LA VENDÉE, VÉRITABLE TERRE DE CYCLISME

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• Publié par: le-sport-
• Publié le: 03 juin 2011
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LA VENDÉE, VÉRITABLE TERRE DE CYCLISME

Emmenée par Thomas Voeckler, la formation Europcar aura à coeur de briller sus ses terres.

Pour la quatrième fois en vingt ans et la cinquième fois de l'histoire, c'est donc la Vendée qui a été choisie comme théâtre du grand départ du Tour de France. Avant 2011, la région avait déjà accueilli le départ en 1976 à Saint-Jean de Monts, en 1993 et 1999 au Puy du Fou et en 2005 à Fromentine tandis que dans les années 20 et 30 l'arrivée aux Sablesd'Olonne était un classique de l'épreuve. Les suiveurs du Tour gardent de grands souvenirs des départs de Vendée comme la domination de Miguel Indurain dans le prologue du Puy du Fou en 1993. Le champion espagnol avait fait valoir toute sa puissance. Un prélude à sa domination dans le Tour. Un autre grand champion, Lance Armstrong a laissé aussi de grands souvenirs avec sa victoire dans le prologue du Puy du Fou en 1999. Si le départ de Vendée n'est pas une nouveauté, la durée du séjour en terre vendéenne l'est puisque c'est la première fois de l'histoire que les coureurs y resteront aussi longtemps (trois jours). Dès le premier jour, les coureurs emprunteront le spectaculaire passage du Gois qui a déjà été traversé par le peloton en 1999. Un passage qui offre des images extraordinaires et qui sera effectué lors du défilé initial quelques minutes avant le début officiel de la course qui se dirigera ensuite vers le Mont des Alouettes pour une arrivée favorable aux puncheurs et aux sprinteurs. Contrairement aux autres années (pour la première fois depuis 40 ans en fait) il n'y aura pas de prologue, le Tour démarrera donc par une étape en ligne et non pas par un prologue : "Nous avions tenté l'expérience d'une première étape en ligne en 2008 (Brest-Plumelec). Nous recommençons avec deux sites, au départ et à l'arrivée, qui fleurent l'histoire et le terroir" a souligné le directeur du Tour, Christian Prudhomme, le jour de la présentation. Le lendemain, place au contre-la-montre par équipe, un contre la montre long de 23 kilomètres (pour la première fois depuis 20 ans ce contre-lamontre par équipes arrivera dès le 2ème jour) puis le peloton se dirigera vers Olonne-sur-Mer. Ce passage en Vendée aura une saveur particulière pour l'équipe vendéenne, Europcar. Il ne serait pas étonnant de voir des coureurs de l'équipe aux avants postes. Dirigée par Jean-René Bernaudeau, l'équipe qui a succédé à Bonjour, Brioches La Boulangère et Bbox Bouygues Telecom compte dans ses rangs des coureurs connus comme Thomas Voeckler, par exemple.

"Ce n'est pas un hasard si c'est la cinquième fois que le départ y est donné"

Lorsqu'il a appris que son équipe était invitée sur le Tour, Jean-René Bernaudeau n'a pu cacher son émotion en pensant au départ chez lui, en Vendée : "C'est l'histoire qui se répète. En 2005, quand l'aventure Bouygues Telecom a débuté, le Tour de France démarrait aussi de Vendée. Ça va être une émotion énorme, parce que l'équipe a bien sûr gagné en notoriété depuis. Le dimanche 3 juillet va être incroyable, puisque le départ et l'arrivée du contre-la-montre par équipes (Les Essarts-Les Essarts, 23 km) seront donnés devant le siège social de l'équipe. Je crois que ça va être le plus beau jour de ma vie" racontait ému Bernaudeau avant d'ajouter : "Le sport ne repose pas que sur l'argent, mais aussi sur des valeurs et l'éducation. Mais la Vendée est toujours un pays qui vibre au rythme des courses organisées par des clubs. Ce n'est pas un hasard si c'est la cinquième fois que le départ y est donné". Détenteur des victoires dans le Grand Prix du Midi Libre (1980, 1981, 1982, 1983), Jean-René Bernaudeau est l'un des plus grands coureurs que la Vendée ait connu. Il n'a pas brillé que dans le Grand Prix du Midi Libre puisqu'en 1979, il a porté le Maillot Jaune sur le Tour (10 tours de France à son actif) avant de terminer 5ème et meilleur jeune du classement général. Avant Bernaudeau, il y a eu d'autres coureurs qui ont porté haut les couleurs de la région comme Robert Varnajo, par exemple. Vice-champion du monde amateur en 1950, il a été professionnel entre 1951 et 1964 et a disputé trois Grandes Boucles (1954, 1955, 1958) pour une victoire d'étape (1954). Max Bleneau, quant à lui, a disputé 2 Tours de France (1959 et 1960). Dans les années 70, c'est Roland Berland qui se distinguait avec huit participations au Tour de France (entre 1969 et 1974 et entre 1976 et 1977). Il a aussi été champion de France amateur (1967) et champion de France professionnel en 1972 et 1979. Claude Vincendeau a, lui disputé 4 Tour de France (de 1981 à 1984), Claude Moreau, 2 (1983 et 1984) et Walter Bénéteau, 5, (de 2000 à 2004). La Vendée va donner le ton à une édition inédite. Mais ce sera à coup sûr une grande fête populaire comme en 2005, dernière année du grand départ du Tour en Vendée où on avait compté autant de spectateurs sur les bords des routes que d'habitants dans le département. L'effervescence n'est pas retombée dans un département où l'on compte 5 000 licenciés et beaucoup de fans de Thomas Voeckler qui sera le régional des étapes vendéennes : "Si le Tour est en Vendée, c'est parce qu'il y a des gens qui font vivre le vélo au quotidien. On est conscient du travail que font tous ces passionnés. Ça va être magnifique. On fera tout pour être à la hauteur".