Revue de presse, Jean Luc Godard
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Entre 1959 et 1963, Jean-Luc Godard réalise six longs métrages en rupture totale avec les formes du cinéma traditionnel. Après le “manifeste” d’A bout de souffle (1959), Une femme est une femme (1961) marque également une étape importante du cinéma moderne; et une nouvelle collaboration (après Le Petit Soldat) du couple Godard-
Karina. En 1963, lorsqu’il réalise Le Mépris avec Brigitte Bardot dans le rôle principal, il est alors sans conteste par son radicalisme l’emblème le plus éclatant de la Nouvelle Vague.

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Publié le 14 janvier 2013
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Langue Français

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L’Adrc, Ciné Classic,
présentent
A BOUT DE SOUFFLE UNE FEMME EST UNE FEMME LE MÉPRIS
Jean-Luc 1959 – 1G963odaBrigitte Brardot, Le Médpris
1959, France, 1h30, 35 mm, NB Scénario : Jean-Luc Godard, d’après une histoire originale de François Truffaut Images : Raoul Coutard Conseiller technique : Claude Chabrol Musique : Martial Solal, Concerto pour clarinette et orchestre K.622 de Mozart Montage : Cécile Décugis Interprétation : Jean-Paul Belmondo (Michel Poiccard), Jean Seberg (Patricia Franchini), Daniel Boulanger (l’inspecteur), Jean-Pierre Melville (Parvulesco), Liliane David (Liliane), Henri-Jacques Huet (Berrutti), Van Doude (le journaliste), Jean-Luc Godard (mouchard), Roger Hanin, Gérard Brach, André S. Labarthe, Jean Douchet, Jean Domarchi, Jean Herman Production : Georges de Beauregard, SNC, Imperia film Prix Jean Vigo 1960
1961, France, 1h24, 35 mm, couleur Scénario : Jean-Luc Godard, d’après une idée de Geneviève Cluny Images : Raoul Coutard (Franscope et Eastmancolor). Décors : Bernard Evein Script : Suzanne Schiffmann Musique : Michel Legrand Son : Guy Vilette Montage : Agnès Guillemot, Lila Herman Interprétation : Anna Karina (Angela), Jean-Claude Brialy (Émile), Jean-Paul Belmondo (Alfred), Nicole Paquin (Suzanne), Ernest Menzer (le patron du cabaret), Marie Dubois, Jeanne Moreau, Marion Sarrault Production : Rome Paris Films (Georges de Beauregard) Prix Spécial du jury, Prix d’interprétation féminine à Anna Karina, Berlin 1961
1963, France/Italie, 1h43, 35 mm, couleur Scénario : Jean-Luc Godard d’après le roman d’Alberto Moravia Images : Raoul Coutard (Franscope et Eastmancolor) Script : Suzanne Schiffmann Musique : Georges Delerue Son : William Sivel Interprétation : Brigitte Bardot (Camille Javal), Jack Palance (Jeremiah Prokosch), Fritz Lang (lui même, réalisateur de l’Odyssée), Michel Piccoli (Paul Javal), Georgia Moll (Francesca Vanini), Jean-Luc Godard (assistant de Fritz Lang pour l’Odyssée) et quelques statues Production : Rome Paris Films (Carlo Ponti, Georges de Beauregard), Films Concordia, Paris, Compagnie Cinematografica Champion, Rome.
A BOUT DE SOUFFLE
Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville… allez vous faire foutre !
Michel Poiccard, voleur d'autos, tue un motard lancé à sa poursuite. Il retrouve à Paris son amie américaine Patricia Franchini, dont il devient l'amant. Il la convainc de partir en Italie avec lui. Mais la police retrouve l'identité du meurtrier et le traque. Patricia, malgré son amour pour Michel, le dénonce à la police.
“Mes premiers courts métrages étaient très préparés et tournés très vite. A bout de soufflea été commencé ainsi. J’avais écrit la première scène (Jean Seberg sur les Champs-Elysées) et, pour le reste, j’avais énormément de notes correspondant à chaque scène. Je me suis dit : c’est affolant ! J’ai tout arrêté. Puis j’ai réfléchi : en un jour si on sait s’y prendre, on doit arriver à tourner une dizaine de plans. Seulement au lieu de trouver longtemps avant, je trouverai juste avant. Quand on sait où l’on va, ce doit être possible. Ce n’est pas de l’improvisation, c’est de la mise au point de dernière minute. Evidemment il faut garder la vue d’ensemble, on peut la modifier pendant un certain temps, mais à partir du tournage, elle doit changer le moins possible, sinon c’est catastrophique. J’ai lu dans une revue anglaise que je faisais une improvisation dans le styleActor’s studio, avec des acteurs à qui l’on dit : tu es untel donc tu agis à partir de ça. Mais jamais le dialogue de Belmondo n’a été inventé par lui. Il était écrit ; seulement les acteurs ne l’apprenaient pas, le film était tourné en muet et je soufflais les répliques.”Jean-Luc GodardLes Cahiers du cinéma, décembre 1962
UNE FEMME EST UNE FEMME
Je ne suis pas infâme, je suis une femme.
