La septième campagne des fouilles de Byblos (mai-juin 1928) - article ; n°3 ; vol.10, pg 206-216
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La septième campagne des fouilles de Byblos (mai-juin 1928) - article ; n°3 ; vol.10, pg 206-216

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Description

Syria - Année 1929 - Volume 10 - Numéro 3 - Pages 206-216
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Dunand
La septième campagne des fouilles de Byblos (mai-juin 1928)
In: Syria. Tome 10 fascicule 3, 1929. pp. 206-216.
Citer ce document / Cite this document :
Dunand Maurice. La septième campagne des fouilles de Byblos (mai-juin 1928). In: Syria. Tome 10 fascicule 3, 1929. pp. 206-
216.
doi : 10.3406/syria.1929.3386
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1929_num_10_3_3386'il
LA SEPTIEME CAMPAGNE DES FOUILLES DE BYBLOS
(MAI-JUIN 1928.)
PAR
MAURICE DUNAND
C'est grâce à l'extrême bienveillance de M. Ponsot, Haut-Commissaire de
France en Syrie, que les fouilles de Byblos ont pu être reprises cette année.
Aucun crédit n'avait été prévu nulle part pour ces recherches. Au dernier
moment, alors que nous nous étions déjà presque résigné à ajourner jusqu'à
l'année suivante la suite des travaux, une décision signée du Haut-Commiss
ariat nous octroyait 100.000 francs pour une nouvelle campagne. On était le
17 mars; dès le 21 les travaux commençaient pour se poursuivre jusqu'au
13 juin.
Une moyenne de soixante ouvriers seulement put être maintenue en pe
rmanence sur le cliantier, car le prix de la main-d'œuvre se trouva cette année
encore supérieur à celui de l'an passé. On paya de simples ouvriers jusqu'à
18 francs par jour et à ce taux on eut beaucoup de peine à les recruter.
La mission trouva dans le pasteur A. Parrot, ancien membre de l'École
française archéologique de Jérusalem, un concours très précieux. L'intérêt,
bien connu des lecteurs de cette revue, que le Général Gamelin, commandant
en chef des troupes françaises du Levant, porte aux entreprises archéolo
giques, nous valut le détachement à Byblos du soldat A. Trotin, élève de
l'École nationale des Beaux-Arts. A lui fut naturellement confié le relevé des
vestiges mis au jour. Je dois ajouter qu'il s'acquitta de cette tâche avec un soin
scrupuleux.
Les travaux de cette année furent la simple continuation de ceux de la
campagne précédente. On poussa cependant plus activement l'exploration du
temple que le déblaiement de la nécropole.
On a vu par nos rapports précédents <*) qu'il n'y a pas lieu de distinguer à
{*) Syria, VIII (1927), p. 93 sq. ; IX <1928), p. 174 sq. LA SEPTIÈME CAMPAGNE DES FOUILLES DE BYBLOS 207
Byblos deux temples, l'un sémitique, l'autre d'origine égyptienne, coexistant
sur le plateau de l'acropole, mais bien un seul sanctuaire déjà attesté dès le
IVe millénaire avant notre ère. Incendié à la fin de l'Ancien Empire, il fut, à
l'époque de la XIIe dynastie, remplacé par un temple nouveau qui, avec de
nombreux remaniements, resta utilisé jusqu'à l'époque romaine.
Dans les deux dernières campagnes nous avions fouillé la moitié orientale
de la région des temples. La première nous avait donné une moitié du temple du
Moyen Empire, niveau caractérisé par les dallages et les dépôts de fondation.
La seconde nous avait amené à reconnaître des vestiges dont l'exiguïté ne
nous a pas encore permis de comprendre l'économie d'ensemble, mais dont
la relation avec les fragments de vases d'albâtre au nom des pharaons de
l'Ancien Empire et les traces d'incendie contemporain de Pépi II établissent
nettement le caractère religieux et l'existence, déjà millénaire pour le moins,
au temps de la VIe dynastie.
Avec les travaux de cette année, nous avons reconnu la moitié occidentale
de l'esplanade du temple du Premier Empire tliébain, dans la mesure, il va
de soi, où les constructions modernes qui encombrent encore le chantier et les
limites des terrains expropriés nous ont permis de le faire.
Ici, comme dans la partie Ouest, nous avons rencontré une couche d'apports
récents épaisse de 1 à 2 m. 50. Ce terrain, constamment bouleversé par les cul
tures, ne nous a rien donné. Nous nous sommes ensuite trouvé de nouveau en
