Les apothicaires royaux (suite) - article ; n°70 ; vol.18, pg 189-211
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Description

Revue d'histoire de la pharmacie - Année 1930 - Volume 18 - Numéro 70 - Pages 189-211
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1930
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Bouvet
Les apothicaires royaux (suite)
In: Revue d'histoire de la pharmacie, 18e année, N. 70, 1930. pp. 189-211.
Citer ce document / Cite this document :
Bouvet Maurice. Les apothicaires royaux (suite). In: Revue d'histoire de la pharmacie, 18e année, N. 70, 1930. pp. 189-211.
doi : 10.3406/pharm.1930.9891
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1930_num_18_70_9891Les apothicaires royaux
« LES APOTHICAIRES DE LOUIS XIV
(suite)
D. LES APOTHICAIRES DES SERVICES
Nous étudierons, dans ce chapitre, les apothicaires des services
royaux : écuries, haras, fauconnerie, vénerie, garde-robe et grand
conseil. Nous laissons de côté les apothicaires des troupes de la
cour (cent suisses, mousquetaires, etc.) : ils font l'objet d'une étude
particulière : 1' « Histoire des Apothicaires militaires avant la Révo
lution » qui pourra servir de préface au remarquable travail de
notre confrère Balland (49) et paraît actuellement dans les Archives
de Médecine et de Pharmacie militaires.
a) Apothicaires des écuries.
Il nous semble utile de donner quelques renseignements sur la
Grande et la Petite Ecurie du roi Louis XIV (50). Organismes import
ants, à cette époque où le faste royal se déployait autant que le
permettait l'état des finances, les écuries royales furent transférées
à Versailles, avec toute la cour, dans la seconde partie du XVII* siè
cle. Les bâtiments destinés à ces services, commencés en 1679,
furent terminés en 1682, la Grande Ecurie occupant l'emplacement
(49) Les Pharmaciens Militaires Français, Paris, 1913.
(50) D'après Dussieux. Le Château de Versailles, t. II, p. 155.
U revue d'histoire de la pharmacie 190
de l'Hôtel de Noailles, entre l'avenue de Saint-Cloud et l'avenue de
Paris (51) et la Petite Ecurie occupant l'emplacement des Hôtels
de Lauzun et de Guebry, entre l'avenue lde Paris et l'avenue de
Sceaux (52).
Avec le haras de Saint-Léger, dont nous parlerons plus loin, elles
étaient sous les ordres du grand écuyer de France, successeur direct
des connétables qu'on appelait pompeusement « Monsieur le
Grand ».
Pour montrer l'importance de ces écuries, nous rappellerons sim
plement que, sous Louis XV, en 1750, elles renfermaient 2200 che
vaux soignés par un nombreux personnel.
Un décret du 21 avril 1668 fixe le personnel des écuries royales
renouvelant l'état déjà fourni à la cour des aides le 30 mai 1664 (53).
Nous donnerons ci-dessous les documents que nous avons pu re
cueillir sur ce personnel.
Grande Ecurie.
Antoine Le Clerc. Il est nommé à ce poste par de Saint-Marc,
grand écuyer de France, le 8 janvier 1641 (54) ; il est encore donné
comme titulaire du poste dans l'arrêt du Grand Conseil en date du
17 octobre 1662 (55).
Jean-Jacques. Nommé par lettres du 15 janvier 1646, il prête
serment le 20 (56). H y avait donc à cette époque au moins deux
apothicaires de la Grande Ecurie.
(51) Sur cet emplacement existe actuellement une caserne d'artillerie bâtie
par Napoléon III, les bureaux de la place et des ateliers de construction pour
l'artillerie.
(52) Aujourd'hui occupé par le génie.
(53) Archives de la Faculté de Pharmacie, registre 19.
(54) Ibidem, registre 27, folio 21.
(55) Collection personnelle.
(56) Archives de la Faculté de Pharmacie, registre 27, folio 24. APOTHICAIRES ROYAUX 191 LES
Villette (Aignan). Il est donné comme apothicaire ordinaire
de la Grande Ecurie dans le document cité plus haut (1662).
Bernard (Jean). Nous savons qu'il meurt le 28 juillet 1674 et
est remplacé par Nicolas du Ruisseau (57).
Toussaint du Tillet. Nous mettons à cette place, un peu au
hasard, l'apothicaire Toussaint du Tillet dont nous ignorons les
dates d'entrée et de sortie dans son poste d'apothicaire de la Grande
Ecurie.
Il nous est connu seulement par une donation faite le 8 septem
bre 1681 par sa veuve, dame Jalleau, qui habite alors Saint-Germain
en Laye (58).
