Les stations du cursus publicus en Calabre : un état de la recherche - article ; n°1 ; vol.102, pg 389-431
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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1990 - Volume 102 - Numéro 1 - Pages 389-431
Sylvie Crogiez, Les stations du cursus publicus en Calabre: un état de la recherche, p. 389-431. Un état de la recherche sur les stations de la poste impériale d'état -le cursus publicus - en Calabre : les données archéologiques ne suffisent pas encore à confirmer les hypothèses déduites des sources littéraires, historiques, épigraphiques et itinéraires, qu'on essaie toujours de faire coïncider, si bien qu'on se demande si tout le monde cherche le même objet sous le terme unique de mansio. L'ensemble des informations est examiné dans la seule perspective d'une étude de la poste, et en comparaison avec ce qu'on connaît dans d'autres régions. L'inscription de Polla est également réexaminée ; d'un point de vue grammatical, le terme tabellarius, dans cette inscription, peut signifier «messager», sans que cette signification remette en cause la date de la création du cursus publicus (v. au verso) par Auguste. On fait également la synthèse des connaissances sur le tracé calabrais des voies tyrrhénienne et ionienne, de la via Annia-Popilia, et chaque station fait l'objet d'une notice regroupant les différentes données.
43 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Sylvie Crogiez
Les stations du cursus publicus en Calabre : un état de la
recherche
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 102, N°1. 1990. pp. 389-431.
Résumé
Sylvie Crogiez, Les stations du cursus publicus en Calabre: un état de la recherche, p. 389-431.
Un état de la recherche sur les stations de la poste impériale d'état -le cursus publicus - en Calabre : les données archéologiques
ne suffisent pas encore à confirmer les hypothèses déduites des sources littéraires, historiques, épigraphiques et itinéraires,
qu'on essaie toujours de faire coïncider, si bien qu'on se demande si tout le monde cherche le même objet sous le terme unique
de mansio. L'ensemble des informations est examiné dans la seule perspective d'une étude de la poste, et en comparaison avec
ce qu'on connaît dans d'autres régions. L'inscription de Polla est également réexaminée ; d'un point de vue grammatical, le terme
tabellarius, dans cette inscription, peut signifier «messager», sans que cette signification remette en cause la date de la création
du cursus publicus
(v. au verso) par Auguste. On fait également la synthèse des connaissances sur le tracé calabrais des voies tyrrhénienne et
ionienne, de la via Annia-Popilia, et chaque station fait l'objet d'une notice regroupant les différentes données.
Citer ce document / Cite this document :
Crogiez Sylvie. Les stations du cursus publicus en Calabre : un état de la recherche. In: Mélanges de l'Ecole française de
Rome. Antiquité T. 102, N°1. 1990. pp. 389-431.
doi : 10.3406/mefr.1990.1673
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1990_num_102_1_1673CROGIEZ SYLVIE
LES STATIONS DU CURSUS PUBLICUS EN CALABRE :
UN ÉTAT DE LA RECHERCHE
«De toutes les régions de la péninsule italienne, aucune ne pose
autant de problèmes de topographie que le Sud» écrivait F. Lasserre en
1967 Κ C'est pour cette raison qu'on a repris la question et tenté de faire,
dans un premier temps, la synthèse des difficultés concernant un point
particulier de la topographie calabraise : celui des stations de la poste
impériale, les mansiones et les mutationes2. Cette recherche est née de la
conjonction d'une circonstance - la reprise des fouilles de Malvito (prov.
Cosenza) et de deux constatations : la rareté des sites avérés de stations
postales, et notre mauvaise connaissance du réseau routier de la Calabre
romaine3. On voudrait faire le point de la question en confrontant syst
ématiquement les témoignages, et mettre en lumière l'étendue des difficul
tés ainsi que les divergences fréquentes entre les données des sources.
La complexité de ces problèmes, posés par toute enquête archéologi
que, aurait pu retarder indéfiniment la recherche si on avait donné la
priorité aux exigences de principe, mais il a semblé plus important de
présenter les résultats obtenus, afin de donner un exemple des limites de
ce type de travail : sommes-nous à même de connaître les stations du cur
sus publicus en Calabre, c'est-à-dire avons-nous des témoignages suff
isamment nombreux et précis qui nous éviteraient de fausses espérances?
Sur ce point et pour cette région, les sources littéraires ne peuvent
fournir qu'une documentation trop peu précise : en effet Strabon, pour
1 F. Lasserre, dans l'avant-propos de Strabon, Géographie, V-VI, Paris, 1967
(Collection des Universités de France).
