Phénixmag nouvelles : Eros dans tous ses états
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Description

Jean-Pierre Planque : L’homme à la queue de cochon - Véronique Favéro : La dernière nuit d’Ys - Michel Lamart : La machine à laver - Tepthida Hay : Mistress Mattress, de poils et de crocs - Christophe Corthouts : Une cape, un peu de foutre et trop de sang - David Roue : La damnation de Lord Rodolphe - Joby Gulzar : Ibiza vous accueille avec le plaisir - Annette Luciani : La vimorre - Jacqueline Dumas : Herros et Thanatos - Effachem : L’extase cosmique - Jess Kaan : SExael - Etienne : Le sexe de la ville

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Publié le 22 mars 2011
Nombre de lectures 394
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Eros Eros dans tous ses ats Corthouts Christophe Et Dumas Jacqueline Effachem Etienne Favero Véronique Hay Tephtida Gulzar Joby Kaan Jess Lamart Michel Luciani Annette Planque Jean-Pierre Roue David Phénix Mag Nouvelles Novembre 2009 1 Eros 2 - Jean-Pierre Planque L’homme à la queue de cochon - Véronique Favéro La dernière nuit d’Ys SOMMAIRE 5 9 EDITO Ah le sexe et l’amour! Cela a toujours été étroitement lié, à nous, à notre vie. Les succubes, le sexe pour personnes âgées, un prêtre que l’on convoite, des lieux de débauches, une drogue du plaisir, le sadomaso, une louve-garoue, une vimorre, un envoûtement un peu particulier, la baise comme seule valeur dans le monde, les super-héros peuvent-ils avoir une vie sexuelle? Voila quelques-uns des thèmes et des personnages que vous allez rencontrer dans ce numéro très chaud pour ces longues soirées qui se refroidissent... Marc Bailly Eros Illustré par Emmanuelle Bonnefons - Michel Lam art La machine à laver 19 - Tepthida Hay Mistress Mattress, de poils et de crocs 21 - Christophe Corthouts Une cape, un peu de foutre et trop de sang 25 - David Roue La damnation de Lord Rodolphe 31 - Joby Gulzar Ibiza vous accueille avec le plaisir 35 - Annette Luciani La Vimorre 41 Illustré par Mario Sepulcre Le prochain numero Des nouvelles de : - Benard Nicolas - Deniel Philippe Flagg Randal - François Freddy - Joby Gulzar - Laffont Christelle - Lorusso Adriana - Perrot Christian - Rey Timothée - Thiberge Guillaume - Jacqueline Dumas Herros et Thanatos - Effachem L’extase cosmique Jess Kaan SExael - Etienne Le sexe de la ville 47 51 61 69 Phénix Mag Nouvelles n°9, novembre 2009. 3, rue des champs - 4287 Racour - Belgique. http://www.phenixweb.net - bailly.phenix@skynet.be. Directeur de publication et rédacteur en chef : Marc Bailly Ont collaboré : Emmanuelle Bonnefons, Christophe Corthouts, Véronique De Laet, Jacqueline Dumas, Effachem, Etienne, Véronique Favéro, Joby Gulzar, Tepthida Hay, Jess Kaan, Michel Lamart, Annette Luciani, Jean-Pierre Planque, David Roue. Les textes et dessins restent la propriété de leurs auteurs. 3 Eros 4 Eros JEAN-PIERRE PLANQUE L’homme à la queue de cochon (Moun a qué cochon) Jean-Pierre Planque est né en 1951 et vit en Guadeloupe depuis 2000. Il a écrit et publié une soixantaine de nouvelles dans fanzines, revues, journaux et anthologies, puis sur Internet. Son premier roman (« L’Esprit du Jeu »), écrit en collaboration avec son ami Patrick Raveau, a été publié en octobre 2007 par les éditions EONS. Il a principalement écrit des récits fantastiques et de sciencefiction, mais il est également très attiré par le roman noir et par le mélange des genres. Depuis une dizaine d’années, il dirige un site entièrement dédié aux littératures de l’Imaginaire et a permis la publication en ligne de plus de 200 