Le traitement des variantes graphiques dans les Dictionnaires La rousse et spécifiquement dans le Petit Larousse Illustré - article ; n°1 ; vol.108, pg 40-51
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Le traitement des variantes graphiques dans les Dictionnaires La rousse et spécifiquement dans le Petit Larousse Illustré - article ; n°1 ; vol.108, pg 40-51

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Description

Langue française - Année 1995 - Volume 108 - Numéro 1 - Pages 40-51
G. PETIT : The Treatment of Orthographical Variants in Larousse Dictionaries, and more particularly in the Petit Larousse Spelling variation in dictionaries is both a representation and a construction. It is a representation of the hesitations of language when an oral signifier has to be put into a written form, and also of the fluctuations that the comprehension of a stereotype can bring about in the morphosyntax of an item. It is a construction because it stems from decisions concerning the arrangement of lexical items. In this way, variation should be read at a high level (the different forms proposed and their corollaries), but also at a low level (the neutralisations brought about by the arrangement of the article).
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 24
Langue Français

Extrait

M. Gérard Petit
Le traitement des variantes graphiques dans les Dictionnaires
La rousse et spécifiquement dans le Petit Larousse Illustré
In: Langue française. N°108, 1995. pp. 40-51.
Abstract
G. Petit : The Treatment of Orthographical Variants in Larousse Dictionaries, and more particularly in the Petit Larousse
Spelling variation in dictionaries is both a representation and a construction. It is a representation of the hesitations of language
when an oral signifier has to be put into a written form, and also of the fluctuations that the comprehension of a stereotype can
bring about in the morphosyntax of an item. It is a construction because it stems from decisions concerning the arrangement of
lexical items. In this way, variation should be read at a high level (the different forms proposed and their corollaries), but also at a
low level (the neutralisations brought about by the arrangement of the article).
Citer ce document / Cite this document :
Petit Gérard. Le traitement des variantes graphiques dans les Dictionnaires La rousse et spécifiquement dans le Petit Larousse
Illustré. In: Langue française. N°108, 1995. pp. 40-51.
doi : 10.3406/lfr.1995.5317
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-8368_1995_num_108_1_5317Gérard Petit
Editions Larousse
LE TRAITEMENT DES VARIANTES GRAPHIQUES DANS
LES DICTIONNAIRES LAROUSSE, ET SPÉCIFIQUEMENT
DANS LE PETIT LAROUSSE ILLUSTRE
I. Qu'entend-on par variantes graphiques ?
J. Il s'agira des variantes qui affectent le plan du signifiant
Dans le cas qui nous intéresse, ce signifiant sera une forme normalisée par les
exigences du programme lexicographique (par ex. pour un verbe, l'infinitif, pour un
adjectif, le masculin singulier...).
2. Ces variantes sont réparables dans les dictionnaires Larousse
— Sur l'entrée : canon vs canyon
— Dans les indications métalinguistiques fonctionnelles : le double pluriel, donné
entre parenthèses, presse-citrons , presse-citron
— Dans les sémio-culturelles, et notamment les graphies savantes : soufi
vs su.fi.
3. Traiter des données comme variantes présuppose :
— qu'elles entrent en relation de substitution, au sens hjelmslevien du terme (une
variation enregistrée sur un plan, le signifiant, n'entraine pas de variation sur le plan
opposé, le signifié) ;
— qu'appartenant au plan du il s'institue entre elles une équidistance
relativement à la donnée sémantique prise en charge par la définition (le concept) ;
— que les variantes graphiques ne sont pas supposées mettre en jeu le fonctionne
ment sémantique du signe tel qu'il est représenté par l'article (codé vs compositionnel).
Dans l'immense majorité des cas, les dictionnaires produits aujourd'hui s'inscrivent
dans une gamme éditoriale et lexicographique, à l'intérieur de laquelle ils visent un
lectorat. Pour les dictionnaires Larousse, le traitement de la variante graphique ne reçoit
pas une attestation uniforme, mais est fonction de la place qu'un ouvrage doit occuper
dans cette gamme, donc du programme lexicographique qui le définit. Ainsi pour ne
prendre que quelques exemples :
— dans un dictionnaire pour enfants (Mini-débutants, Maxi-débutants) , elles ne
seront représentées que pour les plus importantes (encore doit-on nuancer en fonction de
40 I
i
l'ouvrage). Dans cette perspective, il a semblé préférable de ne pas fournir à un jeune
lecteur, en phase d'apprentissage de la langue et de son orthographe, un ensemble de