LE MÉPRIS
Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’acorde à nos désirs. Le mépris est l’histoire de ce monde.
Angela Récamier (Anna Karina), strip-teaseuse dans le faubourg Saint-Denis, veut un enfant. Son mari Emile (Jean-Claude Brialy) ne veut pas. Elle parviendra à ses fins en lui annonçant qu’elle a couché avec Alfred Lubitsch (Jean-Paul Belmondo) et qu’il faut bien endosser la paternité. Le jeu c'est la vie et Angela joue avec l'amour d'Alfred, la jalousie d'Emile et avec ses propres désirs...
“Si le cinéma selon Godard se caractérise par une valorisation du présent (et le monde selon Godard par une attention exclusive portée aux valeurs du présent), ce ne peut être que par fidélité au cinéma. A vrai dire, Godard se soucie peu de savoir si la marquise est sortie et à quelle heure. Ce qui l’intéresse, c’est la voir sortir. Le reste n’est que de la ficelle : on en faisait autrefois des romans, on en fait encore aujourd’hui des films. Montrer la marquise en train de sortir : ce pourrait être le mot d’ordre de tout le cinéma moderne. Godard ne faisait pas autre chose lorsqu’il supprimait d’un coup, dans son premier film, tous ces moments morts, transitifs, uniquement destinés (dans les films comme dans les livres) à lier dans notre savoir toutes les péripéties de l’action.Une femme est une femmepousse encore plus loin l’élimination des éléments proprement syntaxiques du cinéma. Godard supprime ici tout ce qui n’est pas l’essentiel, ne retenant souvent d’une séquence que le minimum de plans : par exemple dans la scène où Anna Karina parodie la comédie américaine. Plus encore qu’A bout de souffle,Une femme est une femmeest une succession de plans privilégiés et autonomes.”André S. LabartheLes Cahiers du cinéma, novembre 1961
Paul Javal, auteur dramatique, a perdu toute confiance en ses capacités. Il accepte de réécrire les scènes pour l'Odyssée que tourne Fritz Lang. Sans raison apparente, un certain malaise s'installe entre Paul et sa femme Camille. Petit à petit, Camille se met à mépriser Paul.
“Quand j’y réfléchis bien, outre l’histoire psychologique d’une femme qui méprise son mari,Le Méprism’apparaît comme l’histoire de naufragés du monde occidental, des rescapés du naufrage de la modernité, qui abordent un jour, à l’image des héros de Verne et de Stevenson, sur une île déserte et mystérieuse, dont le mystère est inexorablement l’absence de mystère, c’est-à-dire la vérité. Alors que l’Odyssée d’Ulysse était un phénomène physique, j’ai tourné une odyssée morale.Le Méprisprouve en 149 plans que dans le cinéma comme dans la vie, il n'y a rien de secret, rien à élucider, il n'y a qu'à vivre et à filmer.”Jean-Luc GodardLes Cahiers du cinéma, août 1963
Jean-Luc Godard et Anna Karina, au moment de leur mariage
A bout de souffle Jamais un film-manifestene connut une telle audience. Le seul événement comparable dans l’histoire du cinéma futCitizen Kanemais les points communs (effets de signature, “coup d’essai, coup de maître”) ne peuvent pas faire oublier la solitude de Welles dans le cinéma américain : l’homme de troupe ne se confond pas avec l’homme de groupe. L’accès au cinéma était très réglementé dans les années cinquante et l’un des principaux chevaux de bataille de la Nouvelle Vague consista dans la libération de la voie, fut-elle par la bande, à tous les sens du terme. Au moment d’A bout de souffleChabrol avait déjà réalisé trois films (Le Beau Serge,Les Cousins etA double tour) et il apparaît au générique du film de Godard car la caution d’un “conseiller technique” était requise pour les films de débutants… Truffaut eut un rôle plus important dans la concrétisation du projet. Principalement il présenta Godard à Georges de Beauregard, producteur en quête de jeunes cinéastes. Accessoirement, il écrivit le scénario d’A bout de souffle, mais le nom de l’auteur desQuatre cents coupsau générique de son film servit plus Godard que la vingtaine de pages qu’il avait pu écrire. Le film coûtera quarante millions de l’époque, c’est à dire moins de la moitié d’une production moyenne. Cette austérité financière stimulera les imaginations : Godard inaugurera avec Raoul Coutard les pratiques de la caméra portée et le film sera enregistré sur une pellicule photographique, l’HP5 d’Ilford ! Le rythme des prises des plans séquences et la courte durée de certaines prises de