Les secrétaires d État de Pie XI à nos jours. Sources diplomatiques, mémoires, souvenirs - article ; n°2 ; vol.110, pg 609-628
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Les secrétaires d'État de Pie XI à nos jours. Sources diplomatiques, mémoires, souvenirs - article ; n°2 ; vol.110, pg 609-628

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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée - Année 1998 - Volume 110 - Numéro 2 - Pages 609-628
Philippe Leviixain, Les secrétaires d'État de Pie XI à nos jours. Sources diplomatiques, mémoires, souvenirs, p. 609-628. L'article propose en premier lieu un état des questions que soulève le sujet, étant entendu que les Archives vaticanes ne sont pas consultables à partir de la mort de Benoît XV (1922). Il trace les jalons pour une approche de la charge dans la double spécificité des pontificats et des personnes. Il relève les principaux points déjà mis en relief dans l'historiographie, par usage de sources diplomatiques autres que vaticanes, production de Mémoires et de Souvenirs. En second lieu est donnée une liste exhaustive des ambassadeurs, envoyés extraordinaires et ministres plénipotentiaires accrédités auprès du Saint-Siège de 1922 à 1979 par quinze pays, la plupart européens. Enfin sont fournies des références indicatives en matière de sources et bibliographie.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Philippe Levillain
Les secrétaires d'État de Pie XI à nos jours. Sources
diplomatiques, mémoires, souvenirs
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 110, N°2. 1998. pp. 609-628.
Résumé
Philippe Levillain, Les secrétaires d'État de Pie XI à nos jours. Sources diplomatiques, mémoires, souvenirs, p. 609-628.
L'article propose en premier lieu un état des questions que soulève le sujet, étant entendu que les Archives vaticanes ne sont
pas consultables à partir de la mort de Benoît XV (1922). Il trace les jalons pour une approche de la charge dans la double
spécificité des pontificats et des personnes. Il relève les principaux points déjà mis en relief dans l'historiographie, par usage de
sources diplomatiques autres que vaticanes, production de Mémoires et de Souvenirs. En second lieu est donnée une liste
exhaustive des ambassadeurs, envoyés extraordinaires et ministres plénipotentiaires accrédités auprès du Saint-Siège de 1922
à 1979 par quinze pays, la plupart européens. Enfin sont fournies des références indicatives en matière de sources et
bibliographie.
Citer ce document / Cite this document :
Levillain Philippe. Les secrétaires d'État de Pie XI à nos jours. Sources diplomatiques, mémoires, souvenirs. In: Mélanges de
l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 110, N°2. 1998. pp. 609-628.
doi : 10.3406/mefr.1998.4583
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_1123-9891_1998_num_110_2_4583PHILIPPE LEVILLAIN
LES SECRÉTAIRES D'ÉTAT DE PIE XI À NOS JOURS
SOURCES DIPLOMATIQUES, MÉMOIRES, SOUVENIRS
Approcher les secrétaires d'État du pontificat de Pie XI aux débuts de ce
lui de Jean-Paul II impose une confrontation parfois malaisée à des sources
de nature spécifique, compte tenu du problème posé par le caractère inaccess
ible des documents versés à l'Archivio segreto Vaticano à partir de la mort
de Benoît XV, le 22 janvier 1922. Précieux sont les témoignages, dans ce
cadre, des ambassadeurs des puissances - européennes en particulier - près
le Saint-Siège, d'où l'importance d'un bref inventaire des sources propre
ment diplomatiques, et des mémoires ou souvenirs, inévitablement trop
rares, ayant pu être laissés, et parfois publiés, par les titulaires de ces postes.
Il existe en effet, ainsi que nous croyons avoir pu l'établir ailleurs, autant d'
images d'un pontificat que de nations en relations directes avec le Saint-
Siège1 ; a fortiori, il y aura multiplicité des perceptions de la Secrétairerie d'Ét
at, rouage central de la décision vaticane, et variété des appréciations por
tées sur les hommes en charge des plus hautes responsabilités administrat
ives et diplomatiques de l'Église romaine. Cette nécessaire diversité est
certes à marier avec une autre tendance, qui pour ne pas être exactement spé
cifique au Saint-Siège, en est néanmoins l'une des caractéristiques : la per
sonnalisation de la fonction. Presque invariablement en effet, le secrétaire
d'État du pape s'identifie à la Secrétairerie d'État, et l'attention se porte d'au
tant plus sur leur personne que nul de ces observateurs privilégiés, diplo
mates ou prélats, n'ignore la possibilité, deux fois vérifiée pour cette période
(Pie XII et Paul VI), d'une élection d'un ancien secrétaire d'État, dont les
fonctions cessent de plein droit à l'instant de la mort du pontife régnant2, au
1 P. Levillain, Pie XII et la France, dans Pie XII et la cité. Actes du colloque de la
Faculté de droit d'Aix-en- Provence, Paris-Marseille, 1980, p. 184.