nouvelles issues de France, Belgique, Suisse, Espagne, Italie, mais aussi des pays d’Amérique latine et des pays de l’Europe de l’est et du nord. Ce patient travail lui a permis de cultiver nombreuses relations amicales avec écrivains et écrivaines un peu partout dans le monde. > site perso : http://pagesperso-orange.fr/jplanque/ > Un(e) auteur(e), des nouvelles : http://pagesperso-orange.fr/jplanque/nouvelles.htm Quelques nouvelles : Le Repas du Chasseur (Fiction, avril 1980) Karma ( Fiction, septembre 1984) L’Archipel (Espaces imaginaires 2, septembre 1984) Le Vrai visage de Gregory (éditions Phénix, octobre 1992) Peau douce, peau froide (Xuensè, août 04 ; Horrifique, déc. 05) La Vie et la mort des cigales (Khimaira, octobre 06) 22 5 Eros A mon ami Patrick Bineau « Ma Dile, J’ai plein de choses folles à te raconter... Figures-toi que je suis en Guadeloupe, sous les palmiers depuis déjà 15 jours. La plage, les cocotiers, le ti’ punch, une vie de rêve, quoi... L’amour, le sexe, la déconnade à fond. Pourtant, ça avait si mal commencé, ma Dile, que j’avais craint de ne jamais revoir le jour ! Nous sommes arrivés, Tybi et moi en Guadeloupe, le 1er juin 2004. Notre ami JPP (que tu connais) ne semblait pas en très bonne forme. Il nous avait envoyé un courrier des plus inquiétant dans lequel il parlait de «mal des îles», de tchimbwa, maraboutage, et autres bizarreries encore. Nous étions inquiets pour sa santé. Avait-il à jamais pété les plombs ? Mon mari et moi avions aussitôt sauté dans un de ces vieux rafiots de la compagnie Air France, un de ces aéronefs français dans lesquels on voyage serrés comme des sardines. Ah, putaing ! Fallait que je l’aime, mon JPP, pour accepter de ne pas fumer pendant 8 heures, merde, et la bouffe était comme toujours imbuvable et ils ne passaient pas de film de cul. Nul ! Quand l’avion a négocié son virage sur la mangrove, j’ai jeté un coup d’œil vers Tybi. Mal, nous étions mal ! On a bouclé nos ceintures et j’ai aperçu la piste qui se rapprochait à toute vitesse. J’étais à deux doigts de gerber dans les fauteuils, mais fallait rester digne ! Bon, ça y était. On était posés. Je reconnaissais l’aéroport de Pointe-à-Pitre. Il était où, mon JPP ? Il n’allait tout de même pas me refaire le coup du faux douanier, avec fouille intime ? La dernière fois, il avait bien failli m’avoir avec sa fausse moustache et sa perruque fluo. Quand il m’avait demandé de le suivre dans la cabine de fouille, j’avais eu comme un doute. Mais je m’étais tout de même exécutée. La cabine était spéciale : il y avait un bar et un lit circulaire. Il a dit : « Déshabillez-vous. Je dois vérifier que vous ne transportez pas d’objets dangereux... ». Pendant que je laissais tomber mon tee-shirt et ma jupe, je le voyais qui s’activait au bar. Il avait sorti deux petits verres et confectionné deux ti’ punchs selon la coutume ancestrale : - 1 filet de sirop de canne - 1 zeste de citron vert - 2 doigts de rhum Damoiseau. Après avoir lancé un CD de Zouk Love, il avait dit : « Ça, c’est pour après ! ». Tu sais, ma Dile, j’ai commencé à baliser. Tybi avait disparu et j’étais quasiment à poil devant ce type, avec la clim qui durcissait la pointe de mes seins. En hésitant, j’ai demandé : « Après quoi ? ». « Quand je serai certain que tu es bien ma Fanny ! » avait-il crié en arrachant moustache et perruque fluo. Il était contre moi et ses mains pétrissaient mon corps, effleuraient ma peau. Qu’aurais-tu fait, toi, mon Odile ? J’avais eu envie de le frapper, de crier, d’alerter tous ces innocentes passagères en transit et en même temps