Restructuration en 1982 : l influence des pouvoirs publics - article ; n°1 ; vol.24, pg 62-78
18 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Restructuration en 1982 : l'influence des pouvoirs publics - article ; n°1 ; vol.24, pg 62-78

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
18 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'économie industrielle - Année 1983 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 62-78
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Robert Paturel
Restructuration en 1982 : l'influence des pouvoirs publics
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 24. 2e trimestre 1983. pp. 62-78.
Citer ce document / Cite this document :
Paturel Robert. Restructuration en 1982 : l'influence des pouvoirs publics. In: Revue d'économie industrielle. Vol. 24. 2e
trimestre 1983. pp. 62-78.
doi : 10.3406/rei.1983.2084
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1983_num_24_1_2084Chronique
Restructuration en 1982 :
l'influence des pouvoirs publics
Robert PATUREL
Responsable de l'atelier
« Stratégies industrielles » de VERA 512
IAE de Grenoble
1982 restera l'année de la loi de nationalisation et de la prise d'importantes
décisions par les pouvoirs publics concernant la restructuration de l'appareil pro
ductif français. Mais les groupes privés les plus puissants ont également procédé
à diverses opérations spectaculaires de restructuration l'an dernier. Nous analy
serons les principales restructurations annoncées au cours de l'année 1982 en
deux points :
— tout d'abord, nous effectuerons une présentation générale des opérations
étudiées,
— puis, nous préciserons quelles ont été les modifications sectorielles essent
ielles.
En conclusion, nous essaierons de dégager les grands traits des choix stratégi
ques opérés par les dirigeants des entreprises concernées.
I. — PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU MOUVEMENT DE RESTRUCTU
RATION DES ENTREPRISES FRANÇAISES EN 1982.
1°/ La loi de nationalisation :
Après divers contretemps, la loi de nationalisation a été publiée au J.O. du
13/2/1982. Sans faire une analyse complète de ce texte, rappelons ses principales
dispositions car il constitue le point de départ de nombreuses opérations réalisées
en cours d'année par les groupes qu'il vise.
Par cette loi, les groupes industriels Puk, Thomson-Brandt, Rhône-Poulenc,
CGE et SGPM, les Compagnies financières Suez et Paribas, et 39 banques ont été
nationalisés moyennant un coût de l'ordre de 35 milliards de F. De plus, le sort de
diverses sociétés dont le contrôle appartenait à l'étranger a été quasiment réglé
(voir ci-après). Il s'agit du groupe Roussel Uclaf (contrôlé par Hoechst-RFA),
des filiales d'ITT et du groupe CII-HB. Grâce à ces nationalisations, le secteur
62 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 24, 2ème trimestre 1983 public représente plus de 95 % de l'activité bancaire et plus de la moitié de celle
des branches de l'énergie, de la sidérurgie, de l'extraction et de la préparation du
minerai de fer, de la transformation de l'acier et des métaux ferreux, de la chimie
de base, des fibres et fils artificiels, de l'armement, de l'aéronautique, de l'éle
ctronique professionnelle et des télécommunications. Le secteur public (qui inter
vient pour plus de 50 % dans les investissements) est donc plutôt présent dans les
domaines des biens intermédiaires, des biens de consommations durables et semi-
durables. Le poids des entreprises publiques dans les industries lourdes mais aussi
dans les industries de pointe, donne désormais aux pouvoirs publics les moyens
d'influencer considérablement le développement industriel et le tissu industriel
du pays, comme nous le verrons.
2°/ Caractéristiques des opérations retenues :
a) Nombre d'opérations : 437 opérations ont été analysées (voir tableau), dont
246 soit plus d'une sur deux, concernent six secteurs : les IAA, la chimie, la para-
chimie et la pharmacie, la construction mécanique, les matériels électriques et
électroniques professionnels, l'équipement ménager, la presse, l'imprimerie et
l'édition, les services marchands).
b) Types d'opérations réalisées : du tableau récapitulatif ci-après nous pou
vons dégager les grandes tendances suivantes :
— la part des nouveaux contrôles d'organisations existantes (CE) représente
une proportion élevée de l'ensemble des opérations réalisées puisqu'elle se monte
à près de 40 °7o, soit une légère augmentation par rapport à l'année 1981 (37 %).
Toutefois, son niveau de 1980 (45 °7o) est loin d'être atteint.
— les opérations de RI ne comptent plus que pour 15 % dans le total des re
structurations de 1982, soit 10 points de moins en pourcentage par rapport à
l'année précédente.
— Les opérations conjointes et les accords de 1982 ont leur part qui a doublé
par rapport aux deux années précédentes (18,2 °/o contre environ 10 % en 80 et
81, dont 6,9 % pour les accords en 82 contre 3 °7o les deux années antérieures).
