A propos des élections municipales. La définition d une élection. - article ; n°7 ; vol.2, pg 139-150
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Description

Politix - Année 1989 - Volume 2 - Numéro 7 - Pages 139-150
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 181
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Annie Collovald
Frédéric Sawicki
Jean-Philippe Heurtin
A propos des élections municipales. La définition d'"une"
élection.
In: Politix. Vol. 2, N°7-8. Octobre-décembre 1989. pp. 139-150.
Citer ce document / Cite this document :
Collovald Annie, Sawicki Frédéric, Heurtin Jean-Philippe. A propos des élections municipales. La définition d'"une" élection. In:
Politix. Vol. 2, N°7-8. Octobre-décembre 1989. pp. 139-150.
doi : 10.3406/polix.1989.2136
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_1989_num_2_7_2136139
Pistes et matériaux de recherche
Le politiste est confronté, sans doute plus que le sociologue de l'art ou l'historien de la religion, aux
sollicitations d'une actualité toujours abondante. Si l'actualité constitue, dans de nombreux cas, un
véritable piège en ce qu'elle impose des problématiques plus politiques que scientifiques, elle finit
toujours, en quelque sorte, par "rattraper" le politiste souvent sollicité de prendre position. Deux attitudes
sont alors possibles. La première consiste à jouer le jeu à fond en entrant dans la logique de la production
du commentaire journalistique, quitte à abandonner une partie de ses préoccupations scientifiques, la
seconde consiste à se replier sur l'Aventin de la science et à critiquer toute "compromission". Non qu'il
s'agisse ici de défendre à tout prix une position médiane un tant soit peu "idéale", Politix voudrait ouvrir
un espace à la publication de matériaux à peine ouvrés qui tracent des pistes de recherche : de préférence par
l'observation de l'actualité sous un angle qui intègre les acquis récents des sciences sociales. Les deux
textes qui suivent inaugurent une série que nous espérons la plus régulière possible. Le premier en
s'intéressant aux logiques qui concourent à la production de l'actualité politique, se propose déporter un
autre regard sur les élections municipales de mars dernier ; le second, en saisissant l'occasion de la
publication d'un sondage apparemment à mille lieues de la politique, revient sur les conditions de
production des réponses aux questions des sondages politiques.
A propos des élections municipales
La définition d'«une» élection
dans Le suivent commentaires son constat résultat l'élection, le scrutin est chiffré. désormais auxquelles en stricto ce qu'elle Une sensu. banal, se élection conditionne livrent Plus notamment les se encore, gagne différents en grande pour la ou construction le protagonistes se partie politiste perd les aussi interprétations : préalable le le résultat en soir bonne de même d'une la qui partie définition de élection pourront l'élection à travers de ne être ce se et qui faites résume les est jours luttes après en pas jeu qui de le à
scrutin, est une phase capitale, peut-être trop rapidement oubliée. Ainsi le relatif consensus pour définir
les dernières élections municipales1, notamment à l'UDF et au PS, comme "36 000 scrutins locaux", ou
encore - point sur lequel se focalise une bonne partie de la presse -, comme un test du désintérêt des
Français pour la politique, contribuent à définir une situation qui, on va le voir, contraint les
commentaires post-électoraux des hommes politiques comme des journalistes.
On se propose ici non de remplacer des commentaires par d'autres commentaires "plus vrais", mais de
mettre en évidence certaines des logiques interprétatives à l'œuvre lors des dernières élections municipales,
avant et juste après le scrutin, en utilisant la presse nationale écrite et la soirée électorale dû premier tour
sur Antenne 22. On essaiera en outre de dégager des éléments de réflexion sur la manière de travailler des
journalistes. Enfin on tentera de mettre en évidence les représentations les plus prégnantes du local qui ont
cours dans le discours politique national, aussi bien chez les hommes politiques intervenant dans l'arène
centrale que chez les journalistes politiques nationaux "parisiens".