mon corps s’était offert à lui, s’était abandonné à ses caresses, avait retrouvé celui qu’il n’avait jamais cessé d’espérer. Il était enfin là, tout contre moi, sa langue pénétrant ma bouche et son sexe dressé contre mon ventre nu. Ah, c’était vraiment bon ! J’en avais tout oublié : les huit heures d’avion, le décalage horaire, mon mari, mes enfants. J’étais ailleurs. Dans les îles avec lui ! Cette fois-ci, aucun douanier n’a prétexté la moindre fouille. C’est plus tard, après la récupération de nos bagages qu’un flic s’est avancé vers nous. Il a dit : – Madame B., je présume ? Veuillez me suivre sans opposer la moindre résistance... » Je me suis aussitôt écriée : – Arrête, JPP, je t’ai reconnu ! – Pardon ? – Ben oui, tu vas encore m’embarquer vers ta cellule spéciale, non ? ». Il jouait l’étonnement, mais j’aurais parié ma chemise et le reste que c’était lui ! Tybi me faisait des signes. Il avait envie de se la jouer cool. On était tout de même en vacances... « Tu vois bien que c’est un black » m’a-t-il glissé dans l’oreille. Puis s’adressant au policier : « Qu’est-ce qui se passe ? Sommes-nous, oui ou merde, dans un pays démocratique ? – Oui, a répondu le flic, pani pwoblem. Vous n’avez pas quitté la République française, monsieur B. En fait, votre ami m’a chargé de vous réceptionner. Comme vous le savez peut-être, sa santé est chancelante... – Qu’est-ce qu’il raconte ? demandai-je. – La meilleure solution, insista le flic, c’est de me suivre. Vous jetez vos bagages dans ma voiture banalisée et je vous dépose devant la case de votre ami. » Nous l’avons suivi jusqu’à sa Toyota qui attendait sur un parking non éclairé. « Monté abo’... » nous a-t-il invités. Et il a aussitôt enclenché la première, direction la sortie ! 6 Eros La nuit était tombée d’un coup. L’homme roulait vite et bien, évitant adroitement les vélos dépourvus d’éclairage. J’étais montée devant, Tybi s’était affalé à l’arrière avec les bagages. L’air frais de la nuit me fouettait le visage. Soucieux de détendre l’atmosphère, le flic demanda : « Vous aimez la Guadeloupe ? – Oui, on aime, a soupiré Tybi, c’est la troisième fois qu’on vient. Si tu nous parlais de JPP... – Votre ami est au plus mal, vous verrez. Tout le monde dit qu’il a été marabouté. – Marabouté par qui ? demandai-je. – Je ne sais pas, certainement par une femme jalouse. Votre ami a un faible pour les femmes mariées, et c’est les plus perfides. Excusez-moi... » Un mobile s’était mis à sonner dans une des poches de sa chemise. Il le colla à son oreille, écouta un moment, puis marmonna quelques mots en créole : « Cé moun’ la rivé ! » (Ils sont arrivés). La Toyota traversait Morne-à-l’eau. En d’autres circonstances, nous aurions certainement apprécié l’animation des rues, toute cette foule bigarrée, ces couleurs, ces odeurs et tous les parfums qui flattaient nos narines. Mais le cœur n’y était vraiment pas. Où nous menait ce vrai/faux flic et qu’allions-nous découvrir ? Je m’attendais au pire. Nous roulions en direction de Port-Louis. La nuit s’épaississait en même temps que nos cerveaux. Ma pauvre Odile, je commençais à avoir peur de chez peur ! Tybi, lui, restait calme. Je me suis même demandé s’il ne s’était pas endormi. Le Toyota s’est engagé dans un chemin complètement défoncé. On a roulé comme ça une bonne centaine de mètres avant de s’arrêter devant une case entourée d’herbe haute et de manguiers. « C’est là ! » a dit le flic. Il nous a invités à descendre, a balancé nos valises dans l’herbe et s’est tiré, oui tiré comme s’il
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