vues s’expliquent ainsi. Il en ira de même pour certaines figures de montage et pour le cadrage de scènes d’intérieurs. Le manque d’argent ne touche pas seulement la technique, mais aussi le choix des lieux de tournage : peu importe, car il s’agit de filmer la vie “Là où elle est” et non dans les studios. Là où elle est : à la ville ou à la campagne, dans les rues, les chambres, les bureaux. Telle est la valeur manifeste du film.A bout de souffle n’est pourtant pas le premier film de fiction tourné hors des studios, mais il est le seul à inscrire cette sortie à son programme. Dès le début du film, Belmondo s’adresse directement au spectateur : Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville … allez vous faire foutre”. Le regard caméra est le premier indice stylistique du manifeste, genre qui se conjugue au futur. Les citations cinéphiliques circonscriront son univers culturel – celui de la critique – et ces traces du passé n’auront de cesse que de marquer la provenance et l’originalité de ceux qui représentent l’avenir du cinéma, les cinéastes-cinéphiles. Le problème est de mener de front la représentation de la vie et le discours du manifeste. La solution de Godard passe par le recours au genre policier.A bout de souffleest la seule fiction cinématographique fondée sur la coprésence d’un grand genre du cinéma américain. D’autres films peuvent se référer, citer, emprunter, plagier, commenter une source de cette ampleur ; elle ne conditionne pas pour autant leur existence. Chez Godard (par exemple)Une femme est une femmene sera (selon l’expression de son auteur)
Photos : Photos : DR/BIFI - Réalisationdespixelsetdeshommes
Entre 1959 et 1963, Jean-Luc Godard réalise six longs métrages en rupture totale avec les formes du cinéma traditionnel. Après le “manifeste” d’A bout de souffle(1959),Une femme est une femme(1961) marque également une étape importante du cinéma moderne; et une nouvelle collaboration (après Le Petit Soldat) du couple Godard-Karina. En 1963, lorsqu’il réalise Le Méprisavec Brigitte Bardot dans le rôle principal, il est alors sans conteste par son radicalisme l’emblème le plus éclatant de la Nouvelle Vague.
que la nostalgie de la comédie musicale ; Le Méprisabordera frontalement le cinéma dans une tout autre perspective.
Une femme est une femme Avec ce film, Godard découvreà la fois la couleur, le studio, le son direct et le Scope. La distribution est déjà typiquement godardienne puisqu’elle réunit le Brialy des courts-métrages, l’inévitable Belmondo et Anna Karina que le cinéaste vient d’épouser. Le film se présente comme une comédie. Il est aussi un commentaire sur la comédie, une réflexion sur le théâtre, et la “nostalgie de la comédie musicale”.Une femme est une femmepose les premiers jalons d’une pensée sur les rapports entre le théâtre et le cinéma. “Dans les comédies, comme dans les tragédies, à la fin du troisième acte, l’héroïne hésite car son dessein se joue. C’est ce que le vieux Corneille ou le jeune Molière appellent la suspension”. Les paroles d’Angela sont évidemment en situation. Malgré la réussite de la comédie et la permanente drôlerie de son œuvre, Godard semble savoir déjà que son genre est la tragédie (avec la mort pour attribut) et que la réflexion sur le théâtre passe par le documentaire.
Le mépris Le cinéma a souvent donnédes images de lui-même. En 1963, Godard va réaliser pour la première fois un film dont le sujet est le cinéma. 1963. La date est idéale pour un état des choses. La chute des studios est à son terme, l’ère des productions indépendantes s’est ouverte ; l’industrie fonctionne au coup par coup, en fondant les productions sur les vedettes et les adaptations de best-sellers. La crise est mondiale, mais parallèlement la Nouvelle Vague s’est affirmée, son économie et son esthétique ont commencé à faire des émules partout dans le monde et le jeune cinéma connaît un essor qui atteindra son apogée dans les années 1965-1967. D’autre part, cette évolution ne va pas sans prise de conscience pour les anciens critiques desCahiers. Mis à part leurs maîtres européens, le cinéma américain qui s’effondre était pour euxlecinéma. La résonance de l'œuvre de Godard, la signature du cinéaste, son amour critique du cinéma et sa lucidité sur son état le désignait tout particulièrement pour réaliser le plus bel essai sur la question.
