Aspects sociaux de la réanimation des vieux quartiers centraux : politique nationale et pratique locale. Réflexions à partir du cas de Grenoble - article ; n°3 ; vol.60, pg 205-216

Jacques Joly

Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1985 - Volume 60 - Numéro 3 - Pages 205-216
A partir de l'étude du cas de réhabilitation des quartiers anciens centraux de Grenoble, l'auteur s'interroge sur la validité des politiques locales quant à la résolution du problème du partage social de la centralité urbaine.
From the study of the case of social restoration of old centre districts of Grenoble, the author questions the adequary of the local policies as to the solution to the problem of the social sharing of urban centralism.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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• Publié par: REVUE_DE_GEOGRAPHIE_DE_LYON
• Publié le: 01 janvier 1985
• Nombre de lectures: 13
• Langue: Français
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Extrait

Jacques Joly
Aspects sociaux de la réanimation des vieux quartiers centraux :
politique nationale et pratique locale. Réflexions à partir du cas
de Grenoble
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 60 n°3, 1985. pp. 205-216.
Résumé
A partir de l'étude du cas de réhabilitation des quartiers anciens centraux de Grenoble, l'auteur s'interroge sur la validité des
politiques locales quant à la résolution du problème du partage social de la centralité urbaine.
Abstract
From the study of the case of social restoration of old centre districts of Grenoble, the author questions the adequary of the local
policies as to the solution to the problem of the social sharing of urban centralism.
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Joly Jacques. Aspects sociaux de la réanimation des vieux quartiers centraux : politique nationale et pratique locale. Réflexions
à partir du cas de Grenoble. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 60 n°3, 1985. pp. 205-216.
doi : 10.3406/geoca.1985.4058
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1985_num_60_3_4058Revue de Géographie de Lyon, 1985/3
74, rue Pasteur, 69007 Lyon
pp. 205-216.
ASPECTS SOCIAUX DE LA RÉANIMATION
DES VIEUX QUARTIERS CENTRAUX :
POLITIQUE NATIONALE ET PRATIQUE LOCALE
Réflexions à partir du cas de Grenoble
par Jacques Joly *
RESUME
A partir de l'étude du cas de réhabilitation des quartiers anciens centraux de
Grenoble, l'auteur s'interroge sur la validité des politiques locales quant à la résolution
du problème du partage social de la centralité urbaine.
MOTS-CLÉS : VILLE, RÉHABILITATION SOCIALE, VIEUX QUARTIERS CENTRAUX, POLITIQUES
URBAINES.
ABSTRACT
From the studu of the case of social restoration of old centre districts of Grenoble,
the author questions the adequary of the local policies as to the solution to the problem
of the social sharing of urban centralism.
KEY-WORDS : TOWN, SOCIAL RESTORATION, OLD CENTRE DISTRICTS, URBAN POLICIES.
La constatation des modifications des structures sociales des quartiers
centraux anciens n'est pas un fait nouveau. Les traumatismes engendrés par
les grands travaux d'édilité, la relégation de certains groupes sociaux dans
des espaces-ghettos, la dérive sociale de pans entiers du centre de grandes
agglomérations ont donné lieu à une masse déjà considérable de travaux
pluridisciplinaires, la ville étant devenue le lieu où s'expriment le plus
intensément, et parfois le plus violemment, les déséquilibres et les revendi
cations de la société toute entière.
* Maître de conférences à l'Université des Sciences sociales de Grenoble. 1
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ENJEU SOCIAL, ENJEU LOCAL?
L'intérêt porté à l'étude de l'évolution de ce type de quartier s'est
trouvé depuis quelques années réactualisé sous la poussée d'une triple pré
occupation. D'une part, la chute de population des centres-ville et l'arrêt de
la croissance urbaine par concentration — phénomènes déjà observés dans
les années 70 et largement confirmés par les résultats du recensement de
1982 — ont montré tout l'intérêt qu'il y avait à susciter une véritable
renaissance urbaine, l'effort principal de « régénération » devant d'abord
porter sur les points de plus grande dérive perçus comme un des aspects
sensibles de la crise de la société globale. D'autre part, après une gestation
laborieuse, l'Etat a commencé à prendre plus nettement conscience de la
nécessité de mettre en place les bases d'une gestion sociale de l'espace,
conjointement avec celle de l'habitat et du cadre bâti. Les opérations « Habitat
et Vie Sociale », puis les actions liées au « Développement social des quart
iers », même si elles concernent avant tout la périphérie des villes, sont les
premières étapes marquantes d'un processus engagé de lutte contre les
déséquilibres socio-territoriaux les plus flagrants. En Grande-Bretagne,
comme aux Etats-Unis, la partie centrale des agglomérations est déjà depuis
plusieurs années l'objet d'actions nationales spécifiques.
La politique de décentralisation, enfin, jointe au souci d'une meilleure
administration locale, amènent aussi les responsables des villes, après une
longue période où l'urbanisme fut d'abord l'affaire de l'Etat et celle des
promoteurs, à développer de façon plus autonome leur capacité d'initiative.
C'est ainsi que de 1971 à 1980, parallèlement au désengagement progressif
de l'Etat, les investissements directs consacrés par les collectivités locales
au « développement urbain » sont passés de 6,5 milliards à 21,6. Aujourd'hui,
l'investissement local représente dans ce même secteur d'intervention près
de 9 fois celui de l'Etat.
La variété des enjeux locaux, celle des structures sociales et des situations
géopolitiques des grandes villes amènent à s'interroger sur le processus de
développement et le contenu des actions menées localement face à la question
de la réanimation des quartiers anciens centraux. L'éventail de cas repré
sentés par les trois grandes cités de la Région Rhône-Alpes montre que dans
le cadre général tracé par les normes étatiques peuvent, dans une certaine
mesure, trouver place de véritables politiques urbaines locales. Tel est le
cas des actions d'urbanisme social conduites lors de ces quinze dernières
années sur le centre ancien de Grenoble.
Les contraintes et les limites de l'action locale dans ce secteur sont à
rechercher d'abord dans le domaine du droit, de la loi et du règlement qui
imposent, malgré une récente et relative adaptation aux exigences du terrain,
des normes technico-financières encore trop rigides. Telles qu'elles ressortent
des textes nationaux promulgués depuis le début des années 70, en France,
les politiques globales voulues par l'Etat apparaissent comme globalement
conservatrices, et ce dans plusieurs sens. 1
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