2 Deux points, livrés ici à l'état de simples remarques, mériteraient une analyse
plus approfondie. D'une part, la corrélation, fréquente sans être systématique, entre
la charge de secrétaire d'État et celle de cardinal camerlingue, chef de l'Église par in
térim pour la durée du conclave; le cas de Gioacchino Pecci, revenu de son quasi exil
MEFRIM - 110 - 1998 - 2, p. 609-628. 41 610 PHILIPPE LE VILLAIN
Siège apostolique3. Qu'il suffise ici de poser quelques jalons pour une telle
étude.
Pietro Gasparri, en charge de la Secrétairerie d'État lorsque s'ouvre
notre période, présente l'originalité d'incarner le gouvernement central de
l'Église sur une durée de plus de quinze ans, de 1914 à 1930, au service de deux
pontifes successifs, Benoît XV et Pie XI. Quelques ensembles de sources per
mettent d'en mieux cerner la figure, même si les pièces conservées - et acces
sibles - se rapportent en majorité à son activité sous Pie X, où il put donner la
pleine mesure de son savoir et de son habileté de canoniste, à travers l'entre
prise de codification du droit canonique de 1904 à 1917 d'une part, dont il au-
de Pérouse après le décès du cardinal Antonelli en 1876, secrétaire d'État de 1850 à
cette date, est demeuré célèbre : déployant une activité intense comme camerlingue
après la mort de Pie IX, le 7 février 1878, profitant aussi sans doute d'un Sacré-
Collège quelque peu désemparé qui n'avait pas eu à se réunir depuis 32 ans et dont la
grande majorité des membres n'avaient pas connu d'autre pape que Pie IX, le cardi
nal Pecci, au terme de trois tours de scrutin seulement, se fit élire pape sous le nom
de Léon XIII. Le cardinal Gasparri, secrétaire d'État puis camerlingue en 1922, re
cueillit une forte minorité de suffrages au conclave qui désigna Pie XI; Eugenio Pa-
celli était camerlingue en 1939, et élu lui aussi au troisième tour d'un scrutin qui du
ra moins de vingt-quatre heures. Au conclave de 1958 en revanche, les cardinaux
durent désigner un camerlingue, Aloisi Masella, la charge étant demeurée vacante
par suite du non-remplacement du cardinal Lorenzo Mauri, décédé en 1941. Voir sur
cette question O. Guyotjeannin et F.-C. Uginet, Camerlingue, dans P. Levillain (dir.),
Dictionnaire historique de la papauté, Paris, 1994, p. 269. D'autre part, l'importance à
accorder, pour l'histoire de la Secrétairerie d'État, au rôle du substitut, chargé d'ad
ministrer les affaires courantes lors de la mort d'un secrétaire d'État ou lors de la
cessation des fonctions de celui-ci. À partir du pontificat de Pie XI, les substituts
furent successivement : Giuseppe Pizzardo (1921-1929), Alfredo Ottaviani (1929-
1935), Domenico Tardini (1935-1937), devenu par la suite secrétaire d'État en titre,
Giovanni Battista Montini (1937-1952), qui fit tandem avec Tardini, Carlo Grano
(1952-1953), Angelo Dell'Acqua (1953-1967), Giovanni Benelli (1967-1977), enfin Giu
seppe Caprio (1977-1979). Cette tâche essentielle des substituts en période de va
cance du Siège apostolique ne doit pas masquer, au surplus, l'ampleur de celle qu'ils
ont pour mission d'assurer au sein de la Secrétairerie d'État. Depuis Jean XXIII, le
substitut a rang d'archevêque titulaire, et accède au cardinalat à sa sortie de charge.
3 Une telle configuration, au demeurant, fut rarissime dans les périodes plus an
ciennes de l'histoire de l'Église : à peine peut-on relever le cas, atypique à bien
d'autres égards, d'Hildebrand, secrétaire d'Alexandre II, et qui devint pape en 1073
sous le nom de Grégoire VIL Comme le souligne Camille Cianfarra, «il fallait reculer
de presque 850 ans dans l'histoire de la papauté pour trouver ne fût-ce qu'une sorte
de demi-précédent à l'élection du cardinal Pacelli. Celle-ci était d'autant plus surpre
nante qu'aucun cardinal de la Curie n'avait été élu pape depuis plus de cent ans» (La
guerre et le Vatican, Paris, 1946, p. 43). L'étude de telles particularités, qui laissent
entrevoir une distorsion contemporaine des usages romains, mériterait à elle seule
une étude plus systématique. SOURCES DIPLOMATIQUES, MÉMOIRES, SOUVENIRS 611
rait partagé l'initiative avec le pape4, et lors de la réforme de la Curie romaine
en 1908, qui affecta largement le fonctionnement de la Secrétairerie d'État5.
Après avoir occupé la première chaire de droit canon au sein du nouvel Insti
tut catholique de Paris, de 1880 à 1897, sous le rectorat de Mgr d'Hulst6, il
connut une courte expérience diplomatique outre-Atlant

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