Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée - Année 1989 - Volume 101 - Numéro 1 - Pages 401-404Yves-Marie Hilaire, Pourquoi Lacordaire devient-il à Rome novice dominicain?, p. 401-404. Lacordaire n'est pas attiré à Rome, comme Gerbet, par une sorte d'exaltation romantique, mais il veut regagner définitivement la confiance des milieux ecclésiastiques compromise lors de la crise mennaisienne. Il n'y parvient pas entièrement, mais il est bien accueilli par le pape Grégoire XVI, et son projet de restaurer en France l'ordre dominicain, mûri progressivement au contact d'un jésuite, le Père de Villefort, et d'un bénédictin, dom Guéranger, finit par aboutir malgré les préventions contre les mennaisiens et les buchéziens qui subsistent notamment à la Secrétairerie d'État. Ainsi, Rome n'est pas seulement une étape dans la carrière d'un prédicateur dont la tactique consiste un temps à remporter des succès oratoires en province (Metz, Bordeaux, Nancy...) pour mieux (v. au verso) réinvestir Paris, mais la Ville reste d'abord pour l'ancien disciple de Lamennais le foyer des grands ordres religieux qu'il contribue à réintroduire en France. 4 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.