Notice sur trois manuscrits inédits de la Vaticane - article ; n°1 ; vol.2, pg 309-355
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1882 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 309-355
47 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1882
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

P. E. Vigneaux
Notice sur trois manuscrits inédits de la Vaticane
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 2, 1882. pp. 309-355.
Citer ce document / Cite this document :
Vigneaux P. E. Notice sur trois manuscrits inédits de la Vaticane. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 2, 1882. pp. 309-
355.
doi : 10.3406/mefr.1882.6854
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1882_num_2_1_6854NOTICE SUR TROIS MANUSCRITS INÉDITS
DE LA VATICANE.
La bibliothèque Vaticane possède, dans son fonds latin, sous
les numéros 8067, 8068 et 8069, trois manuscrits inédits, trois
recueils de Consultations de jurisconsultes italiens des derniers
siècles du moyen-âge et du commencement de la renaissance. Ces
manuscrits seraient précieux à publier, au moins par extraits,
parce qu'ils nous révèlent un assez grand nombre de légistes in
connus, appartenant notamment à la ville et à l'école de Pérouse,
et parce qu'ils renferment plusieurs consultations inédites de ju
risconsultes déjà connus, particulièrement de Bartole.
I.
Manuscrit 8069.
De nos trois manuscrits, le premier, par la date des pièces
qu'il contient, est celui qui porte le n° 8069. Il renferme en effet
un recueil de consultations de jurisconsultes italiens du XIVe siècle.
Ce manuscrit est sur papier \ les rubriques sont au minium ;
les initiales intérieures sont rouges ou bleues; il a été exécuté
par un seul copiste ; l'écriture en est non seulement fort lisible,
mais remarquablement belle.
Il doit avoir été écrit, au plus tard, vers le second tiers du
XVe siècle. La preuve en résulte d'une note marginale que j'ai
trouvée au recto du feuillet 176, vers le bas. Cette annotation 310 NOTICE SUR TROIS MANUSCRITS INÉDITS
se réfère à une consultation non inédite de Bartole, celle où le
jurisconsulte discute la question : * Utrum tertius promittendo
„ quod alius dare debebat teneatur ut principalis vel ut fidejussor.
„ Et, si ut fidejussor, an exceptio fidejussoria habeat impedire
„ condempnationeni „ (1). La note marginale, émanée évidemment
de l'un des propriétaires de notre manuscrit, est ainsi conçue
in fine:
. . . Et secundum hanc partem, cum hic casas mihi de facto (oc
cur risset), in civitate Florentiae judicavi in 1420, me ibidem fungente
tune officio primi collateralis potestatis (2) ejusdem civitatis, quando
ibidem degebat et residentiam faciebat sanctissimus in Christo pater
et dominas dominas Martinas divina providentia papa quintus (3).
Quelque jeunesse que l'on suppose au rédacteur de cette note
quand il exerçait ces fonctions d'assesseur ou de conseiller, quel
que vieillesse qu'on veuille lui attribuer quand il aurait écrit la
note en question, on ne peut guères admettre beaucoup plus de
cinquante années d'intervalle. La note et par conséquent le man
uscrit ne peuvent donc pas avoir été rédigés plus tard que le
second tiers du XVe siècle. Mais ce n'est là qu'une limite extrême.
Il est infiniment plus vraisemblable qu'on ne choisissait pas un
tout jeune homme pour premier assesseur du premier tribunal
(1) C'est lafConsultation 99 secundi voluminis des éditions de Lyon
(1512) et de Venise (1602). Le texte de notre manuscrit offre quelques
variantes sans importance.
(2) Premier assesseur du podestat?
(3) Le pape Martin V résida effectivement à Florence du 26 février
1419 au 28 septembre 1420. C'est pendant ce séjour qu'il érigea en
archevêché le siège de cette ville, qu'il récupéra par sa politique une
partie des états de l'Eglise, et qu'il reçut la soumission de l'antipape
Jean ΧΧΓΙΙ. V. Moroni, Dïzionario di erudùione storicoeccîesiastica,
v° Martin V, p. 175 sq. DE LA VATIC AUE 311
de Florence ; que cet assesseur n'attendit pas ses derniers jours
avant d'acquérir un recueil si nécessaire pour l'exercice de ses
fonctions î et qu'une fois possesseur du manuscrit, il ne laissa pas
écouler un demi-siècle avant d'y consigner le souvenir du juge
ment auquel il avait concouru. La note a donc pu être écrite peu
de temps après l'année 1420. Le manuscrit doit être à peu près
de la même époque ; la beauté d.u caractère et toute la paléo
graphie conviennent mieux avec le commencement qu'avec la fin
du XVe siècle. Ce qui arrête d'autre part, quant à la date de la
rédaction, c'est que le manuscrit contient une consultation de
Michael de Accoltis, lequel était professeur à Florence en 1414,
et une autre d'Angelus Joannes de Aretio, docteur en 1422, et
mort après 1451. Il est vrai qu'on recueillait aussi les consulta
tions des jurisconsultes vivants ; mais celui-ci n'a guères pu arri
ver à la célébrité que vers le premier quart du XVe siècle.
