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QUAND LE PUBLIC FAIT DES SIENNES... La saison 1969-1970 vient de commencer... A l'occasion de la 5ème journée de championnat, les Sté-phanois, qui viennent de remporter trois titres consécutifs, rendent visite à l'Olympique de Marseille tenant de la Coupe de France. L'entraîneur Albert Batteux doit se passer ce jour-là des services de Robert Herbin. 44 813 spectateurs ont pris place dans les tribunes du stade Vélodrome. Ce match au sommet va être arbitré par M. Machin qui est la référence en la matière à cette époque. Ce sont les Phocéens qui ouvrent le score par leur attaquant Charly Loubet (37e). Mais trois minutes plus tard, Salif Keita égalise d'une reprise qui ne laisse aucune chance à Jean-Paul Escale le portier marseillais. Saint-Etienne prend ensuite l'avantage avant la mi-temps (43e) grâce à Jean- Michel Larqué bien servi par Keita. Dès la reprise, l'OM revient à 2-2 encore une fois par Loubet (48e). Joie de courte durée pour les joueurs locaux puisque l'inévitable Keita fait encore mouche sur une passe de Georges Bereta (50e). Le but inscrit par Djorkaeff est refusé pour hors-jeu (75e). Le match est alors arrêté après l'envahissement du terrain par le public ! Quelques jours plus tard, le résultat sera validé en faveur de Saint-Etienne. "La première image que je garde de ce match, c'est que lorsque nous sommes arrivés, on a vu que les spectateurs étaient installés sur la piste cycliste qui entourait alors le terrain.

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Publié le 13 septembre 2012
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Langue Français

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QUAND LE PUBLIC FAIT DES SIENNES...

La saison 1969-1970 vient de commencer... A l'occasion de la 5ème journée de championnat, les Sté-phanois, qui viennent de remporter trois titres consécutifs, rendent visite à l'Olympique de Marseille tenant de la Coupe de France. L'entraîneur Albert Batteux doit se passer ce jour-là des services de Robert Herbin. 44 813 spectateurs ont pris place dans les tribunes du stade Vélodrome. Ce match au sommet va être arbitré par M. Machin qui est la référence en la matière à cette époque. Ce sont les Phocéens qui ouvrent le score par leur attaquant Charly Loubet (37e). Mais trois minutes plus tard, Salif Keita égalise d'une reprise qui ne laisse aucune chance à Jean-Paul Escale le portier marseillais. Saint-Etienne prend ensuite l'avantage avant la mi-temps (43e) grâce à Jean-Michel Larqué bien servi par Keita. Dès la reprise, l'OM revient à 2-2 encore une fois par Loubet (48e). Joie de courte durée pour les joueurs locaux puisque l'inévitable Keita fait encore mouche sur une passe de Georges Bereta (50e). Le but inscrit par Djorkaeff est refusé pour hors-jeu (75e). Le match est alors arrêté après l'envahissement du terrain par le public ! Quelques jours plus tard, le résultat sera validé en faveur de Saint-Etienne. "La première image que je garde de ce match, c'est que lorsque nous sommes arrivés, on a vu que les spectateurs étaient installés sur la piste cycliste qui entourait alors le terrain. Il n'y avait ni barrière, ni main courante, et certains d'entre eux étaient pratiquement à trois mètres de la ligne de touche" se souvient Jean-Michel Larqué. "On était surpris car il n'y avait pas d'animosité particulière entre nous. Le match s'est d'ailleurs bien déroulé jusqu'à cet envahissement. Il n'y avait aucune protection pour les joueurs, mais en réalité, le public réagissait contre la décision de l'arbitre et pas contre nous alors que nous étions dans notre match. Il y a eu une bousculade... comme on peut être bousculé quand on se retrouve dans la foule" poursuit l'auteur du deuxième but stéphanois. L'intéressé souligne la présence d'excellents joueurs sous le maillot olympien, "à l'image de Jo Bonnel" et rappelle "la petite guéguerre qui n'allait pas très loin entre les présidents Rocher et Leclerc". Et d'ajouter : "Cela a été la première et la dernière fois que j'ai été confronté à un tel épisode". En se remémorant la composition de l'équipe stéphanoise, Jean-Michel Larqué souligne que les Verts "avaient à l'époque une petite marge de sécurité avec une équipe pourtant assez jeune avec quelques joueurs qui étaient légèrement plus âgés comme Carnus, Bosquier et Polny". L'ASSE allait d'ailleurs remporter un nouveau titre avec neuf points d'avance sur le deuxième... Marseille. Avant une passation de pouvoir puisque l'OM devenait champion de France en 1971 et 1972 (en remportant la Coupe de France). Pour la petite histoire, quatre des joueurs Stéphanois présents lors de ce match de la fin août 1969 allaient ensuite passer du Forez à la Canebière pour porter le maillot de l'OM (Carnus, Bosquier, Bereta et Keita). "Marcel Leclerc avait bon goût" lâche en souriant Jean-Michel Larqué, "et à chaque fois, ces départs ont été l'occasion d'autant de drames". Et de conclure en évoquant un autre OM-ASSE, remporté par les Stéphanois sur le même score (3-2). C'était le 24 octobre 1971. Keita avait permis aux Verts de revenir deux fois à la marque en première période et Jean-Michel Larqué avait marqué le but de la victoire à la 88ème. "Il y avait des jeunes comme Merchadier et Lopez. Carnus était dans les buts de Marseille. Je me souviens de la très vive discussion dans les couloirs du Vélodrome après la rencontre entre l'arbitre Robert Wurtz et Gilbert Gress qui jouait à l'OM. Le tout en... alsacien !"

Jean-Michel Larqué n'a pas oublié l'envahissement du terrain du stade Vélodrome...

Marseille : Escale, Lopez, Hodoul, Zwunka, Djorkaeff, Novi, Merschel, Magnusson, Joseph, Bonnel, Loubet Saint-Etienne : Carnus, Camerini, Mitoraj, Bosquier, Polny, Jacquet, Broissart, Larqué, Keita, H. Revelli, Bereta

QUATRE STÉPHANOIS DU FOREZ À LA CANEBIÈRE

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