* Considérant que l'animal n'est pas notre propriété, le terme "propriétaire" est remplacé par le mot "gardien" A quel moment pratiquer l'euthanasie ? Lorsque l'euthanasie est pratiquée prématurément (cas dans les refuges par exemple ou lorsque le gardien envisage l'euthanasie dès le premier signe de souffrance), l'âme de l'animal aura du mal à se dégager du corps car il n'a pas eu le temps de se préparer à sa mort. Lorsque l'animal souffre énormément, le gardien* peut libérer son compagnon en faisant pratiquer l'euthanasie. Le gardien peut au préalable faire appel à un interprète animalier : l'animal dira s'il souhaite partir maintenant. Il peut arriver qu'il refuse, malgré ses souffrances, car il sent que son gardien n'est pas prêt, ou bien simplement parce qu'il veut prolonger les derniers moments en sa compagnie. Tant que la décision de l'euthanasie est prise avec compassion et amour, tant qu'elle est expliquée à l'animal, il n'y a aucune raison de culpabiliser.
Les animaux ont t-il peur de la mort ? Non, les animaux n'ont pas le même rapport que nous avec la mort. Ils savent qu'il y existe une continuité. Nous, les humains avons été conditionnés à avoir peur de la mort, de l'inconnu. Le seul moment où ils ont peur, c'est lorsque nous parlons de leur mort, lorsque nous envisageons d'abréger leurs souffrances. Il faut en discuter avec eux, pas sans eux.
Comment accompagner son compagnon ? Comment lui dire au revoir ? C'est le dernier moment avec lui, il est alors de notre devoir de lui offrir ce qu'il y a de plus beau : beaucoup d'amour et pas d'apitoiement sur nous-mêmes. (Nous sommes nombreux à pleurer sur cette séparation inéluctable, en réalité nous focalisons sur notre avenir sans lui, nous pleurons sur nous même... alors que nous devrions nous concentrer sur lui et l'aider à quitter ce monde dans l'amour). Evitez de pleurer, de communiquer votre douleur devant lui car vous le mettez dans un état de peur et ce n'est sûrement pas cela que vous souhaitez lui infliger. (Imaginez-vous mourant(e), aimeriez vous que des personnes pleurent autour de vous, crient de douleur, vous supplient de rester auprès d'elles alors que vous souffrez ? Où préféreriez vous qu'elles vous adressent des sourires, qu'elles vous parlent de belles choses que vous avez faîtes et parcourues en vous tenant la main, qu'elles vous caressent la joue avec bonté, qu'elles vous laissent partir dans cet immense moment d'amour ?) Installez vous près de lui, soyez calme, caressez-le, laissez couler vos larmes, parlez lui doucement. Dites lui combien vous l'aimez, remerciez-le d'avoir partagé notre vie, donnez-lui votre accord pour partir, c'est très important. Puis visualisez un faisceau de lumière blanche ou jaune venant du ciel et se dirigeant vers sa tête ou son corps, proposez-lui d'aller vers cette lumière, prononcez avec douceur : "Vas vers la lumière, tu ne souffriras plus". Vous serez alors soulagé de voir votre ami fermer ses yeux et s'en aller en paix. Vous constaterez également qu'un immense état de plénitude vous envahit également. Simplement parce que cette étape s'est pratiquée dans la douceur, la compassion, l'amour et l'acceptation du départ.
Et après ? Votre compagnon est parti dans un état de paix, grâce à vous.
Son âme se dégage de son corps et va rester sur le lieu pendant quelques jours. Il est donc important de parler à votre compagnon comme s'il était là physiquement. Continuez à lui adresser des messages d'amour, vous pouvez aussi lui dire "tu te rappelles quand nous faisions telle ou telle chose ensemble", remémorez-vous des moments joyeux (certainement pas les moments tristes), dîtes-lui que vous l'aimez, continuez à lui dire d'aller vers la lumière. Cette étape est également importante pour lui, pour son âme.