Comment les fards égyptiens au plomb soignaient les maladies de l oeil
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Comment les fards égyptiens au plomb soignaient les maladies de l'oeil

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Comment les fards égyptiens au plomb soignaient les maladies de l'oeil Il y 4 000 ans, les anciens Egyptiens utilisaient le plomb afin de concevoir des fards dotés de vertus médicales.

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Publié le 12 janvier 2013
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Langue Français

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Comment les fards égyptiens au plomb soignaient les maladies de l'oeil

Il y 4 000 ans, les anciens Egyptiens utilisaient le plomb afin de concevoir des fards dotés de vertus médicales. Pour mieux comprendre cet usage, des chimistes français ont tenté d'évaluer l'impact de très faibles quantités de plomb sur une cellule de la peau...

De précédentes recherches ont révélé la nature complexe des produits cosmétiques employés par les Egyptiens, il y a 4 000 ans. Le plus souvent à base de plomb, les fards égyptiens étaient constitués de mélanges de galène (un sulfure de plomb) noire et de substances blanches, naturelles ou bien synthétisées à partir notamment de sels de plomb. Dans leurs écrits, les médecins grecs et romains soulignent le rôle capital de ces substances pour le soin des yeux. À l'heure où le plomb est davantage connu pour sa toxicité potentielle, cet usage surprend.

Quelle fonction jouent les sels de plomb ? Pour répondre à cette question, les chercheurs du CNRS, de l'Université Pierre et Marie Curie et de l'Ecole Normale Supérieure de Paris, en collaboration avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France, se sont intéressés à la laurionite, un chlorure de plomb qui figure parmi les sels synthétisés par les anciens Egyptiens, et à son action sur une cellule isolée de la peau. Résultat : à très faibles doses, le plomb ne tue pas la cellule. Il induit la production d'une molécule, le monoxyde d'azote, qui intervient comme messager du système immunitaire, jouant un rôle primordial dans la régulation de la pression sanguine. Il stimule l'arrivée des macrophages, des cellules possédant la particularité d'ingérer les bactéries, et favorise leur passage à travers la paroi des capillaires et des vaisseaux sanguins.

Conclusion : un Egyptien à l'oeil maquillé de fard noir voyait son liquide lacrymal enrichi suite à une faible dissolution du fard, ce qui devait stimuler la production de macrophages. Ceux-ci constituent un environnement redoutable pour toute bactérie qui y serait projetée accidentellement. Voilà qui expliquerait les propriétés médicales des fards conçus par les anciens Egyptiens. On comprend mieux pourquoi ces derniers les considéraient comme des émanations des yeux des dieux Horus et Ra qui les protégeaient.

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