe des statues et fragments de statues d'Anti
nous Osiris (p. 968-969). La couleur des pierres de ces statues (les unes sont blan
ches, les autres rouges) et la tradition héraldique de l'Egypte indigène : le blanc
couleur de la Haute Egypte, le rouge couleur de la Basse Egypte (p. 968-969). La
structure du « Serapeum », carte monumentale de l'Egypte : le corridor image de la
vallée du Nil et l'exèdre image du delta (p. 969). Remise en place des Antinous Osi-
ris blancs dans les niches du corridor (Haute Egypte) et des Antinous Osiris rouges
dans celles de l'exèdre (Basse Egypte) (p. 969).
Les autres statues égyptisantes provenant ou censées provenir de la Villa
(p. 969-974). La décoration des deux pavillons annexes et leur signification selon la
symbolique géographique du «Serapeum»: la grande Isis du Louvre et le pavillon
évoquant Alexandrie, l'Harpocrate du Capitole et le pavillon évoquant Péluse
(p. 972-973). Autres statues et les deux Osirantinoos «Telamons» du Vatican (p. 973-
974).
L'édifice et la grande pièce d'eau aménagée dans le vallon: séquence «Sera
peum» / «Canope» ou «Egypte» / «Méditerranée» (p. 974-975)?
Une « Egypte de jardin » remplacée par une « Egypte du voyage » : les remanie
ments de l'édifice et de sa décoration après le voyage d'Hadrien en Egypte en
130/131 (p. 975-977).
La signification de «l'Egypte du voyage» et de sa décoration : la célébration du
renouvellement cyclique du temps illustré à partir des trois divinités Osiris-Apis,
Isis-Sothis-Déméter et Antinous Osiris remises en situation et rattachées à des faits
précis du voyage d'Hadrien en Egypte (p. 977-979).
L'auteur de cette savante composition : Pétarbeschénis de Panopolis (p. 979)? «Serapeum» du «Canope» est sans doute un des édifices les Le
plus célèbres de la Villa Adri

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