On ne prétend donc à nulle exhaustivité. D'abord parce que, conformément à l'esprit de cette nouvelle
rubrique, il ne s'agit ici que de tracer des pistes de recherche à partir d'un matériau limité et insuffisamment
travaillé. Ensuite parce que nous ne nous intéressons qu'à la phase de campagne électorale proprement dite
et que la définition de ce qui se joue est en partie imposée par des données non réductibles à cette
conjoncture et à la maîtrise stratégique des commentateurs de tout bord3. Enfin, parce que les résultats de
l'élection en s'objectivant, c'est-à-dire en devenant des ressources dans la lutte politique, ont des effets qui
dépassent les jours suivant l'élection et sont susceptibles de redéfinitions ultérieures. Ainsi, la façon dont
cette élection municipale a été perçue et/ou présentée par les "rénovateurs" du RPR et de l'UDF comme
légitimant leurs ressources (locales) et leurs positions ("anti-partisanes") s'inscrit sur une période plus
longue.
* Le pluriel est déjà, par-delà toute considération juridique, un jugement de valeur sur ce qui est en jeu.
2 On s'en tiendra volontairement ici par commodité aux commentaires généraux, c'est-à-dire à ceux qui ont trait aux
élections dans leur ensemble et non aux commentaires, articles et reportages sur des situations locales.
3 On pourrait faire, par exemple, l'hypothèse que les effets de la décentralisation tendent à modifier les rôles des élus
locaux, leur présentation de soi, voire la nature de la dépendance à leur parti, et que tout cela contribue à modifier les
formes de la compétition et les perceptions de ce que sont les élections municipales, par-delà la volonté stratégique des
états-majors nationaux de "politiser" ou non ces élections.
Pistes et matériaux de recherche Leçons d'avant-scrutin
LA POLITIQUE
EN SILENCE «„„/^«.r™., ^ CHRONIQUE D'ALAIN DUHAMEL
La Fin d'une période
Sondage IPSQS-JDD : 32 % d'abstentions aux municipales
Le déclin
du « tout politique » Les ^Français • et ^
les élections ; bof
ABSTENTION : « AUTOUR DE 25-27 % »
6 février 1934-
6 1989 :
Les Municipales pour - exclus être - élu. et les mieux candidats faut : les d'ouverture partir partis au combat l'ont compris sans hors étiquette. : en jeu 198e).
LES MUNICIPALES FONT MAL
AUX PARTIS 141
La définition de la conjoncture par la presse nationale :
un contexte d'incertitude lié à la "dépolitisation"
Quel que soit l'organe de presse, les journalistes sont tous d'accord dans le diagnostic du contexte d'avant-
scrutin. Les élections de 1989 n'ont rien à voir avec celles de 1977 et 1983. On se trouve dans un contexte
général de "dépolitisation". La définition de cette notion renvoie cependant à des contenus dissemblables.
H peut s'agir de la montée de l'abstention, parfois associée à une critique de la politique partisane :
Quel contraste avec les élections municipales de 1983 ! Ce fut à l'époque un affrontement droite-
gauche qui reflétait à la perfection notre tradition historique.(...) Pour l'heure cet effacement du
politique, cette difficulté de tous les partis à séduire une opinion de plus en plus flottante, voilà qui
risque de se traduire par un nouvel abstentionnisme "historique".
J. Bothorel, "Le déclin du "tout politique", Le Figaro, 3 mars.
Les Français règlent de moins en moins leur montre à l'heure électorale. Le cocktail manifs-médias
pèse autant que le bulletin de vote. Les municipales permettront de dire s'il y a malaise dans la
démocratie.
D. Jeambar, "Municipales : les urnes à l'épreuve", Le Point, 6-12 mars.
Union de la gauche, union de la droite, double piège à gogos. Les électeurs en ont marre de ces
sigles bidons et de ces discours mécaniques. Ils jugeront sur pièce. Comme nous.
S. Maury, "Ils font très fort", L'Evénement du jeudi, 9-15 mars.
Le succès des dissidences de R. Vigouroux, G. Viens et A. Jarry1 et l'absence de référence à l'étiquette
partisane de nombreux candidats permettent aux journalistes de diagnostiquer la crise des partis et de l

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