L industrie française dans l échange international 1970-1979  - article ; n°1 ; vol.46, pg 31-52
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L'industrie française dans l'échange international 1970-1979 - article ; n°1 ; vol.46, pg 31-52

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Description

Économie & prévision - Année 1981 - Volume 46 - Numéro 1 - Pages 31-52
French industry in international exchanges
by Jean Mathis and Jacques Régniez.
In the 70 s, French industry achieved globally positive results in international exchanges. This success was accompanied by re-orientations which modified both the sectoral structure of France's industry and the insertion of each sector in the international division of labor. How could we characterize the overall outcome of these re-orientations ? In the opinion of the authors, it would at any rate be inadequate to judge the evolution in the «international specialization» of French industry only on the basis of shifts in the hierarchy of sectors. Their main idea is that a country improves its international specialization if such specialization tends to increase the purchasing power of its nationals thanks to durable gains in the terms of trade.
However, observation of gains in the terms of trade alone over a given period does not authorize our jumping at conclusions in favor of an improvement in international specialization Furthermore, we must take into account the bases of these gains : are they due to a mere commercial advantage or to a technological advance ? First conducted at the macro- sectonel level, the analysis leads us to an explanation of gains achieved over the past decade in the terms of industrial trade by a growing commitment in the domain of traditional capital equipment, by dismvol- vement with respect to most of the consumer goods and, despite some strong points, by overall lags in the French data processing and electronics industries. In a second step, the analysis, conducted on forty-tour industrial sectors further enable the authors, when observing the shifts m the terms of trade, to classify these sectors in three groups : those for which gams in the terms of trade actually reveal a loss of competitiveness, those in which competitiveness seems assured thanks to profitability transfers from the domestic market to the international markets and, finally, those in which French industry enjoyed good initial commercial positions. Without denying such commercial success and such benefits as France has derived from these sectors, the authors consider that French industry still has a long way to go before its industrial specialization can be established on a definitely firm technological foundation.
L'industrie française dans l'échange international
par Jean Mathis et Jacques Régniez.
Au cours des années soixante-dix, l'industrie française a obtenu des résultats globalement favorables en matière d'échanges extérieurs. Ces réussites ont été accompagnées de ré-orientations modifiant aussi bien la structure sectorielle du tissu industriel que l'insertion de chaque secteur dans la division internationale du travail. Comment qualifier le résultat d'ensemble de ces ré-orientations ? Pour les auteurs, il serait, en tout cas, insuffisant de ne juger l'évolution de la «spécialisation internationale» de l'industrie française qu'au seul vu des mouvements dans la hiérarchie des secteurs. Leur idée centrale est qu'un pays améliore sa spécialisation internationale si celle-ci tend à accroître le pouvoir d'achat des nationaux grâce à des gains durables de termes de l'échange.
Toutefois, la seule observation de gains de termes de l'échange pendant une période déterminée n'autorise pas à conclure d'emblée en faveur d'une amélioration de la spécialisation internationale. Il faut, de plus, faire intervenir les fondements de ces gains : simple avantage commercial ou avance technologique? Menée d'abord au niveau macro-sectoriel, l'analyse conduit à expliquer les gains de termes de l'échange industriels obtenus au cours de la dernière décennie par l'engagement croissant dans le domaine des biens d'équipement traditionnels, par le désengagement dans celui de la plupart des produits de consommation et, malgré des points forts, par le retard global dans les industries informatiques et électroniques. Conduite ensuite au niveau de quarante-quatre secteurs industriels, l'observation des mouvements de termes de l'échange permet, en outre, de ranger les secteurs en trois groupes : ceux pour lesquels les gains de termes de l'échange révèlent en fait une perte de compétitivité, ceux desquels la compétitivité semble assurée grâce à des transferts de rentabilité du marché intérieur vers les marchés internationaux, enfin, ceux dans lesquels notre industrie a bénéficié de bonnes positions commerciales de départ. Sans nier les réussites commerciales et les bénéfices qu'en a tiré la France, les auteurs considèrent qu'il reste encore à l'industrie française beaucoup à parcourir pour fonder sa spécialisation industrielle sur une assise technologique franchement affirmée.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Jean Mathis
Jacques Régniez
L'industrie française dans l'échange international 1970-1979
In: Économie & prévision. Numéro 46, 1981-1. pp. 31-52.
Citer ce document / Cite this document :
Mathis Jean, Régniez Jacques. L'industrie française dans l'échange international 1970-1979 . In: Économie & prévision.
Numéro 46, 1981-1. pp. 31-52.
doi : 10.3406/ecop.1981.6039
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1981_num_46_1_6039Abstract
French industry in international exchanges
by Jean Mathis and Jacques Régniez.
In the 70 s, French industry achieved globally positive results in international exchanges. This success
was accompanied by re-orientations which modified both the sectoral structure of France's industry and
the insertion of each sector in the international division of labor. How could we characterize the overall
outcome of these ? In the opinion of the authors, it would at any rate be inadequate to
judge the evolution in the «international specialization» of French industry only on the basis of shifts in
the hierarchy of sectors. Their main idea is that a country improves its international specialization if such
specialization tends to increase the purchasing power of its nationals thanks to durable gains in the
terms of trade.
However, observation of gains in the terms of trade alone over a given period does not authorize our
jumping at conclusions in favor of an improvement in international specialization Furthermore, we must
take into account the bases of these gains : are they due to a mere commercial advantage or to a