présence des éléments d'un premier dallage représenté par quelques îlots de
dalles épargnées par les Modernes en quête de pierre à bâtir. Ces dalles sont au
même niveau et identiques à celles conservées au-devant des colosses, sans
avoir cependant la même orientation. Elles font incontestablement partie d'un
même ensemble, disons une esplanade, bordée à l'Orient par l'alignement des
colosses eux-mêmes et dont la limite septentrionale peut être inférée par la
présence du linteau aux urteus découverts l'an dernier; les limites précises au
Sud et à l'Ouest ne sont pas encore connues. Ce dallage est certainement posté
rieur aux colosses. Le plan horizontal qu'il forme passe en effet au-dessus de
leurs chevilles, et leurs pieds se trouvent pour ainsi dire enfouis. Il est posté
rieur également à rétablissement de la porte aux ukpus dont la pierre, main
tenue in situ, qui en supportait probablement le seuil, était située à un niveau
plus bas. Cela implique pour ce dallage une date assez basse, confirmée et 208 SYRIA
précisée par les travaux de cette année. On a reconnu, en effet, que, par place, il
repose sur un lit de remblai caractérisé par une multitude de tessons de pote-
rie romaine la plus commune. D'autre part, de son observation détaillée, on
conclut à une construction rapidement expédiée, avec des matériaux réem
ployés et quelque peu hétéroclites. Pas de doute qu'il soit de la basse époque
romaine, tout comme la colonnade avec laquelle il est en connexion. Le m0 ou
le début du ive siècle de notre ère conviendrait bien à cet ensemble. Et dans ce
laps de temps il est une date à laquelle nous nous arrêterions volontiers : le
règne de l'empereur Julien qui, dans son zèle de restauration du paganisme,
fut un grand constructeur.
Au-dessous de ce dallage, parfois en contact avec lui, parfois séparé par le
remblayage romain, on rencontre de nouvelles dalles d'un module un peu plus
grand et assemblées avec beaucoup de soin. Nous avons déjà rencontré à plu-
sieurs reprises et signalé M cet élément sous-jacent que nous considérions
comme l'infrastructure, une sorte de ballast du premier dallage, Tun et
l'autre étant attribués au début du IIe millénaire. Le remblayage parfaitement
daté qui les sépare en certains endroits nous oblige à les dissocier et à n'attr
ibuer au Moyen Empire égyptien que le dallage inférieur seulement. C'est, en
effet, immédiatement au-dessous que nous avons rencontré les tessons rele
vant de cette époque. C'est de ces strates que proviennent également les diffé-
rents dépôts de fondation recueillis jusqu'ici à Byblos. D'abord la grande jarre
signalée par M. Montet, puis celle que nous avons découverte au cours de la
cinquième campagne, celles enfin recueillies cette année-ci. Ce sont là les dé
pôts importants. De plus humbles n'étaient attestés, tel celui trouvé au-des
sous du seuil de la porte septentrionale de l'esplanade, que par quelques perles
mêlées à des coquilles d'huîtres et de nombreux tessons de poterie formant un
groupement très cohérent. 11 est hors de doute que ce pavement est contempor
ain de ces dépôts et remonte comme eux au début du n° millénaire avant notre
ère.
A ces dallages, attestant deux états du môme temple, correspondent divers
élément-;. Parmi coux-ci il y a Hou do distinguer : l" les construction? d<"%
l'époque romaine : 2° celles encore utilisées à cette date, mais qui sont un legs
l») Cf. Syria, IX (1928), p. 174. LA SEPTIÈME CAMPAGNE DES FOUILLES DE BYBLOS 209
des âges antérieurs, voire même du Moyen Empire ; 3° les conslru. lions qui
relèvent du Premier Empire thôbain lui-même et qui ont été oubliées par la suite.
1° Au dallage romain nous ne rattachons que la colonnade corinthienne.
2a Dans le deuxième groupe nous rangeons : les colosses, les constructions
diverses s'étendant derrière eux, la vasque qui se trouve devant et le massif
de pierre déjà signalé(1> dans le prolongement de la colonnade ; les deux bases
de colonne, les blocs avec emmarchement et le piédestal carré découverts par
M. Montet*2' ; enfin la porte aux uraeus. Tous ces &#

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