L expérience d une médiation : l intervention des Nations unies en Palestine - article ; n°4 ; vol.14, pg 365-378
15 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

L'expérience d'une médiation : l'intervention des Nations unies en Palestine - article ; n°4 ; vol.14, pg 365-378

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
15 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Politique étrangère - Année 1949 - Volume 14 - Numéro 4 - Pages 365-378
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Noël Boyer
L'expérience d'une médiation : l'intervention des Nations unies
en Palestine
In: Politique étrangère N°4 - 1949 - 14e année pp. 365-378.
Citer ce document / Cite this document :
Boyer Noël. L'expérience d'une médiation : l'intervention des Nations unies en Palestine. In: Politique étrangère N°4 - 1949 -
14e année pp. 365-378.
doi : 10.3406/polit.1949.2802
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1949_num_14_4_2802L'EXPÉRIENCE D'UNE MÉDIATION :
L'INTERVENTION DES NATIONS UNIES EN PALESTINE
La résolution votée le 29 novembre 1947 par l'Assemblée générale des
Nations Unies recommandait la fin du mandat britannique en Palestine,
la création de deux États arabe et juif, formant une union économique, et
l'internationalisation de Jérusalem sous le contrôle de l'O. N. U. Une
commission spéciale de trêve, déléguée sur place et chargée de mettre sur
pied ce plan de partage, envoya au Conseil de sécurité en février et avril 1 948
des rapports où il apparaissait que, dès son arrivée, les efforts de la commiss
ion avaient été systématiquement battus en brèche par certaines puis
sances, qui tentaient par tous les moyens de s'opposer à l'exécution de la
résolution de l'O. N. U. et favorisaient les troubles.
« De puissants intérêts arabes, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la
Palestine, ont lancé un défi à la résolution de l'Assemblée générale et
entreprennent un effort délibéré pour modifier par la force le règlement
envisagé dans cette solution. » (Rapport du 16 février 1948.) « Les efforts
organisés que font certains éléments arabes pour empêcher le partage de la
Palestine... s'ajoutant aux efforts déterminés de groupements juifs pour
aboutir à la constitution effective de l'État juif envisagé dans la résolution...
ont provoqué une véritable guerre civile, ont désorganisé l'administrat
ion... et abouti à rendre imminent le danger d'un chaos généralisé... »
(Rapport d'avril 1948.)
A la suite du départ des troupes britanniques, le 14 mai 1948, et de la
proclamation de l'État d'Israël, conformément à la résolution de
l'Assemblée, les hostilités furent ouvertes par six nations arabes dont les
armées pénétrèrent en Palestine, officiellement pour y protéger les résidents
arabes du massacre.
L'Assemblée générale de l'O. N. U., réunie en séance plénière, décide
le 14 mai 1948, sur le rapport de sa première commission, de soutenir les NOEL 3OYSR
efforts du Conseil de sécurité tendant à la conclusion d'une trêve en
Palestine, et habilite un médiateur à exercer les fonctions suivantes :
a. Employer ses bons offices auprès des autorités locales et communautaires de
Palestine pour :
1° Organiser le fonctionnement de services communs nécessaires à la sécurité
et au bien-être de la population de la Palestine ;
2° Assurer la protection des Lieux saints et des édifices et sites religieux de la
Palestine ; ,
3° Favoriser un ajustement pacifique de' la situation future de la Palestine.
b. Coopérer avec la commission de trêve pour la Palestine établie par la réso
lution du Conseil de sécurité en date du 23 avril 1948 ;
c. Recourir, comme il lui semblera opportun et en vue de favoriser le bien-être
des habitants de la Palestine, à l'aide et à la collaboration des institutions spécia
lisées compétentes des Nations Unies, telles que l'Organisation mondiale de la
santé, la Croix-Rouge internationale et d'autres organisations gouvernementales
ou non gouvernementales de caractère humanitaire et non politique.
L'Assemblée générale donne pour instructions au médiateur de présenter sur
les progrès accomplis des rapports mensuels, ou plus fréquents s'il le juge nécess
aire, au Conseil de sécurité et au secrétaire général pour transmission aux États
membres des Nations Unies.
