Château Guiraud, le Sauterne bio au défi de l international
2 pages
Français

Château Guiraud, le Sauterne bio au défi de l'international

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
2 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Château Guiraud, le Sauterne bio au défi de l'international Ce vigneron militant a converti son exploitation bordelaise de 100 hectares (chiffre d'affaires 2011 : 4,2 millions d'euros) à la bio et a boosté ses ventes. Pourquoi avoir converti Château Guiraud à l'agriculture biologique ?

Informations

Publié par
Nombre de lectures 87
Langue Français

Extrait

Château Guiraud, le Sauterne bio au défi de l'international
Ce vigneron militant a converti son exploitation bordelaise de 100 hectares (chiffre d'affaires 2011 : 4,2 millions d'euros) à la bio et a boosté ses ventes.
Pourquoi avoir converti Château Guiraud à l'agriculture biologique ? D'abord, pour des raisons sanitaires. Je possède à titre personnel une exploitation agricole avec 120 hectares de céréales et 12 hectares de vignes que j'ai également mis en agriculture biologique. Je me suis aperçu avec les céréales que, techniquement, nous arrivions à une impasse. Tous les produits chimiques qui nous sont imposés créent à un moment des résistances, ce qui génère une fuite en avant vers des produits toujours plus agressifs. Je suis effaré par tous les problèmes de santé autour de moi. Force est de constater que nos agriculteurs ne vivent pas très vieux et cela m'est difficile de ne pas faire le rapprochement.
Quand avez-vous débuté ? Au Château Guiraud, nous avons commencé en 1996. Notre ligne directrice a été de recréer des équilibres, au niveau du sol, de la diversité botanique, de la biodiversité pour se prémunir contre les insectes ravageurs... et les résultats ont été assez spectaculaires. Nous avons obtenu la certification en 2011. Nous aurions pu aller plus vite, mais nous avons cherché à mettre en place un système de protection des vignes le moins agressif possible.
Les coûts de production sontils plus importants ? Au début, oui, parce que l'on tâtonne, certains produits indispensables sont rares ou chers. Et puis, une fois que les choses s'équilibrent, on s'aperçoit que la vigne est plus résistante, qu'elle nécessite moins de traitements.
La certification AB est-elle un atout pour la vente de vin ? Pour un 1er grand cru classé de Sauternes en 1855 comme le Château Guiraud, le logo AB n'apporte rien au niveau prix puisqu'il est déjà considéré comme un vin de luxe. En revanche, c'est un atout qui joue auprès des importateurs. Mais cet attrait positif n'est vrai que si le vin est bon. Avant, nous souffrions d'une image de post-soixante-huitard attardée. Aujourd'hui, c'est fini, et de toute façon, le bio ne gagnera que s'il est meilleur au goût.
Justement, en quoi le goût de vos vins a-t-il évolué ? Je trouve que mes vins ont changé au fur et à mesure que je suis passé en agriculture biologique. Ils sont plus tendus, plus construits, plus complexes au niveau aromatique. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais c'est une évolution constante, mes vins ont acquis une minéralité. La vigne semble extraire du sol bien plus de choses. Aujourd'hui, notre 1er grand cru l'est encore plus ! Vos ventes ont-elles augmenté depuis que vous êtes passé en bio? Oui. Sur les vins blancs secs, l'augmentation est de +50% ; sur le Sauternes, cela dépend des pays mais sur certains, la croissance est d'environ 15 à 20%. Maintenant, le marché français ne représente plus que 30% de nos ventes contre 50% auparavant. Nous vendons au nord de l'Europe, en Allemagne, en Suisse, au Japon, aux États-Unis et même à la Chine qui est très sensible à notre démarche.
Xavier Planty, copropriétaire de Château Guiraud
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents