L'HÉMISPHÈRE SUD ET LA SCIENCE

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• Publié par: science-magazine
• Publié le: 26 avril 2011
• Nombre de lectures: 4
• Langue: Français

Extrait

L'HÉMISPHÈRE SUD ET LA SCIENCE

Si la Nouvelle-Zélande n'évoque pour vous que l'équipe de rugby des Ail Blacks ou les paysages grandioses du "Seigneur des anneaux", vous allez ici découvrir un autre univers. Les recherches et développements scientifiques effectués aux antipodes sont en effet souvent méconnus du grand public français. Cependant, le pays compte des chercheurs de niveau mondial, des start-ups très innovantes, et huit universités publiques qui préparent à des diplômes jouissant d'une forte crédibilité au niveau international dans le domaine des sciences, notamment dans celui des biotechnologies.

Très engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, la Nouvelle-Zélande, où l'agriculture représente un secteur important, fut à l'initiative fin 2009 du lancement d'une Alliance de Recherche Mondiale (Global Research Alliance) sur les gaz à effet de serre d'origine agricole. En effet, l'importance du rôle de l'agriculture dans le réchauffement climatique est aujourd'hui reconnu et doit être pris en compte pour limiter le réchauffement mondial à 2°C. Dans cette action, la Nouvelle-Zélande reçoit un large soutien de la France.

Tous deux signataires fondateurs du Traité de l'Antarctique, les deux pays ont de nombreux intérêts et des idées en commun. La coopération entre eux est solide. Un programme de mobilité scientifique a été mis en place afin de développer les échanges entre les laboratoires de recherche publics ou privés. La France reçoit par exemple cette année un chercheur néo-zélandais très expérimenté en viticulture, tandis qu'un chercheur français dirige des voyages océanographiques pour étudier, entre autres, les grandes zones sismiques de Nouvelle-Zélande.

Du côté de l'Australie, les installations d'astronomie se développent dans l'espoir d'accueillir le radiotélescope « Square Kilomètre Array » (SKA). Ce projet international représente un défi majeur pour l'astronomie mondiale: nouvelles technologies, nombre d'antennes, traitement des données... Cet instrument de nouvelle génération, qui s'étendra sur près de 6000km, devrait révolutionner nos connaissances sur l'Univers en offrant une capacité encore inégalée d'observation du ciel.

Les seuls pays à rester dans la compétition sont l'Afrique du Sud et l'Australie. Ce dernier présente de multiples avantages (étendues immenses, très faible densité de population, équipements déjà construits, capacités informatiques, etc...) qui lui donnent toutes ses chances pour être choisi en 2012 !