Cet important mouvement fondé sur le partenariat volontaire est le résultat du
choix de stratégies conjointes comme solution avantageuse en période de crise
pour se lancer sur de nouveaux marchés, dans de nouvelles fabrications, pour
changer de technique de production... en limitant les risques de chacun.
— les créations de filiales ex-nihilo ne représentent que 7 % alors que la cons
titution de filiales communes possède un poids de 11 % environ dans l'ensemble
des opérations recensées confirmant ainsi le point de vue précédent sur les opérat
ions symbiotiques.
— enfin, les prises de participation sans nouveau contrôle expliquent une opé
ration sur 5 en 1982.
c) Poids du secteur public : le mouvement de restructuration de 1 982 est mar
qué par l'emprise du secteur public et notamment des nouveaux groupes national
isés puisque plus d'une opération sur 4 met en présence au moins une entreprise
contrôlée par l'Etat. Le rôle des pouvoirs publics a été fondamental dans la res-
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 24, 2ème trimestre 1983 63
\J Tableau récapitulatif des principales opérations de restructuration de 1982 réalisées par les entreprises françaises
(classées par secteur selon la nomenclature de l'INSEE)
Secteurs RI CE CI Opérations conjointes Accords Particip. Totaux dt
(1) (2) (1) (2) (1) (2) (1) (2) (1) (2) (1) (2) (1) (2) (1) (2) (1+2) (3)
a b
Pdts de l'agricul.
1 sylvicult., pêche 1 1
Indus,
agri. & alim. 2 7 11 1 2 2 1 1 12 25 14 39
Combus. miner,
solides, pdts de
cokef. 1 1 2 2 2
Pét. brut, gaz nat.
pdts pét. raffinés 1 3 2 2 1 1 3 4 6 9 13
Elect., gaz, eau 2 1 4 4 3 7 3
Minerais, met. fer.
1ère trans, acier 1 1 2 5 8 1 9 6
Minerais,
met. & 1/2 pdts
non ferreux 5 2 1 1 1 2 11 1 12 5
Mat. de construct. 1 1 1 1 1 2 7 7 1
Verre 1 1 1 1
Chimie, Tas, para-
chimie, pharmacie 2 2 10 5 2 1 5 1 3 16 15 31 20
Fonderie, trav, des
métaux 4 2 1 1 1 7 2 9
Construction méc. 2 4 16 2 6 1 2 1 28 6 34 14
Mat. élect. et elec
tro, profess,
équipem. ménager 4 13 7 2 3 1 1 5 6 3 27 18 45 27
Auto., autres mat.
de transp. terres.. 1 3 2 2 2 1 2 4 8 9 17 6 Const, navale,
aeronaut., arme
ment 13 15
3) Text. - Habillement 1 2 4 1 1 4 5 9 1 rn ■«s:
Cuirs, Chaussures 1 1 2 2 m
o
nv Bois, meubles, ind. o 1 1 14 O diverses 6 2 3 1 12 2 1
O Papiers-cartons 4 2 2 8 8 1 S
Ffi
Presse, imprim., o édi. 4 15 1 3 1 3 5 5 1 9 1 39 9 48 1
(n -s Caoutchouc, mat. 3]
1 3 1 1 1 1 plas. 6 2 8 1 rfi r- r-
m Bâtim. génie civil 8 1 1 1 1 2 18 4 6 16 I 3 Com. alim. gros et
dét., com. non
alim. 12 6 2 1 1 4 23 3 26
2 2 1 Hôtels, caf., rest. 3 2 5 1
1 1 3 2 4 3 7 1
Transports Télécommunicat
ions 1 1 1
Services marchands 9 11 2 3 5 1 4 1 11 2 43 6 49 6
437 Totaux 65 2 124 50 19 11 24 17 6 2 17 13 72 15 327 110 115
* 14,8 0,5 28,4 11,4 4,3 2,5 5,5 3,9 1,4 0,5 3,9 3 16,5 3,4 74,8 25,2 26,31
39,8 9,4 6,9 19,9 100 15,3 ,8 1,9
Légende : RI = Restructuration interne ; CE = Croissance externe ; Cl = Croissance interne par création de filiale ex-nihilo ;
(1) Opérations réalisées en France ; (2) Opérations faisant intervenir un partenaire étranger ou effectuées à l'étranger ; (3) Opérations faisant intervenir au
moins une entreprise du secteur public ;
a = Opérations conjointes égalitaires ; b = opérations conjointes avec domination de l'un des partenaires (les opérations conjointes correspondent exclus
ivement aux créations de filiales communes). tructuration de la construction navale, des matériels électriques et électroniques
professionnels, de la chimie, parachimie et pharmacie, de la sidérurgie et de la

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents