Sexus mediaticus

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 02 juillet 2011
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• Langue: Français

Extrait

Sexus mediaticus

DSK plaide non coupable et son procès doit commencer dès juillet. Assurément encouragé par les propos des uns et des autres, Jack Lang «il n'y a pas mort d'homme» (sic), ceux sur les femmes de ménage de «son pote », Jean François Kahn. À ce sujet, figurez-vous que Monsieur Strauss- Kahn avait « convoqué » en secret et dans de grands restaurants parisien les « pontes » des rédactions de certains magazines...Marianne, tiens ! et autresNouvel Obs etLibération..., le contraire aurait été étonnant, pour parler de son avenir «présidentiel ». Les dits «pontesn'ont » pipé mot de ces rendez-vous jusqu'à sa chute, avant d'être forcés de le faire. Comment peut-on appeler cela ? Et que penser du sursis que Madame Tristane Banon, journaliste, qui avait affirmé avoir été agressée sexuellement par DSK a donné à son dépôt de plainte et son refus à témoigner dans le procès de DSK aux États-Unis, ne voulant pas être instrumentalisée (sic).

Un mot sur nos amis Allemands, ou plutôt sur Madame Merkel qui a déclaré aux ennuis financiers (ce ne sont pas les premiers) des Grecs et autres Portugais et Espagnols et qui sait par «illusion» aux partisans irréductibles des 35 heures, que les Allemands n'allaient tout de même pas payer pour ceux qui travaillent moins qu'eux, ni pour ceux qui partent plus en vacances qu'eux.

À ces riches Allemands, ceux qui avaient refusé (ils ne font que défendre leurs intérêts et ils le font bien) de procéder tout de suite aux drastiques plans antipollution automobile et, vu leur refus, on avait entendu dire (et écrire à notre Président) « de toute façon leurs puissantes voitures elles sont foutues, personne n'achètera plus » (sic) . Qui est foutu ? Je n'ai pas bien entendu Monsieur le Président.

Je voudrais aussi, en changeant de registre, dire un mot sur Monsieur le Procureur de la République de Paris, Monsieur Marin, ou plutôt lui dire un mot par magazine interposé.

La loi sur la garde à vue a été modifiée - (pas suffisamment hélas ! mais on compte sur le Conseil constitutionnel pour continuer à faire bouger tout cela, je n'ai pas dit la Chambre criminelle de la Cour de cassation qui, pendant des années, ne s'est pas offusquées outre mesure des droits des mis en garde à vue) - mais nous n'avons toujours pas le droit ni de consulter le dossier ni d'assister aux perquisitions. Certains Avocats ont été chanceux - pour certaines personnes politiques, toujours les mêmes - ils ont pu avoir accès à leur dossier ; et que dire de la sanction infligée ? Vous ne faisiez - disiez-vous - en l'acceptant qu'avancer la loi qui ne pouvait qu'entrer en vigueur.

C'est exemplaire Monsieur le Procureur du peuple Français, que dis-je, de la République. Ah ! et nos amis maghrébins qu'il ne faut pas oublier - comme nous l'avons fait pendant quelques jours, voire davantage affaire DSK oblige - les conflits dans les pays arabes (pas tous, on confond allègrement pays arabes avec pays du Maghreb). Pourquoi (même s'il le mérite) en vouloir à mort à Kadhafi et laisser les autres continuer à tuer ces citoyens ? Pourquoi on tergiverse au Yémen ? Et que dire de la lenteur pour contrer « l'ami » Syrien.

Pourquoi permettre à l'Arabie Saoudite de se porter au « secours » de son voisin le Bahreïn afin de mettre un terme aux agissements du peuple ? A coup de bâton bien entendu ! Et au Maroc qu'arrive-t-il ? Rien, le Roi est très bien... Deux poids deux mesures, après on s'étonne que des organisations telles que les Nations-Unies ne soient plus crédibles ; ce n'est pas la première fois. Comme quoi, il vaut mieux être fort et puissant, ou avoir l'aide d'un fort et puissant, pour imposer ses points de vue.

La Chine par exemple, elle continue avec la Russie à faire ce qu'elle veut... et rien n'y personne ne s'y opposera.

Quoi de mieux pour se refaire une virginité que de faire une petite guerre, surtout si elle est faite à l'encontre des soi-disant dictateurs, on a manifestement oublié que tout le monde a eu son petit dictateur et ses petits terroristes avant d'en arriver à un semblant de démocratie. Mais, comme disait de Gaulle, heureusement que la mémoire est courte. De Gaulle qui avait rendu visite - après son départ des affaires, bien entendu - à Franco, vous savez celui qui n'a jamais été embêté par qui que ce soit pendant 40 ans, alors que base militaire oblige ; peut être, en tout cas le peuple quant il nous intéresse n'y est pour rien...alors qu'ils vivent du régime en place et quand ils ne nous intéressent plus on l'ignore parce qu'ils ne savent pas ou se trouve leur intérêt (sic).

Certains comparent les affaires DSK, Tron et Berlusconi. Vous savez, on compare ce que l'on

peut avec ce que l'on a, surtout chez nous.

Il faudrait m'expliquer les similitudes qu'il peut y avoir entre un Monsieur de 72 ans qui veut profiter de sa vie, riche comme Cresus (et pas grâce à la politique, comme certains) qui paie de belles filles (en plus il a bon goût) qui d'ailleurs ne se plaignent pas. Combien d'entre-nous aimeraient pouvoir faire de même ? Et un masseur ou « podologue » à votre choix, ayant eu peut-être - tout cela est à mettre au conditionnel, c'est Maître Collard Gilbert l'avocat des « victimes » à l'origine de la plainte - les mains baladeuses ou touristiques (ceci dit à remarquer elles sont deux et pourquoi s'être laissé faire des massages aux pieds ?) Et la présumée tentative de viol à l'origine de l'affaire DSK ? Enfin, savez-vous que l'Assemblée Nationale -et bientôt le Sénat - a voté entre autres « mises à mort » du bouclier fiscal et l'allègement de l'ISF. Il faut maintenant pour commencer à le payer avoir plus de 1,3 M d'€, soit presque tous nos élus nationaux, alors pourquoi tant de « remue ménage » rapporté par la presse, toujours elle, pour adopter ce nouveau régime ? Peut-être parceque il faut justifier le cumul et des mandats et des émoluments qui vont avec ; et Matignon rembourse les « salaires » de Luc Ferry aux frais de la princesse.

Enfin, nous continuons à être les meilleurs en sport. À l'époque le plus bel exploit de Leconte avait été de battre Bjorn Borg ; aujourd'hui, celui de Tsonga c'est d'avoir battu Nadal, mais c'est seulement en quart de finale du Queen.

Francis Dominguez,Avocat à la Cour. [e-mail]