Elle invite le médiateur à conformer ses activités aux dispositions de la présente
résolution et aux instructions que l'Assemblée générale ou le Conseil de sécurité
pourront lui donner.
Elle autorise le secrétaire général à payer au médiateur des émoluments égaux
à ceux que reçoit le président de la Cour internationale de justice et à mettre à
la disposition du médiateur le personnel nécessaire pour l'aider à s'acquitter des
fonctions qui lui sont confiées par l'Assemblée générale.
L'histoire a peu d'exemples d'une médiation entreprise dans ces condit
ions, sous la responsabilité entière d'un seul homme. L'article 4 du
titre III de la Convention de La Haye sur le règlement pacifique des diff
érends internationaux prévoit bien son existence. « Le rôle du médiateur
consiste à concilier les prétentions opposées et à apaiser les ressentiments
qui peuvent s'être produits. » Mais de telles fonctions sont assez vagues et
les pouvoirs dont disposerait un tel médiateur ne sont pas précisés.
La mise en place de la commission de contrôle de la trêve.
Le 2 1 mai, le comte Folke Bernadotte était désigné par l'Assemblée
générale. Il arrivait au Caire le 2S mai avec son état-major politique et
militaire qui constituait la commission de contrôle de la trêve. L'état-
major politique était composé du Dr Bunche, président de la commission
des trusteeships ; de MM. Vigier et Mohn, conseillers politiques. Des KQPÉRIENCE D'UNE MÉDIATION . 3é7
membres du secrétariat de TO. N. U. étaient chargés de la liaison entre le
médiateur et les capitales des pays belligérants ; ils étaient assistés
d'interprètes.
Le médiateur installa son quartier général à Rhodes, en territoire neutre,
pour faciliter la liberté des communications et se mettre à l'abri des pressions
locales.
L'état-major militaire se composait de cinq officiers suédois, le colonel
Thorn Bonde assurant les fonctions de chef d'état-major. Le comte Berna-*
dotte demanda alors aux États-Unis, à la France et à la Belgique de fournir
chacun 21 officiers de leurs forces armées. Ces 63 officiers arrivèrent au
Gaire entre le 1 1 et le 14 juin et furent dirigés sur la Palestine. 30 officiers
supplémentaires arrivèrent entre le 27 juin et le 5 juillet. Par la suite, cet
effectif, étant insuffisant, fut porté à 300: 125 Américains, 125 Français,
50 Belges, le général Lundstrœm, de l'armée de l'air suédoise, assumant
les fonctions de chef d'état-major. En outre, 51 gardes recrutés parmi
le secrétariat de l'O. N. U. prêtaient leur concours aux observateurs. Les
forces armées des États-Unis fournirent 78 techniciens auxiliaires, pilotes
et mécaniciens devions, opérateurs de radio, conducteurs d'automobiles.
L'état- major ne disposait, au début de la trêve, que d'un avion de loca
tion. Les observateurs ne pouvaient se déplacer sans véhicules terrestres
ou aériens. Presque tout le matériel, avions Douglas de transport, camions
G. M. G, jeeps, appareils de radio, fut fourni par l'armée des U. S. A.
L'installation d'une station d'émission des Nations Unies à Rhodes, le
23 juin, permit au quartier général du médiateur de communiquer sans
entraves avec Lake Success et la commission de surveillance de Haïffa.
La marine française prêta un aviso, l'Élan, qui fut remplacé ensuite par
l'escorteur Tunisien. La marine américaine prêta trois destroyers.
Le matériel terrestre dut naturellement être très vite réparé ou changé,
car les routes de Palestine n'étaient pas toutes excellentes. Beaucoup de
voitures furent également volées et l'O. N. U. dut faire de nouveau appel
aux bonnes volontés de ses membres.
Le quartier général des observateurs militaires fut installé dans le port
d'Hâïffa, d'accès facile. Cet état-major, calqué sur ceux de l'armée améric
aine, se divisait en B 1, chargé des relèves et affectations d'observateu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents