Les Fouilles de Mari. Treizième campagne (Printemps 1963) - article ; n°1 ; vol.41, pg 3-20
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Description

Syria - Année 1964 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 3-20
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

André Parrot
Les Fouilles de Mari. Treizième campagne (Printemps 1963)
In: Syria. Tome 41 fascicule 1-2, 1964. pp. 3-20.
Citer ce document / Cite this document :
Parrot André. Les Fouilles de Mari. Treizième campagne (Printemps 1963). In: Syria. Tome 41 fascicule 1-2, 1964. pp. 3-20.
doi : 10.3406/syria.1964.5738
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1964_num_41_1_5738LES FOUILLES DE MARI
Treizième campagne (Printemps 1963) (1)
PAR
André Parrot
(PL I-VI)
Les plans que nous avions tirés pour une treizième campagne à Mari
ont pu être réalisés ponctuellement. Le mauvais temps dont nous avions
été gratifiés au cours de la saison de l'automne 1961 nous avait incité à faire
choix du printemps pour les travaux à venir. Arrivée en Syrie le 2 mars 1963,
la Mission fut par suite de diverses circonstances obligée de fragmenter
son acheminement vers l'intérieur. Le 7 mars le premier échelon était à
Mari et le 11 mars toute l'expédition s'y trouvait regroupée. Le 14 mars
la fouille commençait. Quelque deux mois plus tard, le 11 mai marquait
le début du voyage de retour auquel les péripéties ne manquèrent pas et
en particulier celles qui furent le fait de conditions climatiques inattendues
en cette période de l'année. Des orages quotidiens et d'une violence extra
ordinaire provoquèrent non seulement une inquiétante crue de l'Euphrate
mais coupant les pistes et même les routes, compliquèrent singulièrement
notre arrivée à Alep. Pont arraché mais surtout nappe d'eau de plus de
cinq kilomètres de largeur et de soixante centimètres de profondeur qu'il
fallut franchir entre Mayadine et Deir-ez-Zor, nous laissent des souvenirs
que nous ne sommes pas près d'oublier.
La mission se composait d'un certain nombre de membres des expéditions
antérieures : le professeur Georges Dossin (avec un crédit du Fonds national
(x) Un rapport sur cette XIIIe campagne a Syrie, t. XIV. L'exposé de Syria fait connaître
été précédemment publié, conformément à la les mêmes résultats sous une forme quelque
règle, dans les Annales archéologiques de peu différente. 4 SYRIA [XLI
belge de la recherche scientifique), épigraphiste, MM. Philippe Biojout,
élève à l'École des Beaux-Arts, architecte et Gustave Tellier, chef de chant
ier. Cette année nous avions deux collaborateurs nouveaux : ma femme,
Marie-Louise Girod-Parrot, qui eut la responsabilité des travaux photogra
phiques et M. Maurice Birot, chargé de recherches au C.N.R.S., membre
de l'équipe des épigraphistes de Mari, à qui j'avais demandé de m' assister
sur le chantier et qui le fit à ma totale satisfaction. Successivement, deux
représentants de la Direction Générale des Antiquités nous furent adjoints :
M. Sliman Mugdad du 2 mars au 7 avril et M. Adnan Jundi, conservateur
des Antiquités orientales au musée de Damas, du 8 avril au 12 mai.
Une fois encore nous avons trouvé auprès des autorités syriennes l'accueil
le plus empressé, aussi bien à Damas auprès du Dr. Selim Abdulhak,
Directeur Général des Antiquités et des Musées, qu'à Alep de la part de
M. Fayçal Seirafi, Directeur des Antiquités et des Musées de la Syrie
du Nord. Avec les autorités locales de Deir-ez-Zor et d'Abou-Kémal, les
relations furent des plus cordiales et nous n'avons qu'à nous féliciter de
l'atmosphère idéale qui fut celle de la Mission, grâce à des collaborateurs
constituant la plus parfaite des équipes.
Notre tâche fut à nouveau considérablement facilitée par l'accueil
rencontré à l'aller comme au retour à l'Institut français d'archéologie
de Beyrouth, dont le secrétaire, M. Henri Abdelnour se dépense pour nous
sans compter. Les relations diplomatiques ayant été rétablies au cours
de l'automne 1962 entre France et Syrie, nous avions cette fois à Damas,
un ambassadeur de France, en la personne de M. Pierre Sebilleau qui,