variantes développé, ceci afin de ne pas troubler le processus d'acquisition lui-même. Le
détail de ces variantes est progressivement livré avec les différentes éditions qui consti
tuent la gamme lexicographique.
— dans le Grand Larousse Universel en 15 volumes, ou dans le Dictionnaire de
l'Argot, elles seront massivement attestées. Toutefois, pour le premier, elles participeront
de la complétude de l'information exigible d'un dictionnaire de cette importance. En
revanche pour le second, elles traduisent les incertitudes du transcodage d'une « langue »
essentiellement orale.
Le Petit Larousse tient compte du fait que le grand public constitue le lectorat visé.
Ceci inciterait plutôt à la restriction. Toutefois, la fonction de référence dont bénéficie
l'ouvrage, en tant que dictionnaire ou au sein de la gamme des dictionnaires grand public,
l'incite à poser la question de la faute (quand la variation graphique entraine-t-elle la
faute ? Qu'est-ce qu'une graphie fautive ? Quelles variantes graphiques retenir ?). D'où
la nécessité d'être complet.
La sélection des variantes graphiques du Petit Larousse tiendra compte de cette
double exigence (contradictoire). La sélection des variantes retenues est conçue de sorte à
traiter des grandes séries (les doubles formes ou doubles pluriels de mots composés, les
graphies savantes résultant de translittérations), même si localement ce principe peut
souffrir une exception.
II. Les variantes affectant l'entrée
La forme généralement retenue par les dictionnaires Larousse, mais spécifiquement
par le Petit Larousse, est l'entrée double, où les deux composants sont séparés par un
joncteur — la conjonction ou, une virgule et ou lorsqu'il y a plus de deux variantes :
— a cappella ou a capella
— gnole, gniole ou gnaule
En tête figure la graphie la mieux attestée dans l'usage et correspondant à une compétence
en synchronie contemporaine. Lorsque l'entrée concerne une unité appartenant à un
domaine de l'activité spécialisée, la première graphie est celle qui fait l'objet d'une
reconnaissance officielle dans ce domaine, ou, à défaut, d'un large consensus. Cinq types
de variantes graphiques apparaissent en entrée d'article.
J. Les variantes n'affectant pas le signifiant oral
Soit six paires :
— anhidrose ou anidrose
— anévrysme ou anévrisme
— canon ou canyon
— aplat ou à-plat
— abattage ou, vx, abatage
— ambiguïté (ou ambigiiité selon l'Académie)
41 Les quatre premières sont constituées de formulations alternatives qui ne mettent pas en
cause l'équidistance entre les signifiants et le signifié. On considère qu'entre les variantes
d'une même paire existe une réelle substitution. De fait le lecteur peut rencontrer et
utiliser indistinctement les deux.
Les deux dernières présentent une modalisation diachronique (vx = vieux) ou inst
itutionnelle (recommandation de l'Académie). Si, pour une même donnée, on peut rencont
rer plusieurs formulations (abatage, ambigiiité), l'utilisation des variantes reste
contrainte (plutôt déconseillée par l'indicateur vx, normative pour la référence à l'Aca
démie l). La modalisation de la variante graphique a donc valeur didactique tant pour une
procédure de décodage que lors d'une opération d'encodage pour le locuteur. A noter que
dans ce cas la seconde position en entrée est réservée à la forme qu'une particularité vient
marquer.
2. Les variantes affectant localement le signifiant oral
Certaines variantes influent sur le signifiant oral. Il s'agit de différences d'accentuat
ion :
— événement ou événement
de graphies traduisant l'existence d'une double phonologie :
— bernique ou bernicle
— yaourt ou yoghourt
Si l'alternance bernique vs bernicle procède d'une simple alternative (les deux formes sont
interchangeables), celle représentée par événement pose la question de l'adéquation de
l'orthographe à la prononciation. La décision du Petit Larousse est de consigner une
évolution dans ce rapport, mais non de congédier le signifiant graphique en décalage avec
la prononciation, dans la mesure où celui-ci bénéficie encore d'une large attestation.
3. Les abréviations et les troncations
Certaines abréviations résultent de la lexicalisation d'expressions étrangères :
— ave ou ave maria
Dans le cas d'une abréviation ou d'une troncation, la forme la plus usuelle est en première
position (ave), sauf lorsqu'elle peut générer une homonymie :
— automobile ou auto
— auto sacramental ou auto
Dans ce dernier cas l'article n'est pas traité en homonyme car les expressions développées
ne sont pas, entre elles, homonymiques (auto sacramental vs automobile). Par ailleurs
l'existence d'un niveau de langue différent affecté aux deux formes tronquées privilégie
celle qui n'est pas marquée (c'es

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