DURAND : "L OM AUN VRAI POTENTIEL"
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DURAND : "L'OM AUN VRAI POTENTIEL"

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DURAND : "L'OM AUN VRAI POTENTIEL" Quel bilan tirez-vous de la saison 2010-2011 de l'OM ? Je pense qu'il y a surtout de quoi être satisfait. Les objectifs du club sont clairs en début de saison : il faut participer à la Ligue des champions. C'est le plus important. D'autant que nous sommes sur une belle lancée, avec une qualification pour la 5ème année consécutive. Ce n'était plus arrivé depuis bien longtemps. Etre deuxièmes du championnat est également une grosse satisfaction. Evidemment, on a un peu de regrets car cela ne fait jamais plaisir de perdre son titre... Mais la saison s'est déroulée de telle façon que Lille a mérité ce titre. On a quand même remporté un trophée avec cette nouvelle Coupe de la Ligue. Je suppose que les objectifs seront les mêmes pour la saison qui arrive. Vous parliez de la Ligue des champions : ne reste-t-il pas une petite déception de ne pas avoir été plus loin dans cette compétition ? Disons que contre Manchester, on s'est aperçu que notre équipe était capable d'élever son niveau de jeu sur les gros matches. On a joué les Anglais à une période de la saison où ils étaient moins forts que sur la fin. Mais on n'a quand même pas été assez décisifs pour réellement postuler à une place un peu plus haute. Il y avait matière à le faire, mais il aurait fallu être un peu plus performants, notamment dans le secteur offensif. Pensez-vous que Lille peut s'installer dans la durée dans le haut du classement ? C'est difficile à dire.

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Publié le 17 juin 2011
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Langue Français

Extrait

DURAND : "L'OM AUN VRAI POTENTIEL"

Quel bilan tirez-vous de la saison 2010-2011 de l'OM ? Je pense qu'il y a surtout de quoi être satisfait. Les objectifs du club sont clairs en début de saison : il faut participer à la Ligue des champions. C'est le plus important. D'autant que nous sommes sur une belle lancée, avec une qualification pour la 5ème année consécutive. Ce n'était plus arrivé depuis bien longtemps. Etre deuxièmes du championnat est également une grosse satisfaction. Evidemment, on a un peu de regrets car cela ne fait jamais plaisir de perdre son titre... Mais la saison s'est déroulée de telle façon que Lille a mérité ce titre. On a quand même remporté un trophée avec cette nouvelle Coupe de la Ligue. Je suppose que les objectifs seront les mêmes pour la saison qui arrive.

Vous parliez de la Ligue des champions : ne reste-t-il pas une petite déception de ne pas avoir été plus loin dans cette compétition ? Disons que contre Manchester, on s'est aperçu que notre équipe était capable d'élever son niveau de jeu sur les gros matches. On a joué les Anglais à une période de la saison où ils étaient moins forts que sur la fin. Mais on n'a quand même pas été assez décisifs pour réellement postuler à une place un peu plus haute. Il y avait matière à le faire, mais il aurait fallu être un peu plus performants, notamment dans le secteur offensif.

Pensez-vous que Lille peut s'installer dans la durée dans le haut du classement ? C'est difficile à dire. Nous, on sait par expérience que le championnat de Marseille est plus difficile. On rencontre toujours des équipes qui sont surmotivées quand elles jouent contre l'OM. Peut-être que Lille, en tant que tenant du titre, va rencontrer une adversité différente. Ils devront assumer leur statut de favoris. Il faudra qu'ils le digèrent. Maintenant, c'est un groupe assez jeune, avec de grandes qualités. Il faudra très certainement compter avec eux pour jouer les premiers rôles.