En résumé, le manuscrit 8069, qui ne peut être plus récent
que le second tiers du XVe siècle, appartient probablement aux
années qui suivent 1420.
Je n'ai pas su découvrir quel était ce propriétaire du manus
crit qui fut en 1420 le premier assesseur du podestat de Flo
rence. Quant au lieu où a été écrit le mauscrit, je supposerais,
mais sans rien affirmer, que c'est Florence ou du moins la Tos
cane, non seulement parce que le manuscrit a certainement ap
partenu et servi à un magistrat florentin, mais surtout parce que,
dans la composition du recueil, l'auteur a choisi de préférence
les jurisconsultes toscans de Florence, de Pise, d'Arezzo, etc., ou
encore ceux de Pérouse, tandis qu'il n'a admis qu'en petit nomb
re ceux de la célèbre université de Bologne.
Notre manuscrit a été plus récemment examiné et annoté par
quelque officier de la Vaticane. On trouve, en effet, sur le pre
mier feuillet , ce titre, d'une écriture beaucoup plus moderne :
" Consiliorum Codex veterum jurisconsultorum saeculi XIV „. Et, '
Γ,™ ^ -, +>~**1Φ
312 NOTICE SUR TROIS MANUSCRITS INÉDITS
dans les feuillets suivants, la même main a dressé une liste a
lphabétique des noms de ces jurisconsultes. Cette liste est en gé
néral exacte, sauf quelques erreurs de noms ou de pagination,
que j'ai pris soin de redresser. Enfin la même main, à ce qu'il
semble, a donné une pagination nouvelle au recueil, qui compte
à la fin des consultations un certain nombre de feuillets blancs.
L'ancienne pagination comprenait 386 feuillets; la nouvelle, qui
tantôt avance et tantôt retarde, arrive finalement au chiffre pres
que égal de 387. C'est à la pagination primitive qu'on se réfé
rera dans les indications qui vont suivre.
Nous signalerons principalement dans le codex 8069 : 1° le
nombre de jurisconsultes inconnus qui y figurent ; 2° la présence
de quelques consultations inédites de Bartole (1).
Voici d'abord la liste complète des jurisconsultes de qui éma
nent les Gonsilia colligés dans le recueil. Ce sont presque tous
des romanistes. Dans le tableau ci-après, on a marqué d'un asté
risque les noms de ceux qui sont déjà connus, et qui se retrou
vent dans Savigny ou dans les autres historiens du^ droit romain
au moyen-âge (2).
(1) On en trouve un plus grand nombre dans le codex suivant 8068.
(2) Les renvois à Savigny se rapportent à son Hist, du droit r
omain au moyen-âge, traduction Guenoux, Paris, 1839 ; ou bien encore
à la traduction italienne de Bollati : " Storia del diritto romano nel
„ medio evo per Carlo de' Savigny. Prima versione dal tedesco dell'av-
„ vocato Emmanuele Bollati, con note e giunte inédite. Torino (Gianini
„ e Fiore), 3 vol. grandi in 8°, 1854-57 „. Le troisième volume de cette
traduction contient une u série de' civilisti dei sec. XIV e XV „, p. 489
sq., plus complète que partout ailleurs. On y renverra par les lettres
Tr. it., indiquant la traduction italienne. i
;
l
|
I.
Tableau des jurisconsultes italiens du XIVe siècle,
dont les Consultations sont recueillies dans le manuscrit de la Vaticane fonds latin 8069.
Renvois aux auteurs Observations. NOMS DES JURISCONSULTES.
qui les ont déjà cités.
1. * Andreas de Monte Ubbiano C'est Andrea di Raniero da Et non pas Abbiano,
Monteubiano. V. M. De Rossi me le porte à tort la liste
(de Pérouse), G-iornale di eru- sée en tête du ms. Alias on
écrit Vibbiano. disione artistica, Appendice.
2. Angélus de Amelia.
3. * Joannes de Aretio Savigny, Tr. it. Ill, 490 . Mort

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