Les grands pharmaciens : Apothicaires membres de l Académie Royale des Sciences - article ; n°66 ; vol.17, pg 377-390
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Description

Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie - Année 1929 - Volume 17 - Numéro 66 - Pages 377-390
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 5
Langue Français

Extrait

Paul Dorveaux
Les grands pharmaciens : Apothicaires membres de l'Académie
Royale des Sciences
In: Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 17e année, N. 66, 1929. pp. 377-390.
Citer ce document / Cite this document :
Dorveaux Paul. Les grands pharmaciens : Apothicaires membres de l'Académie Royale des Sciences. In: Bulletin de la Société
d'histoire de la pharmacie, 17e année, N. 66, 1929. pp. 377-390.
doi : 10.3406/pharm.1929.11591
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0995-838X_1929_num_17_66_11591ïVr 17e année N° 66 Décembre 1929
&
M. E.-H. GU1TARD, 6, pasM. A. ROYEB,
71, rue du Temp sage Verdeau, Paris, IXe M. avenue Paris le doyen V»% de l'Observatoire reçoit RADAIS, les inscrip 4,
reçoit les .uanuscrits et les le, Paris IIIe.
communications intéressant les tions des nouveaux n embres et reçoit les envois
d'espèces (cotisa séances ou le Bulletin (rédacles objets de musée et biblio
tion et administration';. thèque. tions, etc.).
LES GRANDS PHARMACIENS
Apothicaires membres de l'Académie
Royale des Sciences
II. MOYSE CHARAS (Suite)
Charas revient à Paris.
Devenu catholique, Charas rentra en France et revint à
Paris, où il trouva son fils aîné, qui avait abjuré avant lui.
Bientôt il eut l'honneur d'être présenté à Louis XIV par
Daquin, premier médecin de Sa Majesté. Le Mercure galant
de juillet 1691 (pp. 134-137) relate cet événement dans les
termes suivants :
Le 2 de ce mois (juillet lfiOT), le si sur Moyse Charas, cy-devant
apoticaire artiste au Jardin iRoyal d3& Plantes et apoticaire de Monsieur,
eut l'honneur de faire la révérence au Roy, qui le reçut favorablsment
et luy témoigna la joye qu'il avoit de son retour et de sa conversion.
Il fut présenté par M. Daquin, premier médecin de sa Majesté. Il est
revenu de Hollande avec sa famille, estant sorty du royaume pour
suivre toujours la religion de Calvin, dont il fit abjuration en 378 BULLETIN DE LA SOCIETE.
Espagne, ce qu'il renouvela le premier jour de ce mois entre les
mains de 'M. l'Archevêque de Paris, "dans L'église Saint-.Sulpice, en
présence d'un grand nombre de prélats et antret personnes de qualité.
C'est un homme connu dans toute l'Europe par sa capacité extraor
dinaire en toutes sortes» de sciences et particulièrement dans la médec
ine et dans la chymie. Les divers volume» de lhres latins et françois
qu'il a donnez au public en sont une preuve. Il n'exerce plus la phar
macie depuis dix années qu'il est rec2U médecin de Montpelier (sic).
Le feu roy de la Grande-Bretagne Pavoil retenu pour *un de ses
médecins ordinaires (sic). Il travaille actuellement À donner encore
plusieurs livres de médecine. Il a son fils apoticaire, qui demeure rue
des Boucheries, faubourg iSaint-Germain, et qui, ayant travaillé tou
jours sous luy, a fort profité ds ses lumières. II parie parfaitement
bien toutes les langues, ce qui est d'un grand secours pour les étran
gers qui viennent en France 24.
Comme Charas ne pouvait, avec son diplôme anglais,
exercer la médecine à Paris (il avait alors 72 ans), il reprit
ses travaux chimiques et prépara la troisième édition de
sa Pharmacopée. Celle-ci fut achevée d'imprimer le
20 août 1691 et parut peu après, avec un bon portrait de
l'auteur, sous le titre suivant : « Pharmacopée royale gale-
nique et chymique, par Moyse Charas, docteur en médec
ine, cy-devant démonstrateur de l'une et de l'autre phar
macie au Jardin royal des Plantes. Nouvelle édition 2">,
revue, corrigée et augmentée par l'auteur. Paris, Laurent
d'Houry, M.DC.XCI » (2 vol. in-4°). Charas y a introduit
de nombreuses additions, notamment il a consigné plu
sieurs observations curieuses qu'il avait faites pendant son
séjour en Espagne.
Charas académicien.
L'année suivante, Charas fut nommé membre de l'Aca
