Les politiques de développement technologique : contenu, organisation et évaluation de la fonction d intermédiation technologique - article ; n°2 ; vol.18, pg 25-42
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Politiques et management public - Année 2000 - Volume 18 - Numéro 2 - Pages 25-42
Depuis les lois de décentralisation de 1982, les pouvoirs publics locaux doivent
assurer un rôle d'intermédiation entre les entreprises et les pôles d'innovation technologique (laboratoires, universités, etc.). Les modalités de cette intermédiation ont évolué depuis 15 ans et se sont complexifiées. C'est dans ce cadre que l'évaluation de l'action d'une agence régionale de développement technologique (ARDT) a été menée en Pays de la Loire. Nous montrons que l'intermédiation réalisée par cette agence se situe sur un continuum dont les deux extrémités sont l'intermédiation acteur et l'intermédiation réseau. Se pose alors le problème de la cohérence entre la politique publique et le mode d'intermédiation ainsi que celui de l'évaluation des actions mises en place.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2000
Nombre de lectures 52
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Cécile Clergeau
Mathieu Detchessahar
Bernard Quinio
Les politiques de développement technologique : contenu,
organisation et évaluation de la fonction d'intermédiation
technologique
In: Politiques et management public, %vol. 18 n° 2, 2000. pp. 25-42.
Résumé
Depuis les lois de décentralisation de 1982, les pouvoirs publics locaux doivent
assurer un rôle d'intermédiation entre les entreprises et les pôles d'innovation technologique (laboratoires, universités, etc.). Les
modalités de cette intermédiation ont évolué depuis 15 ans et se sont complexifiées. C'est dans ce cadre que l'évaluation de
l'action d'une agence régionale de développement technologique (ARDT) a été menée en Pays de la Loire. Nous montrons que
l'intermédiation réalisée par cette agence se situe sur un continuum dont les deux extrémités sont l'intermédiation acteur et réseau. Se pose alors le problème de la cohérence entre la politique publique et le mode d'intermédiation ainsi
que celui de l'évaluation des actions mises en place.
Citer ce document / Cite this document :
Clergeau Cécile, Detchessahar Mathieu, Quinio Bernard. Les politiques de développement technologique : contenu,
organisation et évaluation de la fonction d'intermédiation technologique. In: Politiques et management public, %vol. 18 n° 2,
2000. pp. 25-42.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pomap_0758-1726_2000_num_18_2_2625POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE : CONTENU, LES
ORGANISATION ET ÉVALUATION DE LA FONCTION D'INTERMEDIATION
TECHNOLOGIQUE
Cécile CLERGEAU*
Mathieu DETCHESSAHAR**
Bernard QUINIO"
Résumé Depuis les lois de décentralisation de 1982, les pouvoirs publics locaux doivent
assurer un rôle d'intermédiation entre les entreprises et les pôles d'innovation
technologique (laboratoires, universités, etc.). Les modalités de cette intermédiation
ont évolué depuis 15 ans et se sont complexifiées. C'est dans ce cadre que
l'évaluation de l'action d'une agence régionale de développement technologique
(ARDT) a été menée en Pays de la Loire. Nous montrons que l'intermédiation
réalisée par cette agence se situe sur un continuum dont les deux extrémités sont
l'intermédiation acteur et l'intermédiation réseau. Se pose alors le problème de la
cohérence entre la politique publique et le mode d'intermédiation ainsi que celui de
l'évaluation des actions mises en place.
* CEBS, Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de Nantes.
** LAGON, de et de de
Revue POLITIQUES ET MANAGEMENT PUBLIC, Volume 18, n° 2, juin 2000.
© Institut de Management Public - 2000. 26 Cécile CLERGEAU , Mathieu DETCHESSAHAR, Bernard QUINIO
Introduction La reconnaissance d'un caractère cumulatif, tacite et localisé des connaissances
technologiques a conduit les chercheurs en économie spacio-industrielle à analyser
les enjeux de la proximité territoriale, organisationnelle ou institutionnelle dans les
processus d'innovation (Rallet, Torre, 95). Ces recherches aboutissent à une mise en
valeur du rôle des pouvoirs publics locaux dans les dynamiques territoriales
d'innovation et de transfert de technologie (Sierra, 1997).