technological advance ? First conducted at the macro- sectonel level, the analysis leads us to an
explanation of gains achieved over the past decade in the terms of industrial trade by a growing
commitment in the domain of traditional capital equipment, by dismvol- vement with respect to most of
the consumer goods and, despite some strong points, by overall lags in the French data processing and
electronics industries. In a second step, the analysis, conducted on forty-tour industrial sectors further
enable the authors, when observing the shifts m the terms of trade, to classify these in three
groups : those for which gams in the terms of trade actually reveal a loss of competitiveness, those in
which competitiveness seems assured thanks to profitability transfers from the domestic market to the
international markets and, finally, those in which French industry enjoyed good initial commercial
positions. Without denying such commercial success and such benefits as France has derived from
these sectors, the authors consider that French industry still has a long way to go before its industrial
specialization can be established on a definitely firm technological foundation.
Résumé
L'industrie française dans l'échange international
par Jean Mathis et Jacques Régniez.
Au cours des années soixante-dix, l'industrie française a obtenu des résultats globalement favorables
en matière d'échanges extérieurs. Ces réussites ont été accompagnées de ré-orientations modifiant
aussi bien la structure sectorielle du tissu industriel que l'insertion de chaque secteur dans la division
internationale du travail. Comment qualifier le résultat d'ensemble de ces ? Pour les
auteurs, il serait, en tout cas, insuffisant de ne juger l'évolution de la «spécialisation internationale» de
l'industrie française qu'au seul vu des mouvements dans la hiérarchie des secteurs. Leur idée centrale
est qu'un pays améliore sa spécialisation internationale si celle-ci tend à accroître le pouvoir d'achat des
nationaux grâce à des gains durables de termes de l'échange.
Toutefois, la seule observation de gains de termes de l'échange pendant une période déterminée
n'autorise pas à conclure d'emblée en faveur d'une amélioration de la spécialisation internationale. Il
faut, de plus, faire intervenir les fondements de ces gains : simple avantage commercial ou avance
technologique? Menée d'abord au niveau macro-sectoriel, l'analyse conduit à expliquer les gains de
termes de l'échange industriels obtenus au cours de la dernière décennie par l'engagement croissant
dans le domaine des biens d'équipement traditionnels, par le désengagement dans celui de la plupart
des produits de consommation et, malgré des points forts, par le retard global dans les industries
informatiques et électroniques. Conduite ensuite au niveau de quarante-quatre secteurs industriels,
l'observation des mouvements de termes de l'échange permet, en outre, de ranger les en trois
groupes : ceux pour lesquels les gains de termes de l'échange révèlent en fait une perte de
compétitivité, ceux desquels la compétitivité semble assurée grâce à des transferts de rentabilité du
marché intérieur vers les marchés internationaux, enfin, ceux dans lesquels notre industrie a bénéficié
de bonnes positions commerciales de départ. Sans nier les réussites commerciales et les bénéfices
qu'en a tiré la France, les auteurs considèrent qu'il reste encore à l'industrie française beaucoup à
parcourir pour fonder sa spécialisation industrielle sur une assise technologique franchement affirmée.française L'industrie
dans réchange international
1970-1979
Jacques Régniez,
Administrateur de l'Inséé
de Administrateur Jean au bureau la Mathis, Direction de l'extérieur de la l'Inséé prévision au bureau de l'extérieur
de la Direction de la prévision
Au cours des années soixante-dix, avant le second choc pétrolier, l'industrie
française a obtenu des résultats globalement favorables en matière d'échanges
extérieurs. Ces réussites ont été accompagnées de réorientations modifiant aussi
bien la structure sectorielle de l'industrie que l'insertion de chaque secteur dans
la division internationale du travail. Pour juger satisfaisante ou non la «spéciali
sation internationale» effectuée, les auteurs pensent que la seule observation de
l'évolution plus ou moins rapide des secteurs les uns par rapport aux autres est
insuffisante. L'idée centrale est qu'un pays améliore sa spécialisation inter
nationale si celle-ci tend à accroître le pouvoir d'achat des nationaux grâce à des
gains durables de termes de l'échange : alors, d'une façon continue, les demand
eurs finals achètent des produits importés moins chers que s'ils avaient été fa
briqués sur le sol national et les industriels vendent, à l'extérieur, des produits
dont le prix relatif s'accroît plus vite que celui des importations.
Toutefois, la seule observation, pendant une période, de gains de termes de
l'échange n'autorise pas à conclure en faveur d'une amélioration de la spéciali
sation internationale car le phénomène peut n'être que temporaire. Il faut donc
faire intervenir les fondements de ces gains : simple avantage commercial passa
ger ou avance technologique profonde ?
Au niveau macrosectoriel, l'analyse conduit à expliquer les gains de termes de
l'échange industriel obtenus au cours de la dernière décennie:
par l'augmentation de la production et de l'exportation ou, autrement dit, par
l'engagement croissant dans le domaine des biens d'équipement traditionnels,
par le désengagement dans celui de la plupart des produits de consommation,
et, paradoxalement, par le retard global dans les industries informatiques et
électroniques et ce, malgré des points forts.
Appliquée à quarante-quatre industries, la même méthode permet de classer les
secteurs bénéficiant de gains de termes de l'échange en trois groupes : celui dont
la compétitivité, en fait, diminue ; celui pour lequel elle semble assurée ; enfin,
celui où notre pays a bénéficié de bonnes positions commerciales de départ dont
la pérennité n'est cependant pas acquise.
Ainsi, suivant les auteurs, l'industrie française a besoin d'encore beaucoup d'ef
forts pour fonder sa spécialisation industrielle sur une assise technologique affi
rmée.
31 :
bien accompagné la réorientation de la demande imLa crise impose un profond mouvement de restruc
pliquée par le prélèvement pétrolier. Assez diversifiée, turation des économies industrialisées qui ébauche
en ce sens que son offre à l'exportation reproduisait une nouvelle division internationale du travail, voire,
à plus faible échelle la demande mondiale, l'industrie pour certains, une société nouvelle. Da

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