Notes d épistolographie et d histoire des textes - article ; n°1 ; vol.12, pg 176-186
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Description

Revue des études byzantines - Année 1954 - Volume 12 - Numéro 1 - Pages 176-186
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 33
Langue Français

Extrait

Jean Darrouzès
Notes d'épistolographie et d'histoire des textes
In: Revue des études byzantines, tome 12, 1954. pp. 176-186.
Citer ce document / Cite this document :
Darrouzès Jean. Notes d'épistolographie et d'histoire des textes. In: Revue des études byzantines, tome 12, 1954. pp. 176-186.
doi : 10.3406/rebyz.1954.1103
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1954_num_12_1_1103NOTES D'ÉPISTOLOGRAPHIE
ET D'HISTOIRE DE TEXTES
1. De prétendues lettres de Blemmydès.
L. G. Westerinck, Some letters of Blemmydes, Byzantinoslavica XII, 1951,
p. 43-55.
Il serait prudent et, en tout cas, utile pour les compilateurs de bibliogra
phies, de bien choisir son titre lorsqu'on publie des œuvres d'authenticité
douteuse. Les lettres dont s'occupe Mr. Westerinck se trouvent dans le manusc
rit Laurentian. S. Marc. 303, qui contient V Etymologicum magnum; dans
les marges du manuscrit une main de la fin du xine siècle a écrit un groupe
de lettres signalées dans le catalogue (1). Une première remarque s'impose
concernant deux notes que l'éditeur n'a pas signalées et qui pourtant don
nent la date de la copie des lettres et sans doute le nom du copiste : le
manuscrit a appartenu à un didascale du nom d'Asanès, mort en 1386, et
auparavant à Théodore Lithopurgitès, vers 1290. L'écriture de cette der
nière note (feuille de garde) présente une certaine parenté avec l'écriture
des lettres ajoutées autant qu'on peut en juger sur microfilm.
Quant aux lettres elles-mêmes, l'éditeur reconnaît que certains points
restent inexpliqués; mais alors pourquoi attribuer à Blemmydès ce groupe de
lettres ? Laissons tout d'abord de côté la lettre 7 qui est de Maxime Planude.
et éditée comme telle par M. Treu; puis la lettre 8 qui dans le manuscrit est
attribuée à Psellos et dont le sujet correspond à d'autres lettres du même
personnage, comme l'indique Mr. Westerinck. Reste maintenant à expliquer
comment un contemporain de Blemmydès (f 1272) aurait transcrit ses
lettres en les attribuant à Psellos? Car les lettres 1, 5, 6, 9 portent l'indica
tion του Ψελλοϋ, ce qui entraîne l'attribution à Psellos des lettres 2, 3, 9, 11,
qui sont adressées aux mêmes destinataires. Admettons que les lettres
aient été copiées dans l'entourage d'Asanès, le second possesseur, donc un
peu plus tard, il y a d'autres indices qui rendent impossible l'attribution à
Blemmydès.
La première lettre est attribuée par le manuscrit à Psellos et adressée à
Nicéphore, métropolite de Nicée. Il n'y a pas d'autre mention connue de ce
métropolite dans Psellos. Mais le texte contient une allusion au monastère
(1) E. Rostagno, N. Festa, Indice dei codici greci Laurenziani, Studi ital. di filol., class
I (1892), pp. 178-181. d'ÉPISTOLOGRAPHIE ET D'HISTOIRE DE TEXTES 177 NOTES
des Despotes qui indubitablement se trouve à Constantinople (I). Or
Blemmydès n'a jamais eu l'occasion dans la période active de sa vie de s'o
ccuper de cet établissement.
La troisième lettre à Léon patrice est une lettre écrite de Constantinople
ou du moins après un voyage d'affaires à Constantinople : μετά γαρ τήν
αυτόθι όέπαρσιν ημών και προς τήν βασιλεύουσαν αφιξιν περί της διορισθείσης υποθέσεως
προς της σης αυθεντίας τω δεϊνι ένετύχομεν (ρ. 49, 1. 8-10).
Ce détail exclut aussi Blemmydès comme auteur de la lettre.
La cinquième lettre contient des allusions à une situation de famille qui
ne cadre pas avec ce que nous savons de Blemmydès (2); la mère de l'au
teur, seule avec un fils qui a des enfants en bas âge, erre dans la misère.
Ce détail d'ailleurs exclut aussi la paternité de Psellos.
En conclusion, il ne semble pas que les lettres du Laurentian. S. Marc. 303
soient de Blemmydès. L'argument du style, que fait valoir l'éditeur est de
bien peu de force : à part les allusions à des faits précis et les noms propres,
la plupart des épistolographes byzantins ont un fonds commun d'expressions,
