Ecrire n°001
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Description

Ecrire est un magazine pour les auteurs. Il parle de l'auteur et de ses œuvres.Le magazine consacre chaque numéro à chacun des auteurs varié du monde entier.

Informations

Publié par
Publié le 04 octobre 2014
Nombre de lectures 25
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

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Qui est-il ?
Je m’appelle à l’état civil N’Dri Etty Macaire. Je suis né en 1967 à Bo-canda. Ma mère est baoulé ; elle est originaire du Centre de la Côte d’Ivoire, précisément de Bouaké. Femme analphabète, elle m’a nourri de son amour et a fait d’énormes sacrifices pour que je sois ce que je suis au-jourd’hui. Mon père, lui, est abidji ; il est originaire du Sud, de Sikensi, à quelques kilomè-tres d’Abidjan. Il est de forma-tion instituteur. C’est dans le menu bureau du pédagogue de l’ancienne école, logé dans sa chambre que mon flirt avec les livres a commencé. Lorsque ses livres étaient dé-rangés ou disparaissaient, il ne cherchait pas loin. Il savait que j’étais passé par là. Dans une fratrie de 16 enfants, j’étais l’un des rares qui s’intéressaient à la littérature. Les autres, mes frères et sœurs, étaient portés vers les sciences.
Son enfance
Mon enfance s’est passée dans le cocon familial. Mon père est polygame; il est mari de quatre femmes et père de seize enfants. J’ai passé donc mon enfance dans un milieu
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animé, bruyant. Bien que mon père fût instituteur, j’ai connu l’ambiance des travaux champêtres, des visites des pièges, de la pêche. Ma mère a eu deux enfants dont je suis l’ainé. Issue du système matriarcal, elle me rappelait que j’étais baoulé et appelé
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à hériter de mes oncles maternels. Ma mère était maman poule alors que mon père réglait ses affaires avec la chicotte. Ayant fait le service militaire, il savait être à la fois infir-mier, maçon, menuisier, etc. Au-
jourd’hui, il est à la retraite à Badasso où il a bâti sa maison de retraite et où se trouve ses palmeraies. Mon géniteur a été chef de son vil-lage pendant vingt ans. J’ai eu l’oc-casion, surtout pendant les vacances scolaires, de suivre des procès dans le strict cadre coutumier. J’ai pu dé-
couvrir la virtuosité des maîtres de la parole et autres notables du village. Parmi eux se trouvaient de véritables magiciens du verbe, des poètes, comme vous ne pouvez pas l’imagi-ner. J’adorais les écouter. Je regrette aujourd’hui de n’avoir as eu l’idée de les enregistrer.
Son parcours scolaire
J’ai fait l’école primaire dans mon village, à Badasso. Fils d’instituteur rigoureux de l’ancienne école, j’étais sou-mis à un régime strict. J’avais le devoir d’enregistrer de bons résultats. Je devais donner l’exemple. Au CM2, lors des essais, j’occupais toujours la seconde place. Mon père voulait que j’oc-cupe la tête du classement. Celui qui me devançait était meilleur que moi ; c’était mon meilleur ami d’enfance et même dans la vie active. Après l’entrée en sixième, je fus orienté au collège mo-derne II de Dabou. Mon proviseur était un français très rigoureux. A partir de la quatrième, mon envie de faire des études de lettres se dilata. J’étais brillant en expression écrite et orale. Faire une seule faute en dictée me rendait malade. Je raffolais les ro-mans et je rêvais d’écrire un jour. Le BEPC en poche, je fus orienté à la
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Colline Verte, le mythique Lycée Mo-derne de Dabou. J’avais pour provi-seur un métis du nom de Balessac ( je doute de l’orthographe du nom). Dans cet éta-blissement, mes pré-dispositions en littérature s’accentuè-rent sous l’autorité d’excellents profes-seurs. En Terminale, mon prof de Philo M. Biagné me donna envie de faire des études en Philo. J’étais le premier de l’établissement dans cette discipline. Et il prenait plaisir à faire lire mes copies dans les classes. Après le Bac, je fus orienté en lettres modernes. Je ne pouvais pas aller en philo car j’étais très faible en math. A l’époque, pour aller en philo, on exigeait une moyenne de 10 en math. Entré à l’Ens par la suite, j’eus un parcours sans accroc. A l’obtention du Capes en 1992, la même année, je fus recruté comme pro-fesseur de lettres mo-dernes et fus affecté au Lycée Municipal de Bouna. Cette affectation fut un choc pour moi. Car cette ville était à des
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centaines kilomètres de mon espace vital qui était le sud. Le climat y était
rude et j’y ai été souvent malade.
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Etty Macaire et Thierno Monenembo lors d'un forum littéraire à l'institut français
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Un dramaturge
De Bouna à Divo en passant à Tanda, en plus de ma fonc-tion, je montais des troupes théâtrales avec des élèves. Ma troupe de Tanda après un concours fut sélectionnée avec trois autres troupes pour jouer au palais de la culture. C’était en 2002. En 2005, j’avais déjà écrit six pièces de théâtre de belle facture : La Main de Dieu, Une si Grande Honte, Un terrible Secret, Au nom de Mes Ancêtres, Sika le Prix de la Cupidité et Le Fruit défendu. Les éditions Bala-fons vont publier Une si Grande Honte dans les mois à venir. C’est la Pièce Au nom de mes ancêtres qui a inspiré La Loi des Ancêtres mon second roman édité. La pièce Le Fruit Défendu également a inspiré un roman portant le même titre. Je procède ainsi car il est plus facile de faire éditer un roman qu’une pièce de théâtre.
Son histoire avec l’écriture
La Loi des Ancêtres, roman de M. Etty édité par les éditions Matrice