Marc Cerisuelo
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE Jean-Luc Godard, Marc Cerisuelo - Paris, Lherminier-Editions des Quatre-vents, 1989 - Coll. : Spectacle/Poche. Diffusion : L’Avant Scène Théâtre. Jean-Luc Godard, Jean-Luc Douin - Paris : Rivages, 1989 - Coll. : Rivages-Cinéma. Le mépris de Jean-Luc Godard : étude critique, Michel Marie - Paris : Nathan, 1990 - Coll. : Synopsis. Jean-Luc Godard par Jean-Luc Godard, tome 1, 1950-1984de Jean-Luc Godard ; éd. établie par Alain Bergala - Paris : Cahiers du cinéma, 1998 A bout de souffle de Jean-Luc Godard : étude critique, Michel Marie -Paris : Nathan, 1999 - Coll. : Synopsis. La Nouvelle Vague, Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Eric Rohmer, François Truffaut: textes et entretiens parus dans les Cahiers du cinéma, réunis par Antoine de Baecque et Charles Tesson; précédé d'un entretien avec André S. Labarthe. - Paris : Cahiers du ciné-ma, 1999 - Coll. : Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma. Godard et la société française des années 1960, Jean-Pierre Esquenazi - Paris Armand Collin, 2004 Godard simple comme bonjour, Jean-Louis Leutrat, Suzanne Liandrat-Guigue - Paris : L’Harmattan, 2005
d
Repères bio-filmographiques
1930. Naissance à Paris le 3 décembre dans une famille franco- suisse. 1952. C’est à la Cinémathèque française d’Henri Langlois qu’il fait la rencontre de François Truffaut, Jacques Rivette et d'Eric Rohmer avec lesquels il s’impose aux Cahiers du Cinéma. 1954. Jean-Luc Godard tourne en Suisse son premier court métrage (Opération Béton) puisTous les garçons s’appellent Patrick etCharlotte et son Julesavec Jean-Paul Belmondo. 1959. Il réaliseA bout de souffle qui en fait l’un des porte-drapeaux de la Nouvelle Vague. 1960.Le Petit Soldat. Première collaboration avec Anna Karina qui devient son épouse. De cette collabo-ration découleront successivement Une femme est une femme(1961), Vivre sa vie(1962),Bande à part deJMoravia)ean- Luc Godar (1963),Alphaville(1965),Pierrot le fou(1965),Made in U.S.A.(1966) 1963.Le Mépris(d’après le roman 1967. Jean-Luc Godard réalise La Chinoiseavec Anne Wiazemsky. Il se marient à Paris la même année. 1968. Godard s’engage jusqu’en 1972 dans la voie d’un cinéma politique et militant. C’est la période du groupe “Dziga Vertov”. 1973. Début de la collaboration avec Anne-Marie Miéville qui devient sa compagne 1975 à 1979. Il tourne pour l’essentiel en vidéo, depuis son laboratoire à Grenoble et en Suisse où il conçoitNuméro deux(1975). 1979.Sauve qui peut (la vie) marque son retour au cinéma. 1981-1984.Passion,Prénom Carmen etJe vous salue Mariecomposent un ensemble filmique singulièrement tourmenté par la question de la beauté et de son impossible représentation. 1984.Détective. 1990. Il réaliseNouvelle Vague avec Alain Delon 1988-1998.Histoire(s) du cinéma 2001.Eloge de l’amouravec Bruno Putzulu 2004.Notre musique
Créée par le Ministère de la culture en 1983, l’Agence pour le développement régional du cinéma (ADRC)intervient sur l’ensemble du territoire pour maintenir et développer les salles de cinéma et améliorer leur accès aux films, à tous les films. En ce qui concerne l’action de l’ADRC en faveur du patrimoine cinématographique en salles, ses interven-tions vont bien au-delà de l’édition et circu-lation de copies neuves, mais comprennent également l’édition de documents d’accompa-gnement sur les films pour les salles et les publics, le déplacement d’intervenants, et enfin une fonction de centre ressource au bénéfice des professionnels.
Les autres films de la rétrospective Jean-Luc Godard disponibles auprès deCINE CLASSIC: Le petit soldat(1960), Les carabiniers(1963), Pierrot le fou(1965).
Distribution : CINE CLASSIC 6, rue de l'Ecole de Médecine 75006 PARIS contact@cineclassic.com www.cineclassic.com
Cette plaquette est éditée par l'Agence pour le développement régional du cinéma (01 56 89 20 30 - www.adrc-asso.org), avec le soutien duCentre National de la Cinématographie.
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