La lecture à portée de main
Description
Informations
Publié par | ECONOMIE_ET_STATISTIQUE |
Publié le | 01 janvier 1996 |
Nombre de lectures | 33 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Extrait
Monsieur Bernard Ernst
Madame Nadine Legendre
Le bilan de l'emploi en 1995 et au premier semestre 1996
In: Economie et statistique, N°298, Août 1996. pp. 3-14.
Citer ce document / Cite this document :
Ernst Bernard, Legendre Nadine. Le bilan de l'emploi en 1995 et au premier semestre 1996. In: Economie et statistique, N°298,
Août 1996. pp. 3-14.
doi : 10.3406/estat.1996.6150
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/estat_0336-1454_1996_num_298_1_6150Résumé
Le bilan de l'emploi en 1995 et au premier semestre 1996
À la suite d'un ralentissement de la croissance, le mouvement d'embauchés a été marqué par un
renversement de tendance à l'été 1995. Les créations nettes d'emplois au cours de l'année 1995
apparaissent ainsi en recul par rapport à celles enregistrées l'année précédente : environ 125 000
personnes en 1995, contre 205 000 en 1994. Cette moindre augmentation de l'emploi résulte
principalement d'une réduction sensible des effectifs dans le secteur du bâtiment, d'une moindre
augmentation des effectifs dans le secteur tertiaire marchand et d'une décélération des créations nettes
d'emplois aidés dans le secteur non marchand.
Le temps partiel continue de se développer, vraisemblablement favorisé par les mesures d'abattement
des coûts
salariaux. Conjointement, la durée moyenne de travail des salariés à temps partiel progresse encore.
Le renversement de tendance au cours de l'été 1995 caractérise également l'évolution du chômage au
sens du BIT : il baisse pendant les six premiers mois puis augmente fortement au second semestre. Au
total, le nombre de chômeurs au sens du BIT s'est accru de 34 000 sur l'ensemble de l'année 1995.
Cette dégradation concerne majoritairement les jeunes de moins de 25 ans.
L'évolution de l'emploi au premier semestre 1996 s'inscrit dans le prolongement de celle observée au
second semestre 1995. Cette stagnation de l'emploi a impliqué une poursuite de la hausse du chômage
au sens du BIT dont le taux a atteint 12,5 % à la mi-1996.
Abstract
Employment in 1995 and the First Half of 1996
The employment trend turned around in the summer of 1995 following a slowdown in growth. Net job
creations in 1995 were therefore down on the 1994 figures. Total employment rose by approximately
125,000 people from the beginning to the end of 1995 as opposed to 205,000 in 1994. This lower
employment growth is due mainly to a marked cut in staff in the market services sector and a slowdown
in net government-assisted job creations in the non-market sector. Part-time work continued to develop,
apparently furthered by labour-cost reduction measures. At the same time, the average working week
for part-time employees lengthened again.
The trend swing in the summer of 1995 is typical of the unemployment trend as defined by the ILO:
unemployment drops during the first six months and then rises sharply in the second half of the year.
The total number of unemployed in the ILO sense of the term rose by 34,000 over 1 995 as a whole.
This decline concerned mainly young people under 25 years old.
The employment trend in the first half of 1 996 continued in the same vein as that observed in the
second half of 1995. This stagnation in employment resulted in a continuation of the rise in the ILO-
defined unemployment rate, which had attained 12.5% by mid-1996.
Zusammenfassung
Die Beschâftigungsbilanz fur 1995 und das erste Halbjahr 1996
Die Verlangsamung des Wachstums fùhrte im Sommer 1995 bei der Personaleinstellung zu einer
Trendwende. Im Laufe von 1 995 wurden deshalb netto weniger Arbeitsplàtze als im Vorjahr
geschaffen: zwischen Anfang und Ende 1995 nahm die Zahl der Beschâftigten insgesamt um rund
125.000 Personen zu, wàhrend es 1994 205.000 waren. Dieser geringere Anstieg der Beschàftigung ist
hauptsàchlich auf einen nennenswerten Personalabbau im Baugewerbe, eine geringere
Beschàftigungszunahme im marktbestimmten tertiàren Sektor sowie auf eine Verlangsamung der
Nettoschaffung von subventionierten Arbeitsplàtzen im nicht-marktbestimmten Sektor zurùckzufûhren.
Die Teilzeitarbeit nimmt auch weiterhin zu, was wahrscheinlich durch den fur die Lohnkosten gewàhrten
Steuerfreibetrag begùnstigt wird. Parallel dazu steigt noch die durchschnittliche Arbeitsdauer der
Teilzeitbeschâftigten an.