Didier Deschamps a estimé que la saison s'était jouée en partie dès l'entame du championnat, avec ce Mercato compliqué qu'a connu l'OM. Partagez-vous son point du vue ? C'est vrai que pour un entraîneur, c'est toujours plus compliqué de préparer sa saison alors qu'il y a des départs et des arrivées au dernier moment. En plus, nos deux premiers matches de championnat s'étaient soldés par deux défaites, donc cela n'aide pas à démarrer une saison.

On aurait aimé avoir quelques points en plus, mais on a quand même réalisé une seconde partie de championnat remarquable. On était revenus dans la roue des Lillois, on est même passés devant. Je crois que la défaite contre eux au Vélodrome a été prépondérante dans l'obtention du titre.

Vous a-t-on demandé de travailler différemment, pour avoir plus de joueurs à proposer et que les dossiers puissent avancer plus vite ? Non, on travaille toujours de la même façon. On a des listes de joueurs, mais tout dépend de la vitesse à laquelle évoluent les négociations et à laquelle sont prises les décisions. On ne peut jamais réellement prévoir comment tourne un marché des transferts, suivant l'actualité, des départs rapides ou non, etc. On a beau élaborer un scénario ou une stratégie, cela ne se passe pas toujours comme on l'espérait. On ne maîtrise pas l'ensemble des paramètres dans cette période-là.

En tant que responsable de la cellule de recrutement, vous sentez-vous partie prenante dans les résultats de l'équipe, pensez-vous avoir une part de responsabilité ? Moi, je ne suis pas à la recherche de reconnaissance, de lauriers. Je fais le maximum pour que mon club ait les moyens d'avoir des ambitions, de gagner des trophées, de réussir ses saisons. Je suis évidemment très heureux lorsque ça marche car on est un club et une ville qui vivent au rythme des résultats. Je crois que l'OM a les moyens de progresser au niveau national et aussi international. Je pense qu'il y a un vrai potentiel pour gagner des places sur le plan européen. Après, je ne suis pas au contact des joueurs au quotidien, mais le fait d'avoir suivi des joueurs qui évoluent ensuite à Marseille, on a toujours un peu d'affectif pour certains. Quoi qu'il arrive, on est supporters. On a le sentiment de participer à l'aventure car ici, chez nous, c'est toujours une aventure ! Je suis souvent en déplacement, je ne vois donc pas tous les matches du club, mais parfois, je trouve que c'est mieux car sinon, cela me stresse !

"JE FAIS LE MAXIMUM POUR QUE MON CLUB AIT LES MOYENS D'AVOIR DES AMBITIONS, DE GAGNER DES TROPHÉES, DE RÉUSSIR SES SAISONS"

Avez-vous été surpris que les joueurs que l'on attendait n'aient pas été au rendez-vous et que ceux que l'on attendait moins aient répondu présent ? Quand des joueurs arrivent dans un nouveau club, on ne sait jamais comment les choses peuvent se dérouler. Il y a l'adaptation au club, l'environnement, mais aussi la complémentarité dans l'équipe, la relation avec les partenaires. Dans le domaine offensif, il y avait beaucoup de joueurs nouveaux. Certains ont eu une adaptation plus rapide que d'autres. Maintenant, je pense que cette saison nous servira pour la suite. Tout n'a pas été négatif, même si cela n'a pas été facile.

Quand vous supervisez un joueur, sa faculté d'adaptation au contexte marseillais est-elle un élément important ? Bien entendu, cela fait partie de notre réflexion. On regarde sa mentalité, son comportement sur le terrain. On essaie de déceler s'il s'agit d'un joueur de caractère ou non car chez nous, on sait qu'il faut avoir un sacré caractère pour pouvoir s'imposer. C'est un paramètre qui entre en ligne de compte. A la cellule de recrutement, on a l'avantage de bien connaître notre club et notre environnement. On essaie donc de faire des projections. Quand on est un bon joueur, c'est facile de le rester quand l'équipe marche bien, mais on a surtout besoin des joueurs de caractère quand les choses vont moins bien. Dans une saison, il y a toujours des moments qui sont un peu durs.

