La lecture à portée de main
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Publié par | le-foot-marseille |
Publié le | 17 juin 2011 |
Nombre de lectures | 4 |
Langue | Français |
Extrait
Quand on est joueur, il vaut mieux partir le plus loin possible durant l'intersaison, pour qu'on ne nous parle plus de football et pour pouvoir se reposer au maximum. Il est nécessaire de couper complètement, de passer à autre chose pour mieux redémarrer une nouvelle saison. C'est en tout cas ce que j'essayais de faire durant ma carrière. Je ne voulais plus lire les journaux, entendre les commentaires, les rumeurs de transferts, etc. Evidemment, c'est différent quand on est en instance de départ de son club. Là, le téléphone reste branché et on attend un coup de fil de son agent. Mais sinon, j'avais vraiment besoin de cette coupure pour recharger les batteries. Quatre semaines de vacances, comme ont les Marseillais cette année, c'est parfait. Il y a quinze jours où on se repose totalement et après, les quinze derniers jours, on reprend la course, les abdos, du gainage. De toute façon, le club donne une feuille de route. On n'est pas obligé de la suivre à la lettre, personnellement je ne l'ai jamais fait avec précision. Mais il faut au moins respecter les grandes lignes, sinon on le paie après, pendant la préparation. Je recommençais à courir, je faisais des matches avec mes fils, etc. Il est vraiment préférable de s'entretenir un peu pendant cette période, autrement c'est difficile à la reprise, où il y a souvent 3 séances d'entraînement par jour. On risque d'exploser. Sur la nourriture, cela dépend des joueurs. Je sais que moi, je perdais deux ou trois kilos de muscles quand j'arrêtais l'entraînement, et je n'avais pas tendance à grossir. Je ne faisais donc pas très attention. Je suppose qu'un joueur qui prend facilement du poids est plus vigilant. En revanche, il ne vaut mieux pas faire des sports à risque, comme le scooter des mers, le parachute ascensionnel, la moto par exemple... On peut, mais si on se blesse, c'est un peu dommage... Il ne faut pas non plus passer ses journées dans l'eau ou en plein soleil, ce n'est pas très bon pour l'organisme. On reste professionnels même pendant ces périodes, mais on se rattrape ensuite quand on met fin à sa carrière. Depuis que j'ai arrêté la mienne, j'ai fait tout ce que je ne pouvais pas faire avant, je me suis acheté un scooter, je fais du ski nautique, je passe des heures à la plage avec mes enfants, etc. Et puis au bout d'un moment, on a quand même envie de retourner à l'entraînement. On a hâte de retoucher le ballon, même si la remise en route est parfois difficile...
*ANCIEN ATTAQUANT DE L'OM (1990-1992 ET 1993-1998), CONSULTANT POUR LE GROUPE CANAL +