J’écrivais aussi de nombreux poèmes que je faisais réciter par mes élèves lors des festivités. Jusque là, je n’ai pas encore soumis mes tapuscrits poétiques à un éditeur. Mon histoire
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avec l’écriture a commencé donc avec le théâtre et la poésie. En réa-lité, je suis poète dans l’âme. En li-sant mes romans, on le perçoit d’emblée. Et je suis un fondamenta-liste du bien dire et du beau dire. Pour moi, le style est ce qui fait une œuvre littéraire. Quelque l’histoire, il faut que l’écriture qui la porte soit belle, séduisante… J’ai commencé à écrire les romans
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Je suis venu à l’écriture en commen-çant d’abord par lire. Je suis un dé-voreur de livres, un rat de bibliothèque. Partout où m’a amené mon aventure scolaire, j’ai eu à sym-pathiser avec des bibliothécaires. De cette façon, je pouvais lire plus que les autres. Aujourd’hui encore, je continue de lire. A un rythme verti-gineux. Je lis également de nom-breux tapuscrits que l’on m’expédie pour avis. Au collège, je faisais la différence pendant les devoirs de français lorsque l’expression écrite portait surtout sur les sujets d’imagination. Mes profs de français aimaient à dire que je deviendrais écrivain un jour. Mes premiers poèmes évidemment étaient adressés aux plus belles filles de ma classe. De la poésie, je suis passé au théâtre. Le roman est venu bien après. Moi, je porte l’histoire que je dois écrire en moi, pendant des se-maines, des mois, des années. Je la tourne et la retourne dans ma tête. Mais, dès que je m’assois pour écrire, je ne m’arrête plus. Les phrases cou-lent car tout est à maturité en moi. En trois mois, si mes activités d’en-seignant ne me prennent pas beau-coup, je peux finir d’écrire un roman.
Ses œuvres
Gloire et Déclin Apocalyptique est de façon chronologique ma dernière œuvre écrite, même si elle a été la première à être éditée. Tous ceux qui
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ont lu le manuscrit ont été subju-gués par l’écriture poétique. Cette œuvre m’a été inspirée par bon nombre de rois et de chefs d’Etat africains. C’est l’aboutissement de mes longues méditations sur la pro-blématique du pouvoir et la chute des grands hommes. La Loi des An-cêtres est un roman audacieux, du point de vue de la narration. Un roman avec deux narrateurs. J’ai voulu écrire quelque chose de diffé-rent et je pense l’avoir réussi. Je n’aime pas et je ne veux pas trop parler de mes œuvres, car c’est le rôle du lecteur, le premier critique, de le faire. A chacun d’en tirer une interprétation, un message.
Gloire et Déclin apocalyptique, roman publié au Canada à dhart éditions
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Trois œuvres signées Macaire Etty vont être publiées les mois à venir. Les éditeurs ont déjà donné leur ac-cord. Bientôt, je vais m’occuper à proposer mes œuvres poétiques aux éditeurs. Si les éditeurs locaux se font réticents, je les ferai éditer en Europe.
Le critique littéraire
Je mes suis intéressé à la critique lit-téraire de façon naturelle. J’aime in-terpréter les œuvres et y voir à quel niveau se trouve son originalité et le génie de l’auteur. Je m’amusais aussi à en relever les failles, les faiblesses. C’est sous la férule de Tiburce Koffi
que j’ai commencé à produire des textes critiques. J’ai dû par la suite étudier l’histoire de la critique litté-raire et toutes les grandes écoles de la critique : De la critique dogma-tique à la critique des structuralistes en passant par la sociocritique, la psychocritique, la critique biogra-phique etc. Ce travail bénévole, à mon avis, a participé à la promotion du livre ivoirien. Ce travail aussi a donné un regain de vitalité à la cri-tique qui avait commencé à battre des ailes. J’ai fait la critique pendant des années pour le quotidien Le Nouveau Courrier. Je dois vous révé-ler que je lis et propose des textes critiques pour ce journal sans rien recevoir en retour. En bref, je ne suis pas payé pour le travail que je fais.
Tiburce Koffi et Macaire Etty, lors d'une dédicace à la librairie Aleph du Plateau
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Le magazine des auteurs
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Ce magazine s'adresse à tous les auteurs du monde entier. Il est aussi important pour les éditeurs de prendre contact avec la rédaction pour promouvoir l'auteur et son ou ses oeuvres. Tout le monde a son mot à dire et nous sommes ouverts à toutes propositions. Dans un numéro, on annonce l'au-teur suivant qui doit apporter son article d'au moins huit pages A4 avant le jeudi. Nous espérons votre adhésion pour promouvoir votre livre vers d'autres lecteurs qui veulent vous connaitre. Ce magazine est numérique pour le moment, et nous espérant qu'ensemble, nous allons faire un magazine papier qui sera distribué gratuitement à toute la population, pour les inciter à davantage de lecture.
La rédaction
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Questionnaire à satisfaire pour l’interview.
1. Voudriez-vous bien nous parler de votre vie, de votre naissance jusque aujourd’hui, en passant par votre enfance et votre jeunesse ?
2. Pourrions-nous en savoir davantage sur vos productions littéraires ?
3. Quelle est votre histoire avec l’écriture ?
4. Pour l’écriture de chacune de vos œuvres, y a-t-il des épisodes enrichissants qui pourraient plaire à nos lecteurs ? Quelles ont été vos motivations pour chacune d’elles ?
5. Quels sont vos projets en tant qu’écrivain ?
Le texte doit faire au moins 8 pages A4. Contacter la rédaction et envoie d’articles
225 07 37 71 11 225 65 02 38 89
nananndri@gmail.com ecriremag@gmail.com ecriremag.blogspot.com
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