Die Trendwende, die im Sommer 1995 einsetzte, ist auch kennzeichnend fur die Entwicklung der
Arbeits- losigkeit im Sinne des IAA. Denn sie nimmt in den ersten sechs Monaten ab, wâhrend sie im
zweiten Halbjahr wieder stark ansteigt. Insgesamt hat die Zahl der Arbeitslosen im Sinne des IAA im
Verlauf von 1995 um 34.000 zugenommen. Von dieser Verschlechterung der Beschâftigungslage sind
hauptsàchlich die Jugendlichen unter 25 Jahren betroffen.Die Entwicklung der Beschàftigung im ersten Halbjahr 1996 ist die Fortsetzung der im zweiten Halbjahr
1995 beobachteten Entwicklung. Dièse Stagnation der Beschàftigung hat zu einem weiteren Anstieg
der Arbeitslosigkeit im Sinne des IAA gefùhrt, deren Quote Mitte 1996 12,6% erreicht hat.
Resumen
El balance del empleo en 1995 y durante el primer semestre de 1996
Como consecuencia de la reducciôn del crecimiento, el movimiento de contrataciones se serïala por un
cambio de tendencia en el verano de 1 995. Las creaciones netas de empleos en el transcurso de 1
995 aparecen en retroceso respecto a las que se registraron en el arïo anterior : el empleo total
aumenta en unas 1 25 000 personas entre el principio y el final del arïo 1995, contra 205 000 en 1994.
Este menor aumento del empleo se debe esencialmente a una reducciôn notable de plantillas en el
sector de construcciôn asi como a un menor aumento de plantillas en el sector terciario privado y a una
desaceleraciôn de las creaciones netas de los empleos ayudados en el terciario pûblico. El tiempo
parcial sigue desarrollândose, sin duda a favor de las medidas de reducciôn de los costes salariales. Al
mismo tiempo, la duraciôn media del trabajo de los asalariados a tiempo parcial aumenta todavfa.
El cambio de tendencia en el transcurso del verano de 1995 caracteriza también la evoluciôn del paro
en el sentido del BIT : este baja durante los seis primeros meses y aumenta luego fuertemente en el
segundo semestre. En la totalidad, el numéro de parados en el sentido del BIT creciô en unos 34 000
en el conjunto de 1 995. Esta degradaciôn afecta sobre todo a los jôvenes de menos de 25 anos.
La evoluciôn del empleo en el primer semestre de 1996 se inscribe en la continuaciôn de la que se
registre en el segundo semestre de 1995. Este estancamiento del empleo ha inducido un alza seguida
del paro en el sentido del BIT cuya tasa alcanzô un 1 2,5 % a mediados de 1 996.EMPLOI
Le bilan de l'emploi en 1995
et au premier semestre 1996
À la suite d'un ralentissement de la croissance, le mouvement d'embauchés
et Bernard Legendre* Nadine Ernst a été marqué par un renversement de tendance à l'été 1995. Les créations nettes
d'emplois au cours de l'année 1995 apparaissent ainsi en recul par rapport
à celles enregistrées précédente : environ 125 000 personnes en 1995 contre
205 000 en 1994. Cette moindre augmentation de l'emploi résulte principalement
d'une réduction sensible des effectifs dans le secteur du bâtiment, d'une moindre
augmentation des effectifs dans le secteur tertiaire marchand et d'une décélération
des créations nettes d'emplois aidés dans le secteur non marchand.
Le temps partiel continue de se développer, vraisemblablement favorisé
par les mesures d'abattement des coûts salariaux. Conjointement, la durée
moyenne de travail des salariés à temps partiel progresse encore.
Le renversement de tendance au cours de l'été 1995 caractérise également
l'évolution du chômage au sens du BIT : il baisse pendant les six premiers mois
puis augmente fortement au second semestre. Au total, le nombre de chômeurs
au sens du BIT s'est accru de 34 000 sur l'ensemble de l'année 1995.
Cette dégradation concerne majoritairement les jeunes de moins de 25 ans.
L'évolution de l'emploi au premier semestre 1996 s'inscrit dans le prolongement
de celle observée au second semestre 1995. Cette stagnation de l'emploi a impliqué
une poursuite de la hausse du chômage au sens du BIT dont le taux a atteint
12,5%àlami-1996.
' année 1995 a été marquée par un retou (+ 205 000 en 1994). Cette progression résulte *Bernard Ernst et
Nadine Legendre font L rnement de tendance sur le marché du tra d'un net accroissement des effectifs salariés
partie de la division vail au cours de l'été. En effet, en raison du (+ 175 000) et d'une moindre dégradation de Emploi de l&