2 Que soient ici très sincèrement remerciés L. Costamagna, C. Sabbione, et tout
particulièrement S. Luppino, pour l'accueil amical qu'ils m'ont réservé, et l'aide
qu'ils m'ont apportée pour cette recherche qui s'intégrera dans des travaux plus
vastes. On trouvera ici les résultats d'une synthèse bibliographique et d'une recher
che sur le terrain.
3 F. Cantarelli, La via Regio-Capuam : problemi storici e topografici, dans
L'Universo, 6, nov.-déc. 1980, p. 929-968; 1, janv.-fév. 1981, p. 89-150.
MEFRA - 102 - 1990 - 1, p. 389-431. 390 SYLVIE CROGIEZ
ne citer que lui, ne semble pas avoir visité l'Italie du Sud et ses informat
ions sont donc indirectes, et parfois difficilement compréhensibles.
Pour les sources géographiques, Ptolémée par exemple, ne nous est
pas utile pour l'un des problèmes les plus ardus, la localisation de Temp-
sa ; les itinéraires sont d'utilisation délicate et la Table de Peutinger, pour
cette région, est particulièrement compliquée. On a ainsi très souvent,
d'un côté des données littéraires et itinéraires présentant des listes de
toponymes relatifs à des habitats encore parfois mal connus archéologi-
quement, et de l'autre, de nombreux sites auxquels on ne peut donner
aucun nom.
Le matériel épigraphique concernant le cursus publicus est, on le ver
ra, inexistant pour la Calabre, sans compter les interrogations qu'on
continue à se poser à propos de l'inscription de Polla4.
Il nous faut donc faire appel à d'autres moyens d'information : la
topographie et l'archéologie. Malheureusement le tracé des voies est le
plus souvent incertain, voire inconnu. C'est pourtant le critère absolu -
que la voie soit mise au jour ou simplement attestée de manière certaine -
pour pouvoir reconnaître dans certains vestiges ceux du cursus publicus.
On s'attachera à chercher le bâtiment propre au cursus publicus, et non
pas l'habitat qui a pu se développer autour de lui. En effet, la localisation
d'un habitat dont on a le nom dans la Table de Peutinger ou l'Itinéraire
Antonin, n'entraîne pas automatiquement, loin s'en faut, la découverte
des vestiges propres au cursus publicus. On vise moins d'ailleurs ici à
localiser des stations postales - encore qu'on tentera de donner une syn
thèse des travaux - qu'à examiner, à partir des publications, les vestiges
des bâtiments désignés comme des mansiones. En effet, en ce qui concer
ne les localisations, les chercheurs se sont souvent efforcés, avec un suc
cès plus ou moins grand, de mettre en accord les différentes données des
sources, mais le but n'est pas d'entrer seulement dans le jeu des hypothès
es qui, en l'absence de confirmation archéologique suffisante, restent à
l'état de postulats et peuvent être sans cesse répétés ou contredits5.
4 Voir note 6.
5 F. Lenormant, La Grande-Grèce, paysages et histoire, Paris, 1881-1884, p. 375 :
« C'est une chose vraiment inouïe que la quantité de fausses restitutions de ce genre
(à propos de Tempsa) qui sont venues envahir et troubler la topographie des Cala-
bres, qui sont nées depuis la Renaissance d'erreurs erudites et que les écrivains
locaux invoquent maintenant comme des preuves sérieuses justifiant les opinions
erronées ». Précisons que depuis, les hypothèses de travail sont mieux fondées d'un
point de vue archéologique. Mais l'état de la documentation, l'étendue de la Cala
bre et le manque de plans des vestiges ne permettent pas d'étudier chaque site de LES STATIONS DU CURSUS PUBLICUS EN CALABRE 391
Après avoir examiné l'inscription de Polla, ainsi que les sources épi-
graphiques, littéraires et géographiques dans leur rapport avec l'instaura
tion d'un service postal, ou avec le cursus publicus déjà établi, nous nous
interrogerons pour savoir si les vestiges des mansiones mises au jour en
Calabre correspondent à la typologie de la mansio telle que nous avons
pu l'établir grâce aux exemples présents dans tout l'empire romain. On
peut en effet définir, dans leurs grandes lignes, trois types de mansio
nes:
- un type éclaté, comprenant plusieurs bâtiments séparés et de fonc
tion différente, regroupés sur un côté de la voie et entourés assez fr
équemment d'une enceinte.
- un type «village-rue», qui est constitué de divers bâtiments chevau
chant la voie; il est difficile dans ce cas d'individualiser le relais lui-
même.
- un type urbain, qu'on trouve essentiellement à l'entrée des villes ou
des camps, et qui est représenté par un unique bâtiment à cour intérieur
e, fréquemment muni de thermes, et bordant immédiatement la voie. On
rencontre le plus souvent ce type de bâtiment en liaison avec un habitat
déjà établi auparavant, et c'est celui qui semble être le mieux attesté à c

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