L amélioration du management dans l Etat : effets de l initiative dite des étapes suivantes sur l efficience de l administration au Royaume-Uni - article ; n°2 ; vol.11, pg 69-89
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L'amélioration du management dans l'Etat : effets de l'initiative dite des étapes suivantes sur l'efficience de l'administration au Royaume-Uni - article ; n°2 ; vol.11, pg 69-89

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Politiques et management public - Année 1993 - Volume 11 - Numéro 2 - Pages 69-89
Cet article expose les motifs pour lesquels, à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix, le gouvernement britannique a entrepris d'introduire des pratiques plus efficientes de management dans la fourniture des services rendus par l'Etat au Royaume-Uni. Après une présentation de la logique qui sous-tend ce changement de politique, l'article décrit les transformations fondamentales qui sont intervenues et cherche à évaluer l'efficacité relative de la réforme. La question essentielle qui est abordée consiste à savoir si celle-ci a accru l'efficience et quel prix a dû être payé en ce qui concerne les pratiques traditionnelles de management de l'administration ainsi que la responsabilité et le contrôle politiques.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Andrew Cox
Frances Lamont
L'amélioration du management dans l'Etat : effets de l'initiative
dite des "étapes suivantes" sur l'efficience de l'administration au
Royaume-Uni
In: Politiques et management public, vol. 11 n° 2, 1993. La modernisation de la gestion publique : les leçons de
l'expérience - Actes du Cinquième Colloque International Paris - 26/27 mars 1992 (Deuxième partie). pp. 69-89.
Résumé
Cet article expose les motifs pour lesquels, à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix, le
gouvernement britannique a entrepris d'introduire des pratiques plus efficientes de management dans la fourniture des services
rendus par l'Etat au Royaume-Uni. Après une présentation de la logique qui sous-tend ce changement de politique, l'article décrit
les transformations fondamentales qui sont intervenues et cherche à évaluer l'efficacité relative de la réforme. La question
essentielle qui est abordée consiste à savoir si celle-ci a accru l'efficience et quel prix a dû être payé en ce qui concerne les
pratiques traditionnelles de management de l'administration ainsi que la responsabilité et le contrôle politiques.
Citer ce document / Cite this document :
Cox Andrew, Lamont Frances. L'amélioration du management dans l'Etat : effets de l'initiative dite des "étapes suivantes" sur
l'efficience de l'administration au Royaume-Uni. In: Politiques et management public, vol. 11 n° 2, 1993. La modernisation de la
gestion publique : les leçons de l'expérience - Actes du Cinquième Colloque International Paris - 26/27 mars 1992 (Deuxième
partie). pp. 69-89.
doi : 10.3406/pomap.1993.3108
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_1993_num_11_2_3108L'AMÉLIORATION DU MANAGEMENT DANS L'ETAT : EFFETS DE
L'INITIATIVE DITE DES "ÉTAPES SUIVANTES" SUR L'EFFICIENCE DE
L'ADMINISTRATION AU ROYAUME-UNI
Andrew COX
Frances LAMONT
Résumé Cet article expose les motifs pour lesquels, à la fin des années quatre-vingt et
au début des années quatre-vingt-dix, le gouvernement britannique a
entrepris d'introduire des pratiques plus efficientes de management dans la
fourniture des services rendus par l'Etat au Royaume-Uni. Après une
présentation de la logique qui sous-tend ce changement de politique, l'article
décrit les transformations fondamentales qui sont intervenues et cherche à
évaluer l'efficacité relative de la réforme. La question essentielle qui est
abordée consiste à savoir si celle-ci a accru l'efficience et quel prix a dû être
payé en ce qui concerne les pratiques traditionnelles de management de
l'administration ainsi que la responsabilité et le contrôle politiques.
* Department of Political Science and International Studies, Université de Birmingham.
Cet article a été traduit par Philippe de LAVERGNE.
Revue POLITIQUES ET MANAGEMENT PUBLIC, Volume 1 1 , n° 2, juin 1993.
© Institut de Management Public - 1993. Andrew COX et Frances LAMONT 70
Le contexte L'objectif fondamental de l'initiative dite des "étapes suivantes" est de
historique dissocier la conception de la politique de la prestation de services et de
garantir que la prestation de services qui est déléguée obéit à une gestion par
objectifs. Ainsi, pense-t-on, les anciennes habitudes et l'éthique traditionnelle
de la fonction publique seront remplacées par de nouvelles valeurs
d'entreprise. De ce fait, de nouvelles structures d'entreprise devraient
accroître l'efficience de la prestation de services et permettre des économies
dans les dépenses publiques 1.