Sur un territoire, les pouvoirs publics locaux ont en effet un rôle de mise en relation
des pôles économiques et scientifiques. Cette fonction leur a été en partie dévolue, en
France, par les lois de décentralisation de 1982. Les modalités de cette mise en
relation ont évolué depuis les 15 dernières années, on est ainsi passé d'un mode
d'intervention fondé sur une approche exogène de la technologie à un prenant plus en considération la nature fondamentalement endogène
des processus d'innovation (Fievet, 1997).
Le premier mode d'intervention valorisait l'offre de technologie : on a alors développé
le soutien aux centres de recherche, centres techniques, universités ou écoles,
cherché à regrouper les activités scientifiques et à développer des transferts
recherche - industrie. Ce mode d'intervention de type transfert a évolué, de manière
concomitante, vers une politique centrée sur les besoins en cherchant à développer
des transferts partant de demandes identifiées des entreprises pour apporter des
réponses adaptées venant de la recherche.
Pour le second mode d'intervention, qui se développe à partir des années 90, il ne
s'agit plus seulement d'apporter une solution à un problème technique identifié mais
surtout de révéler des besoins et de créer des interactions sur le long terme entre les
entreprises, les offreurs de technologie et les apporteurs de financement. Les
politiques mises en œuvre vont généralement adopter une cible privilégiée : les PMI
dites à "faible ou moyenne intensité technologique". Ce mode d'intervention se traduit
par la mise en place de structures d'intermédiation chargées d'intervenir auprès des
entreprises pour les informer, les conseiller, traduire leurs besoins, les mettre en
relation avec des professionnels, etc.
Plus que d'une succession de ces modes d'intervention, il faut ici parler d'une
évolution et d'une complexification des politiques technologiques régionales.
C'est dans ce contexte qu'a été créée, lors du dernier Contrat de Plan Etat-Région,
l'ARDT (Agence Régionale de Développement Technologique) chargée de développer
l'aide aux PME-PMI locales en Pays de la Loire.
Nous présentons ici les résultats d'une étude sur l'organisation et le positionnement de
cette agence dans le dispositif régional de soutien au développement technologique.
Ceux-ci sont envisagés à travers sa fonction d'intermédiation technologique. L'agence
joue en effet un rôle d'intermédiaire entre l'offre de nouvelles technologies des
laboratoires, universités ou centres techniques et la demande des entreprises. Mais
au-delà d'une simple mise en contact, elle apporte une léelle valeur ajoutée à sa Les politiques de développement technologique : contenu, organisation 27
et évaluation de la fonction d'intermédiation technologique
médiation en facilitant les contacts entre deux mondes dont les langages, valeurs et
cultures diffèrent. Elle a ainsi un rôle d'information, de traduction, d'aide à la
formalisation des besoins et d'accompagnement. L'originalité de cette agence tient au
développement d'un type d'action nouveau envers les entreprises : l'ingénierie de
projet, l'accompagnement, la rédaction de cahiers des charges.
Nous proposons de différencier la mission d'intermédiation en fonction du degré de
proximité avec l'entreprise. Deux modes sont envisagés :
• L'intermédiation réseau - Son objectif est de diffuser de l'information, de faire de la
veille technologique et d'organiser la rencontre entre offreurs et demandeurs de
technologies. Ses moyens sont l'animation de réseaux, la gestion des supports
d'information, la rédaction d'états de l'art ou l'organisation de colloques.
• L'intermédiation acteur - Son objectif est d'intervenir directement dans le processus
d'adoption et de mise en œuvre de la nouvelle technologie. Ses moyens sont la
prestation de conseils, l'ingénierie de projet, le soutien financier aux nouveaux projets.
L'agence développe des activités selon un continuum allant de l'intermédiation acteur
à l'intermédiation réseau.
Cette différenciation intermédiation acteur / intermédiation réseau nous permet
d'étudier la cohérence entre ces deux modes d'intermédiation et l'organisation interne
de l'agence (compétences, histoire, évolution). Ce qui nous amène à poser le
problème de l'articulation entre l'intermédiation acteur et l'intermédiation réseau en
termes de compétences requises et d'effet sur le lien entre l'intermédiaire et
l'entreprise.
Nous présentons tout d'abord les deux modes d'intermédiation technologique mis en
œuvre. Puis, sur la base de l'étude réalisée pour l'ARDT, nous analysons les
différentes implications tant organisationnelles qu'institutionnelles de ces deux modes.
Enfin, nous étudions la mise en place des politiques publiques d'intermédiation
technologique en référence aux d

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