Le projet de progrès et de modernisation de l administration de l Equipement - article ; n°3 ; vol.7, pg 167-177
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Description

Politiques et management public - Année 1989 - Volume 7 - Numéro 3 - Pages 167-177
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

Serge Vallemont
Le projet de progrès et de modernisation de l'administration de
l'Equipement
In: Politiques et management public, vol. 7 n° 3, 1989. pp. 167-177.
Citer ce document / Cite this document :
Vallemont Serge. Le projet de progrès et de modernisation de l'administration de l'Equipement. In: Politiques et management
public, vol. 7 n° 3, 1989. pp. 167-177.
doi : 10.3406/pomap.1989.2910
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_1989_num_7_3_2910PROJET DE PROGRES ET DE MODERNISATION 167 LE
DE L'ADMINISTRATION DE L'EQUIPEMENT
Serge VALLEMONT*
Confrontée aux difficiles problèmes de réorganisation résultant des lois de décent
ralisation — voire même d'existence : quel avenir pour les directions départe
mentales de l'Equipement ? — l'administration de l'Equipement, sous la pression
de son environnement et en s'appuyant sur sa "culture d'entreprise", s'est engagée
en 1985 dans une démarche globale de modernisation dont le fil conducteur est
le "Projet de l'Equipement".
Le projet de progrès et de modernisation de l'administration de l'Equipement
se caractérise tout à la fois :
— par son caractère décentralisé et pragmatique assorti d'une politique de forte
responsabilisation des cadres supérieurs dirigeant les services extérieurs et d'une
stratégie de maillage.
— et par une cohérence d'ensemble assurée par un pilotage fort du projet au
niveau national avec tout ce que cela comporte en termes de fixation des grands
objectifs, de définition des priorités, d'actions d'accompagnement, d'allocation
de moyens, d'évaluation des performances, de politique de communication.
Directeur du Personnel
Ministère de l'Equipement, du Logement, des Transports et de la Mer.
Revue POLITIQUES ET MANAGEMENT PUBLIC, Volume 7, n° 3, septembre 1989.
© Institut de Management Public 1989. 168 Serge VALLEMONT
L'administration de L'administration de l'Equipement est d'abord une administration très déconcen-
l'Equipement trée puisque, sur les 110 000 agents qui la composent, près de 95 OOOd'entr'eux
travaillent dans les directions départementales de l'Equipement dont les missions
relèvent en moyenne pour 35 % de l'Etat, 45 % des départements, 20 % des com
munes. C'est aussi une administration à forte culture technique qui s'appuie sur
une organisation très "réseautée", depuis le niveau national jusqu'au niveau le plus
fin du canton avec les 1 300 subdivisions territoriales, mais aussi les huit Centres
d'Etudes Techniques de l'Equipement, les dix Centres Inter-régionaux de Format
ion Professionnelle et les trois grandes écoles : Ecole des Techniciens de l'Equ
ipement, Ecole Nationale des Travaux Publics de l'Etat et Ecole Nationale des
Ponts et Chaussées.
L'administration de l'Equipement est chargée de missions de production de
services publics qui concernent la vie quotidienne des citoyens : c'est d'abord
la route, quel que soit son statut, qu'il soit national, départemental ou communal,
pour laquelle les personnels de l'Equipement ont en charge la construction, l'en
tretien et l'exploitation. Mais l'Equipement, c'est aussi l'habitat et l'urbanisme,
l'aménagement, les transports, l'environnement, les voies navigables, les bases
aériennes, les équipements publics.
Profondément interpellée par la décentralisation, l'administration de l'Equipement
a dû se repositionner dans son contexte nouveau : ainsi les directions départe
mentales de l'Equipement perdant un pouvoir de décision qu'elles exerçaient de
fait en raison de leur rôle très ambigu de maftre d'ouvrage et de maftre d'oeuvre
pour le compte de l'État, du département et des communes sont devenues des
prestataires de services publics placés de plus en plus en situation de concurrence
par les Présidents de conseils généraux et les maires qui manifestent leurs exigen