bravant les éléments, nous fit l'honneur et le grand plaisir, de venir avec
Mme Sebilleau nous rendre visite à Mari dans les derniers jours de la cam
pagne. En diverses circonstances, son appui et son aide nous furent des
plus précieux. A tous nous exprimons notre profonde gratitude. Comme
précédemment, l'expédition était subventionnée par la Commission des
Fouilles près la Direction générale des Affaires culturelles et techniques
au ministère des Affaires étrangères. LES FOUILLES DE MARI 1964J
Dans le dernier rapport (1) où nous rendions compte de la XIIe campagne,
nous écrivions que le programme des travaux à venir était tout tracé.
Ayant découvert une importante installation présargonique dans les cou
ches profondes de l'esplanade de la ziggurat du début du IIe millénaire,
il convenait que nous en poursuivions le dégagement, au Nord, à l'Ouest et,
s'il le fallait, au Sud du chantier ouvert en 1961. Dès ce moment, nous
pressentions donc que ce complexe architectural devait se développer
bien au-delà du secteur alors fouillé. Nos hypothèses ont été intégralement
confirmées par l'exploration de 1963. Cette installation identifiée par nous
avec un temple consacré à Dagan (2), se poursuit en effet, d'une part, à
l'Ouest, jusqu'aux limites du Palais, d'autre part au Nord, non seulement
jusqu'au mur du téménos (3), mais bien au-delà et avec une extension dont
nous n'avons pu encore préciser les limites. Dès lors il n'était plus question,
faute de temps, d'entreprendre la recherche au Sud, c'est-à-dire sous le
massif même de la ziggurat, avant d'en avoir fini avec le secteur Nord.
A quels résultats sommes-nous arrivés, c'est ce que nous allons nous efforcer
de préciser.
Le secteur Ouest de l'esplanade (4) a été fouillé niveau après niveau
(PL I). Des constatations identiques à celles de la précédente campagne
ont été enregistrées : deux couches de galets, recouvrant des alignements
faits de plusieurs assises de briques crues (5), ensuite bourrage de terre
recouvrant la construction présargonique. Plusieurs salles ont été dégagées
qui sont la suite évidente de l'ensemble découvert en 1961. Celui-ci et
celles-là se trouvaient limités au Nord par un long couloir [14] (fig. 1),
infléchi à ses deux extrémités et s'enfonçant à l'Ouest sous un épais mur
d'époque du Palais (6) et, ce qui est plus ennuyant pour nous, aussi sous un
(x) Syria, XXXIX (1962), pp. 178-179. (8) Restes de mur ou « voies procession-
(2) Syria, loc. cit., p. 169. nelles », cf. Syria, loc. cit., p. 158, fig. 5, il est
(8) Cf. le plan du secteur fouillé, dans Syria, difficile de le dire encore.
loc. cit., p. 162, fig. 10. (8) Nous y reviendrons plus loin, infra,
(*) Entre « mur de refends occidental » (cf. p. 12.
Syria, loc. cit., pp. 157 et 162) et enceinte Ouest. Illustration non autorisée à la diffusion
ZK3GURAT
TEMPLE
B PRESARGONIOUE
Fig. 1. — Temple de Dagan (Fouilles 1963).
(Plan de Ph. Biojout) LES FOUILLES DE MARI 1964]
talus de déblais, départ d'une voie d'évacuation (1) (pi. II, 1-2). Ce couloir
était couvert, puisque son sol était jonché de poutraisons calcinées, car —
et c'est là une confirmation de ce que nous savions déjà (2) — un gigan
tesque incendie n'épargna aucune salle de ce secteur. De ce fait, l'absence
de cendres nous a permis de reconnaître, sans hésitation, les cours, dans
le cas où l'interprétation architecturale ne s'imposait pas mais aussi dans
les zones où l'on pouvait s'étonner de ne rencontrer aucun mur c'est-à-dire
par exemple dans la bordure occidentale (22, 8 a) de l'esplanade.
Toutes les salles dégagées dans ce secteur paraissent appartenir à des
« communs ». A priori on ne saurait y attendre des découvertes spectacul
aires. En 1961, nous ramassions pourtant dans une cuisine [10] les éléments
d'un magnifique panneau mosaïque (3). La suite de la fouille n'en a malheu
reusement pas apporté le complément (4), mais le déblaiement de la salle 16,
outre une abondante céramique cassée (jarres, assiettes, bols) nous a permis
de recueillir le lot précieux de huit tablettes présargoniques (fig. 2) et de
plusieurs

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