La fin du gâchis vert ?

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 15 juin 2011
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• Langue: Français

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La fin du gâchis vert ?

Longtemps convoité par Saint-Etienne, Pierre-Alain Frau va plus sans doute s'engager avec l'AJ Auxerre. Pourtant, le Lillois de 31 ans, précieux joker du LOSC (rappelons qu'il a inscrit le but de la victoire, peut-être le vrai but du titre, au Vélodrome face à l'OM cet hiver) est en fin de contrat et ne coûte pas un centime. Pour le faire venir, il suffit d'un projet sportif intéressant et bien sûr, d'un solide contrat. Et quand Bernard Caïazzo s'indigne, à juste titre, que Saint-Etienne n'ait pas été choisi pour accueillir des matchs de l'Euro 2016, estimant qu'il s'agit "d'un manque de respect à l'histoire du football français", on ne peut que tirer les conclusions qui s'imposent du possible futur transfert de Frau. Oui, Saint-Etienne n'est plus une place forte du football français. Il suffit de voir les Verts presque heureux de terminer à la dixième place du classement, plus proche du premier relégable que du dernier qualifié pour l'Europa League, pour s'en rendre compte. "Quand vous visez le maintien en début de saison et que vous l'obtenez, c'est forcément une saison très réussie, explique Robert Herbin. Ce n'est pas forcément très brillant mais parfois, après deux saisons comme celles que les Verts ont connu, on va dire que c'est logique de ne pas viser autre chose que le maintien". Si on comprend bien l'ancien joueur et entraineur emblématique de l'ASSE, étrangement résigné, les Verts sont prisonniers de leur récent passé. Bien plus que digne de leurs lointains exploits. "Certains disent que l'ASSE ne devrait jamais se contenter de jouer le maintien, analyse Herbin. Ce n'est pas vrai : tous les clubs ont connu des crises et l'ASSE a su sortir de celle de ces deux dernières années sans descendre en Deuxième Division, c'est déjà pas si mal". Toute la question est là : Saint-Etienne doit-il se contenter du "déjà pas si mal" lâché par un "Sphinx" qu'on a connu plus sévère envers le club de son coeur. D'autant plus que Saint-Etienne disposait cette saison du cinquième budget de la Ligue 1, avec 55 millions d'euros. Autant que le LOSC auteur du doublé ! Voilà une drôle d'idée de "la réussite" monsieur Herbin, à la quelle vous ne nous aviez pas habitué. Autre ancienne légende des Verts, Christian Lopez n'a pas tout à fait la même analyse. "Quand vous êtes 7ème à quatre matches de la fin, c'est que vous valez cette place et que donc vous vous devez de finir dans ces eaux là", explique le solide défenseur de la grande époque. Le problème, c'est qu'en rappelant et en se disant en permanence qu'on joue le maintien, on finit par se convaincre (que l'on a un niveau de 18ème et ont fini par jouer comme une équipe de fin de classement". Galtier a beau rappelé qu'il n'y a "plus de séquelles des deux dernières saisons", on ne peut s'empêcher de penser que Sain-Etienne, son budget, ses joueurs (Payet et Matuidi en équipe de France, Ebondo pas loin, Rivière chez les Espoirs, Sako, et Perrin prometteurs, Marchal et Bocanegra solides au poste...), son public (sans aucun doute l'un des meilleurs de France) (exige mieux que jouer le maintien. Même Auxerre n'en est plus là.

"Nous avions 29 points à la fin des matches allers et on voulait jouer autre chose que le maintien", tente d'expliquer Christophe Galtier sur le site officiel du club. Dans le jeu, on s'est alors ouvert et donc exposé mais nous n'avons pas été suffisamment costauds au niveau défensif, dans sa globalité. Enfin, nous n'avons pas été bons dans les surfaces de réparation. Cela peut être dû à l'usure, à la pression, à la méforme. Il faut encore apprendre".

S'il jouit d'une grande confiance de la part des dirigeants et des supporters, Galtier sait aussi que le temps lui est désormais compté. Entre la 6ème place, qui tendait les bras aux Stéphanois au mois d'avril, et la 10ème place, la différence est trop grande pour une équipe comme Saint-Etienne. La saison prochaine, il faudra faire mieux. Mettre fin au gachis.