de tournures et de lieux qui se ressemblent étrangement ; mais pour Blem
mydès, l'éditeur avait l'avantage de pouvoir consulter le copieux index
de N. Festa. Il y a au moins un anachronisme que M. Westerinck aurait dû
remarquer, c'est que la mention d'un patrikios comme dignitaire ne se ren
contre pas dans une correspondance du xnie siècle.
A qui appartiennent ces lettres? Seule la huitième est sûrement de Psel
los; le sujet et la titulature du destinataire sont connus par d'autres lettres
(à part le nom de Serge qui accompagne le titre de juge des Thracésiens)
Quant aux autres numéros : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 11, il n'y a pas d'indices
suffisants pour les attribuer avec certitude au même auteur, malgré l'ind
ication τοϋ Ψελλοΰ. La cinquième lettre à Léon patrice fournit des détails
sur la famille de l'auteur qui ne peuvent convenir à Psellos, et s'il y a un
doute pour cette lettre, le doute s'étend à toute la série. Les lettres du
Laurentian. 303 ne sont certainement pas de Blemmydès ; il y en a peut-être
de Psellos. C'est tout ce que l'on peut affirmer en l'absence d'un autre témoin.
Je terminerai en signalant que l'éditeur a négligé d'éditer le passage du
fo 21 lv « a note on divorce ». C'est un acte de Jean Apocaucos, métropolite
de Naupacte, probablement inédit, que l'on trouve encore dans le Vatic. 1891
f. 70v et le Petropol. 250 f. 21. D'après ce que l'on sait de ce personnage
encore peu étudié, les autres lettres ne lui conviennent pas non plus.
2. Les lettres inédites de Michel Psellos.
L'édition récente des scripta minora de Psellos donnait l'impression
d'avoir recueilli ce qui restait inédit en fait de lettres et d'opuscules de ce
déconcertant polygraphe. Les noms d'Ed. Kurtz et de Fr. Drexl suff
isaient d'ailleurs à inspirer parfaite confiance. En réalité, cette édition pré
parée par le premier et achevée par le second a pâti comme toute réalisation
(1) R. Janin, La géographie ecclésiastique de VEmpire Byzantin. Ire partie, t. III. Eglises
et monastères de Constantinople, Paris 1953, p. 93.
(2) Aug. Heisenberg, Nicephori Blemmydae curriculum vitae (Teubner 1896), ρ xvi, 73.
12 178 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES
de ce genre de collaboration forcée. Il reste encore un certain nombre de
lettres de Psellos authentiques et inédites, comme le déclare L. G. Weste-
rinck dans une note de l'article cité plus haut (p. 44 note 3). Il est vraiment
curieux que ces documents connus par plusieurs copies aient échappé à un
byzantiniste aussi averti que Ed. Kurtz.
Le Vatic. 712 a été compulsé par l'éditeur qui en a tiré les lettres 1-26 et
214 de son volume. Or ce groupe est précédé dans le manuscrit, f. 58V-61,
de vingt lettres ou plutôt de billets sans indication d'auteur ni de destinat
aires, il est vrai, mais que Mgr Devreesse dans son catalogue croit devoir
être attribuées à Psellos ; aucune de ces lettres en tout cas ne se trouve sous
un autre nom ni ailleurs; il semble donc qu'elles doivent être insérées dans la
même collection, sous le nom de Psellos.
Mais le groupe le plus important et le plus intéressant est représenté dans
les manuscrits Marcian. 524, Scorial. Τ 119, Scorial. Φ III 1, Ambrosian.
530, Monac. 98. Or la préface de l'édition signée F. Drexl est datée de
Munich. Le manuscrit le plus ancien du groupe est le Marc. 524, bien connu
par une longue description de Sp. Lampros (2); je lis en particulier que
E. Kurtz s'est servi du manuscrit pour l'édition de Christophore de Myti-
lène. Le contenu est en général poétique. Cependant, du f. 121 à 152, il y aun
groupe d'œuvres oratoires d'Aréthas de Césarée; puis, f. 153-179, les lettres
de Psellos hypertime, suivies de dissertations philosophiques. En ne tenant
compte que des douze premiers numéros qui appartiennent au genre épis
tolaire, je note sept inédits : 1 = PG 122, 1176, lettre à César Doukas;
2 πότερον ώς αύλήτης au même, inédite; 3 = Kutz n° 131, au même; 4
ούχ ότι νΰν au même, inédite; 5 ή τοΰ μύθου = Baroc. 131 f. 196 (3), inédite;
6, 7, 8, au patriarche d'Antioche, inédites ; 9 = Sathas n° 7 ; 10 μετεστράφης,
à Xiphilin (patriarche), inédite; 11, éditée par Coxe, Catalogus p. 734;
12 = Sathas n<&

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