ces légitimes en termes de qualité de service, d'efficacité, de compétence, bref
qui demandent le meilleur service au meilleur coût.
Dans le même temps les quelque 100 000 agents des directions départementales
de l'Equipement s'interrogeaient sur leur avenir à l'Équipement et cela avec d'au
tant plus d'inquiétude que ces interrogations étaient vécues dans un contexte
de rigueur budgétaire se traduisant année après année par des réductions d'effect
ifs.
Confronté à cette situation, le ministère décidait, dès le nouveau cadre institu
tionnel des directions départementales de l'Equipement fixé, d'engager résolument
l'administration de l'Equipement dans une démarche globale de modernisation
propre à remotiver, à mobiliser l'ensemble des agents la composant. Le projet de progrès et de modernisation 169
de l'administration de l'Equipement
Le projet de progrès Comme on vient de le voir, les conditions étaient réunies pour que cette mobili
et de modernisation sation s'exprime sous la forme d'un véritable projet d'entreprise :
de l'Equipement
— d'une part, un avenir incertain et une pression très forte de l'environnement
local pour que les D.D.E. s'adaptent au nouveau contexte de la décentralisation ;
— d'autre part, l'existence d'un certain nombre d'atouts : compétence, disponib
ilité alliées à une forte capacité d'adaptation.
Le projet de progrès et de modernisation de l'Equipement s'articule autour de
trois mots clés :
PROFESSIONNALISME - EFFICACITE - TRANSPARENCE : Ce mot traduit l'exigence pour l'Equipement de se
repositionner en priorité comme une administration de professionnels dotée
d'une capacité technique de haut niveau s'appuyant sur un réseau diversifié de
compétences. En exprimant cette ambition "technique" le projet se veut rassem-
bleur et mobilisateur autour de ce qui constitue un des points forts de la "culture
d'entreprise" de l'Equipement ; il répond à l'une des exigences fortes de ses maf-
tres d'ouvrage, à savoir la compétence.
EFFICACITE : II s'agit pour cette administration productrice de service public
de se fixer comme objectif prioritaire la recherche d'économies et de gains de pro
ductivité à l'égard de l'ensemble de ses productions. Avec la compétence, la pro
ductivité constitue le deuxième volet de la réponse au défi majeur posé à l'Equ
ipement par le contexte de concurrence dans lequel il évolue, à savoir disposer
d'une capacité à offrir le meilleur service au meilleur coût.
TRANSPARENCE : Ce mot exprime l'impérieuse nécessité pour les directions
départementales de l'Equipement de faire de la clarté et de la transparence dans
la mise en œuvre des moyens dont elles disposent, une priorité de leur gestion. Il
signifie le développement d'une capacité à savoir rendre des comptes, exigence
qui s'impose d'évidence en raison de l'imbrication fonctionnelle d'une partie
importante des activités de la D.D.E. exercées pour le compte de maftres d'ou
vrage différents. 170 Serge VALLEMONT
Les actions Pour être crédible, l'énoncé de ces ambitions imposait d'être accompagné par un
d'accompagnement programme d'actions cohérent avec les grands objectifs fixés.
du projet
La formation
La priorité donnée à la compétence exigeait la mise en place d'un programme
ambitieux de formation et de qualification des personnels : cela s'est traduit par
un schéma directeur de la formation continue dont la conception a été entreprise
dès le lancement du projet.
Adopté en juin 1986, ce schéma trace les axes prioritaires de la stratégie du Mi
nistère en matière de formation continue pour les cinq années à venir. Il énonce
deux exigences fortes en matière de formation : la première porte sur la nécessité
que tout programme de formation soit finalisé sur des objectifs parfaitement
définis à l'origine, la seconde impose le développement progressif d'une capacité
d'évaluation de la formation, notamment en matière d'amélioration de la pe
rformance du service.
Les actions prioritaires fixées par le schéma directeur portent sur :
• Le développement de la maftrise d'ouvrage locale dans tous les services afin
qu'une partie croissante de la for

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