Du Ruisseau (Nicolas) (59). Né vers 1630, il entre comme ap
prenti chez Bénigne de Lestang, marchand apoticaire et épicier de
Paris : nous donnons ci-dessous le texte de son certificat d'immat
riculation comme apprenti :
Du 18 de septembre 1654. Le sieur Bénigne de Lestang, marchant apoti
caire et espicier, à présent garde de la communauté, nous a apporté le brevet
d'apprentissage de Nicolas du Ruisseau, passé par devant Maheu et de Troye,
notaires au Chatelet de Paris, le 7e jour de novembre 1650, pour estre immat
riculé, lequel à l'instant lui a esté rendu, après avoir déclaré n'avoir point
d'autre appranti et a signé au Bureau ledit jour. (Signé) : Delestang. En
marge : « Il a payé le droit d'immatriculé » (60).
Il termine son apprentissage en 1656, voyage en France et à
l'étranger, puis revient à Paris en 1663. Il est nommé apothicaire de
la Grande Ecurie, par Henri de Lorraine, comte d'Harcourt et
Grand Ecuyer de France et s'établit, rue Saint-Honoré, où sa veuve
exerce encore en 1688.
(57) Archives Nationales, 01 18, 1674, folio 71.
(58) Ibidem, Y 241, folio 12.
(59) Dr Dorveaux, in Bull. Soc. Synd. Pharmaciens de la Côte-d'Or, n* 21,
pp. 125-190, et Guitard, in Bulletin de la Société d'Histoire de la Pharmacie,
n° 48.
(60) Archives de la Faculté de Pharmacie, Registre 21, p. 28. 192 REVUE d'histoire de la pharmacie
Urbain (Jacques). Il est cité comme apothicaire de la Grande
Ecurie dans le document T15 de la Bibliothèque Nationale (1688).
Frapin (Pierre). Nommé en 1680, il est cité avec Jacques
Urbain, dans le document indiqué ci-dessus. Nous retrouvons son
nom dans le Mercure Galant de mars 1690 (61) ; à cette époque, en
effet, il souscrit 2400 livres à la tontine, ce qui prouve la bonne s
ituation financière de son entreprise.
Rouvière (A.). Les Etats de la France pour 1689 et 1698 ne
donnent pas le nom des apothicaires de la Grande Ecurie.
En 1712 (62), par contre, nous relevons le nom d'A. Rouvière.
Rouyer (René). Nous citerons, pour terminer, René Rouyer
dont nous ignorons exactement les attributions : alors apothicaire
de Paris, il est nommé en juin 1651 « apothicaire droguiste et chi
miste » des écuries (sans spécification), poste alors vacant, il prête
le serment d'usage, le 15 juillet 1651, devant le comte d'Harcourt,
Grand écuyer de France (63).
Apothicaires de la Petite Ecurie.
André (Jacques). Nous le connaissons par son contrat de
mariage en date du 9 mars 1652; il est donné comme bourgeois de
Paris, demeurant rue Neuve-Notre-Dame, paroisse Saint-Christophe.
Il épouse Claude de Lalle (ou Deleule), demeurant, rue Saint-
Antoine.
Le 4 juillet 1672, sa veuve, demeure toujours rue Saint-Antoine
et fait une donation dont la teneur nous a été conservée (64).
(61) P. 230. Sa nomination figure dans un registre de la série Ol des Archives
Nationales; nous n'avons pu retrouver cette cote égarée.
(62) T. I, p. 247.
(63) Archives Nationales, U 613, I 4, p. 191, et Bulletin de la S. H. P., no
vembre 1924, p. 444.
(64) Archives Y 191, folio 269, v°, et Y 224, folio 269. LES APOTHICAIRES ROYAUX 193
Poisson (Jean). Nous avons déjà étudié ailleurs (65) ce per
sonnage important qui démissionne en 1676 (66).
Rouvière (Henri de). Henri de Rouvière succède à Jean Pois
son en 1676 : il reste apothicaire de la Petite Ecurie jusqu'en 1720.
Il démissionne alors et est remplacé par Pascal-Clovis Borce (67).
Henry Rouvière a fait l'objet d'une étude importante de M. le D*
Dorveaux (68) : nous rappellerons simplement quelques faits sail
lants de son existence.
C'est d'abord une annonce parue dans le Livre Commode de de
Blégny, en 1692 (69) :
M. Rouvière, Apoticaire ordinaire du Roy et des Camps et Armées (70) de Sa
Majesté, qui n'est pas moins curieux dans sa profession, vend d'ailleurs une
Eau vulnéraire qui est d'un très grand effet dans les playes d'arquebusade, rue
Saint-Honoré près Saint-Roch, où il a une boutique d'une propreté extraor
dinaire.
Quelques années plus tard, nous trouvons une annonce plus dé
taillée dans les « Nouveaux secrets expérimentez, pour conserver la
beauté des dames », de Digby (71).
De l'Essence de Perse et de la Céphalique. Ceux qui souhaitteront d'avoir
de ces Essences, dont les prop(r)ietez sont admirables, les trouveront à Paris,
toutes prépar&

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