Notre espèce sauvée par une mutation génétique
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Description

Notre espèce sauvée par une mutation génétique A ses débuts, notre espèce ne fut qu'à un pas de l'extinction : on estime qu'il y a entre 200.000 et 100.000 ans, la population humaine s'est effondrée à un nombre critique de 10.000, voire peut être 5.000 individus.

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Publié le 03 janvier 2013
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Langue Français

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Notre espèce sauvée par une mutation génétique

A ses débuts, notre espèce ne fut qu'à un pas de l'extinction : on estime qu'il y a entre 200.000 et 100.000 ans, la population humaine s'est effondrée à un nombre critique de 10.000, voire peut être 5.000 individus. Par la suite, il y a eu un boom démographique qui a permis à notre espèce de mieux se défendre et de coloniser le reste du monde à partir de l'Afrique

Il existe de nombreuses hypothèses permettant d'expliquer l'état critique auquel est arrivée la population humaine de l'époque : développements culturels, tels que le langage, les changements climatiques, ou des événements naturels comme une importante éruption volcanique. Grâce à l'utilisation de technologies de séquençage ultra-massif de dernière génération, une étude dirigée par un groupe international de biologistes et paléoanthropologues propose un nouveau facteur significatif : les maladies infectieuses

« Il y a environ 100.000 ans, une mutation entraînant la désactivation de deux gènes ayant une incidence sur le système immunitaire s'est diffusée au sein de notre espèce. Cette évolution a permis une meilleure protection contre certaines souches bactériennes comme Escherichia Coli K1 et des streptocoques du groupe B. Ces bactéries constituaient la principale cause de mortalité des foetus et des nouveaux nés », explique Ermanno Rizzi, jeune chercheur de l'Institut de Technologies Biomédicales du Cnr (Centre national des recherches italien)

« Nous avons découvert deux gènes qui ne sont plus fonctionnels chez les êtres humains, alors qu'ils le sont chez les primates les plus proches de nous, et qui auraient pu être la cible de bactéries pathogènes létales pour les nouveaux nés et les enfants », explique Rizzi. « La mort des plus petits peut avoir eu un impact significatif sur la capacité reproductive de notre espèce. La survie de l'espèce a pu être liée au développement d'une résistance au pathogène ou à l'élimination des protéines que le pathogène utilise pour prendre le dessus »

Les chercheurs pensent que c'est ce qui est arrivé chez nos ancêtres : la désactivation de deux récepteurs de l'acide sialique qui régulent les réponses immunitaires et qui font partie d'une grande famille de gènes aurait été très impliquée dans l'évolution humaine. Les chercheurs ont notamment découvert que le gène codant pour la protéine Siglec-13 ne fait plus partie de notre génome, alors qu'il est encore présent et fonctionnel chez les chimpanzés, nos cousins les plus proches. Le gène codant pour la protéine Siglec-17 s'exprime encore chez les êtres humains, mais a été légèrement modifié et détermine une protéine plus courte, sans aucune utilité pour les agents pathogènes (Source ADIT)

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