Les principes qui sous-tendent l'initiative des étapes suivantes ne sont pas
nouveaux. Ils n'ont pas non plus un caractère essentiellement politique ou
idéologique. Si les gouvernements conservateurs les épousent aujourd'hui,
ces principes ne font en réalité que réitérer les idées exprimées dans le
rapport fulton, qui avait été commandé en 1968 par un gouvernement
travailliste 2. Ce rapport recommandait de passer au crible les activités de
l'Etat afin d'isoler les fonctions opérationnelles et de les confier à des
dirigeants distincts, qui seraient responsables des résultats obtenus en
matière de budgets et de réalisations. En formulant ces recommandations, le
rapport fulton plaidait en faveur d'une séparation entre l'élaboration de la
politique dans les ministères et la prestation opérationnelle de services. Il
admettait que "le management est introduit le plus efficacement quand une
activité est établie de façon distincte, à l'extérieur d'un département
ministériel" 3. Concluant qu'une séparation complète entre l'élaboration de la
politique et la prestation de services serait dommageable, il recommandait une
révision complète de tout le système. Celle-ci n'est pas intervenue parce que
le gouvernement travailliste a été remplacé par une administration
conservatrice en 1 970.
Entre 1970 et 1974, le gouvernement Heath s'est davantage préoccupé de
fusionner de petits ministères et de créer des superministères qui devaient
permettre, pensait-on, de réaliser des économies d'échelle, que de dissocier
ou isoler les fonctions opérationnelles des fonctions liées à l'élaboration de la
politique. Toutefois, on créa au coup par coup, par réaction, un certain nombre
d'agences autonomes ou de quangos. En 1971, on instaura l'Autorité de
l'aviation civile en dehors du ministère des Transports et de l'Industrie, et, plus
tard, on établit la Commission des services de la main-d'œuvre,
l'Administrateur de la santé et de la sécurité, ainsi que le Service de conseil,
de conciliation et d'arbitrage. De nouveaux chaînons apparurent entre 1974 et
1979 sous le gouvernement travailliste, avec la création d'agences
ministérielles. Ces entités, telles que l'Administrateur des achats au ministère
de la Défense ou l'Agence des services fonciers au ministère de
l'Environnement, n'étaient pas des quangos échappant à un contrôle
ministériel direct, mais des agences opérationnelles, situées à l'intérieur des
ministères existants, qui coordonnaient des services de nature similaire
éparpillés auparavant au sein d'un ministère ou dans l'ensemble de
Anne Davies et John Willman, What Next ? Agencies, Departments and the Civil Service,
Londres, Institute for Public Policy Research, 1991, p. 1.
Report of the Fulton Committee, Cm 3638, juin 1 986.
Ibidem. L'amélioration du management dans l'Etat : effets de l'initiative dite des 71
"étapes suivantes" sur l'efficience de l'administration au Royaume-Uni
l'administration gouvernementale. Ces entités étaient plus proches, dans leur
essence, des agences créées au titre de l'initiative des étapes suivantes, qui
se situent à l'intérieur des ministères avec des fonctions et responsabilités
opérationnelles propres, que des quangos traditionnels, qui échappent à un
contrôle et à une surveillance ministériels directs et sont dotés d'un budget
propre et indépendant.
Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que la Commission parlementaire
d'enquête sur les dépenses ait mis en garde en 1977 contre le fait que des
démembrements aboutissant à la création de quangos et la tendance à la
création d'agences opérationnelles internes pourraient bien menacer le
contrôle exercé par les ministres et, par là-même, la notion de responsabilité
ministérielle en ce qui concerne les dépenses publiques. La Commission
recommandait donc qu'on s'attache à instaurer des mécanismes de contrôle
adéquats, notamment pour les quangos 1. Malgré les pressions qui
s'exerçaient pour qu'on passe au crible les pratiques de management de la
fonction publique, on n'accorda que peu d'attention à ces questions, pour
diverses raisons, surtout liées au fait que le gouvernement travailliste a dû
gérer les crises à court terme associées au choc pétrolier et à la récession
mondiale, avant l'arrivée au pouvoir de la première administration Thatcher en
1979.
Celle-ci avait pris de nombreux engagements avant d'entrer en fonctions, et la
réforme de l'administration était l'un d'entre eux. Le manifest

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