démie des Sciences. Cet événement est mentionné ée la façon
suivante dans les procès-verbaux des séances de l'Aca
démie:
24. Je dois la connaissance dz ce passage du Mercure galant à
M. Maurice Bouvet, que j'ent remercie de nouveau. Quel est le fils
de Charas apothicaire, établi rue des Boucheries en 1i6*9U dont parle
le Mercure galant ? Sans doute un privilégié, car les archives de la
Faculté de Pharmacie ne mentionnent, en fait de fils de Charas, que
Henry, qui, reçu maître en Î717, s'établit rue Dauphine.
125. Certains exemplaires de cette nouvelle édition portent la date
de Ii691 ; d'autres, celle de 1W2. d'histoire, de la pharmacie 379
« Le samedy 19 d'avril 1692, monsieur l'abbé Bignon a
présenté à la Compagnie monsieur Charas [et] a dit que
Monseigneur de Pontchartrain 26 l'avait choisi pour être un
un des membres de la Compagnie. »
Dès qu'il fut de l'Académie, Charas lui fit de nombreuses
communications. La première, en date du 26 avril, con
cerne l'action du mercure « -en onctions » sur la syphilis,,
qu'il avait observée dans un hôpital de Madrid. Les véné
riens y étaient soumis à de telles frictions hydrargyriques
qu'ils en mouraient pour la plupart et que leurs os, impré
gnés de mercure, en devenaient noirs « jusques dedans la
nraëLe » 27. Aussi, Charas condamne-t-il formellement ce
traitement pernicieux.
Le 7 mai, il lit un mémoire sur une « nouvelle prépa
ration de quinquina et la manière de s'en servir pour la
gucrison des fièvres intermittentes * 28; puis il annonce
qu'il a découvert un remède pour ïes engelures : du navet
bouilli, appliqué loco dolenti.
Il lit, le 21 mai, un long mémoire sur le sel volatil de
tartre, dont il a inventé un mode de préparation : il y
reproche à Nieolas- Lemery, sans le nommer, d'avoir con
sacré à ce produit un chapitre nouveau dans la deuxième
édition de son Cours de chymie 29, en s'inspirant de la
Pharmacopée royale 30, qu'il ne cite pas. Le 4 juin, il fait
voir un échantillon de ce sel, puis il lit « un discours tou-
S'&. En 1691, Loui* 'Phélypeaux, comte de -Pontchartrain, ayant,
après la mort de Louvois, pris l'Académie des Sciences sous sa pro
tection, y introduisit son neveu, Jean-Paul Bignon, comme honoraire,
avec le titra de président; puis il fît comme ses prédécesseurs Colbert
et Louvois, il nomma de nouveaux académiciens au fur et à mesure
de la vacance des places. (Histoire de l'Académie royale des Sciences,
t. II, depuis Wm jusqu'en 16199', <p. 1132, 'Paris, 1733j, in-4°.)
27. Procès-verbaux des séances de des Sciences, regis-»
tre 13, fol. &5> v°. Cette communication a été publiée dans l'édition de
la Pharmacopée royale éditée par Laurent d'Houry à Paris, en 16i9'î.
p. 747.
28. Mémoires de l'Académie royale des Sciences depuis 1666 jus
qu'en 1699, t. h», p'. W&W, Paris, 1730, m-V>. Les tome* III .à XI
inclus de l'Histoire de royale des Sciences août intitulé* s
Mémoires de l'Académie royale des Sciences.
2®. Lémbhv ((Nicolas1), Cours de Chymie, 2e édition, Paris, V&W,
pp. 5W-506.
30. Caras (Moyse), Pharmacopée royale, Paris, 167(6, pp. 761-770. 380 BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
chant la chaleur des eaux minérales », lequel fut publié
sous le titre de : « Réflexions sur les causes de la chaleur
des sources chaudes » 31; enfin il annonce qu'il « fera
l'expérience de l'huile de vitriol (acide sulfurique) avec
de l'eau ».
A la séance du 5 juillet, Charas dit avoir chassé les pu
naises avec « une petite fiole d'aigre de soufre ».
Le 13 août, il inaugure une série d'expériences sur le
venin de la vipère, dont il parle de la façon suivante :
Au mois d'aoust dernier Cl ©92,) , l'Académie royale des Sciences fit
sur les- vipèr2s quantité d'expériences, et comme iM. Charas sçait
manier ces animaux, c'étoit ordinairement lui qui les tenoit. Dans
rassemblée du 2i0* aoust, il arriva qu'après qu'il eut manié onze
vipères l'une après l'autre, pour faire voir la structure de leurs dents
et de leurs mâchoires, et diverses épreuves de leur venin
sur différents animaux, la douzièm

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