Le club se modernise, notamment au niveau de ses infrastructures et avec le futur Vélodrome. Est-ce plus facile de vendre l'image de l'OM ? Au départ, on n'a pas besoin de cela car le club a une grosse notoriété, même à l'étranger, mais c'est toujours un plus. Les conditions de travail à La Commanderie sont superbes, alors autant les mettre en avant. De l'extérieur, les gens connaissent surtout le Vélodrome, pas forcément le centre d'entraînement. Communiquer aussi sur le nouveau stade sera un plus car en France et à Marseille, par rapport à nos voisins, on a quand même du retard à ce niveau-là.

Auriez-vous aimé jouer dans cette enceinte ? Je l'adore ! Mais je me suis déjà régalé au stade Vélodrome quand j'y ai joué. Aujourd'hui, en tant que spectateur, il me tarde de voir cette nouvelle version.

Vous arrive-t-il de superviser un joueur qui ne soit pas du tout intéressé par l'OM ? Oui, malheureusement !

"LES JOUEURS DE NIVEAU INTERNATIONAL VEULENT JOUER DANS UN BON CLUB, PARTICIPER À LA LIGUE DES CHAMPIONS, AVOIR DES SENSATIONS, DANS UN ENVIRONNEMENT TOURNÉ VERS LE FOOTBALL. ON A ÇA À MARSEILLE"

Qu'est-ce qui fait la différence, l'aspect financier ? Cela dépend. C'est vrai que souvent, la concurrence et les conditions financières nous pénalisent. En général, l'OM a quand même une bonne image. Les joueurs de niveau international veulent jouer dans un bon club, participer à la Ligue des champions, avoir des sensations, dans un environnement tourné vers le football. On a ça à Marseille. Après, c'est certain qu'au niveau des conditions salariales, c'est difficile pour nous.

Le Mercato est-il une période chargée pour vous ou plutôt une période tranquille ? C'est plutôt tranquille car le travail se fait en amont. On a toujours des discussions, des échanges d'idées par rapport à tel ou tel joueur, mais c'est plutôt la période des dirigeants, avec les négociations de contrat. On fait plus un travail de moyen terme sur les compétitions de jeunes et les tournois qui se déroulent, mais plus vraiment pour l'équipe professionnelle.

José Anigo aimerait avoir une équipe composée de 50% de Marseillais. Dans cette optique, axez-vous plus votre travail sur les jeunes de la région désormais ? Dans un premier temps, il était surtout important d'améliorer les infrastructures et l'encadrement pour les jeunes. On a inauguré le nouveau centre de formation à La Commanderie il y a six mois. Pour les parents, c'est un atout important. L'OM est le club phare de la région, pourtant nous avions des difficultés à attirer les meilleurs jeunes. Ils préféraient rejoindre d'autres clubs parce que les structures, les débouchés, la formation dans son ensemble leur convenaient mieux. Aujourd'hui, on a autant d'atouts, sinon plus, pour proposer aux jeunes un avenir dans le football, que ce soit à Marseille ou dans un autre club.

Les changements dans l'organigramme du club peuvent-ils modifier votre travail ? Je ne pense pas dans la mesure où Didier Deschamps et José Anigo restent en place. Au niveau du club, je ne sais pas trop ce qu'il faut en attendre. Je pense que les décisions qui ont été prises avaient pour but de recentrer le pouvoir sur moins de personnes. C'est comme ça que je le vois.

LE SAVIEZ-VOUS ? Au total, Jean-Philippe Durand a porté le maillot olympien à 202 reprises, de 1991 à 1997. Il faisait partie des vieux briscards qui ont permis à l'OM de remonter en Ligue 1, en 1996, après deux saisons au purgatoire, suite à l'affaire VA-OM. Depuis, il est toujours resté au club, de manière plus ou moins proche du terrain, entre la communication, le staff et désormais à la tête de la cellule de recrutement.

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