Pour 44 n°67
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Journal de la section départementale de la FSU Loire-Atlantique (Décembre 2009)

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Langue Français
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Extrait

Fédération Syndicale Unitaire
Section de LoireAtlantique
N°67 décembre 2009 ISSN 1249 2051
Abonnement annuel 2 euros
FSU8 pl de la Gare de l’État, case postale n°8, 44276Nantes CEDEX 2  te l : 02 40 35 96 55fax 02 40 35 96 56 Site internet :http://www.fsu44.orge mail : fsu44@fsu44.org 
Construire l’avenirDispensé de timbragedéposé le 24 décembre 2009 Nantes ROLLIN A priori l’année 2010 qui se profile n’a rien pour POUR 44 nous inspirer l’optimisme. De nouvelles dégradations substantielles du8 pl de la Gare de l’État case postale n°8 régime de retraite nous sont promises. Le dog 44276Nantes CEDEX 2matisme de la RGPP et les destructions d’em plois et de services publics sont tou jours à l’ordre du jour. Les syndicats divisés (entre ceux qui s’accommodent mollement de la situation et ceux qui « voudraient bien mais qui ne peuvent point » agir) demeurent en deçà des ripostes nécessaires. Les élections régionales plombent tout et les débats qui sont portés laissent SOMMAIRE circonspects. Audelà des résultats (la droite p 1 Edito se referatelle une santé ?) une nouvelle réCongrès départementalp 2 p 4 Oser le mouvement de reconstruction syndicale forme de l’administration et des compétences p 6 CDEN du 16 novembre p 7 Service civique territoriales est déjà annoncée. Elle risque de p 8 MGEN déplacer les lieux de décisions politiques et économiques. Si tel est le cas, les conséquences la question des ambitions à réunir pour reconstruire le pour la structuration de l’outil syndical seront syndicalisme de contestation et de proposition. Les in évidentes. cantations et déclarations d’intention ne suffisent plus. En 2010, la crise sera toujours là, avec des ef Elles servent l’immobilisme observé et l’éclatement syn fets néfastes pour l’emploi appelés à durer. La dical n’est pas favorable à la syndicalisation des salariés. régression générale des politiques publiques va En 2010 travaillons les conditions du sursaut. La FSU a commencer à donner la mesure des dégâts pour une part de responsabilité dans cette mise en mouve les missions et statuts des personnels. La fonc ment. Formons le vœu d’être capables d’impulser une tion publique territoriale est déjà la prochaine dynamique de réunification syndicale pour enfin mettre cible avouée (destruction des financements et en échec les politiques antisociales. L’alternative politi précarisation accrue du statut des personnels). que ne se construira pas sans alternative syndicale. Le congrès national de la FSU devrait se poser Didier Hude
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e 6 CONGRÈS DÉPARTEMENTAL FSU 44 NANTES – 15, 16 décembre 2009
Les résultats du vote d’orientation fédérale dans notre département font apparaître une augmentation de l’abs tention (SNES, SNESup en particulier) qui s’effectue principalement au détriment de la majorité fédérale. La tendance Unité et Action perd environ 4 points et la tendance École Émancipée progresse d’environ 4 points.
RAPPORTS D’ACTIVITÉ Si le rapport d’activité départementale est voté plus largement (+5 points), le rapport d’activité nationale connaît un léger repli (3 points). Le vote en opposition est plus important qu’au congrès précédent.
VOTE DU RAPPORT NATIONAL D’ACTIVITÉ
VOTE DU RAPPORT DÉPARTEMENTAL D’ACTIVITÉ
VOTES SUR LES FENÊTRES DU RAPPORT NATIONAL D'ACTIVITÉ Pour la première fois de notre histoire locale, un équilibre s’est opéré entre les sensibilités UA et EE proposées à des votes séparés pour trois « fenêtres » du rapport national. Pour deux fenêtres (stratégie syndicale dans l’éducation nationale en 2007 et né cessité d’un mandat fédéral sur la masterisation) c’est la position EE qui arrive en tête. Pour la troisième fenêtre (vie fédérale et syndicats nationaux) c’est la position UA qui est privilégiée.
Le mandatement au congrès de Lille Au regard du vote d'orientation, deux délégués de la FSU de Loire Atlantique seront sur l'orientation "UA" et un sur l’orientation " EE ". La section départementale a pour mandats de défendre une position d’ouverture immédiate d’un processus de réunification syndicale en direction simultanée des Solidaires et de la CGT (100%). Elle a aussi pour mandat de rechercher les conditions d’un mandat fédéral sur le recrutement et la formation des enseignants remettant en cause le projet de recrutement au niveau du master (75%). D.HUDE
Quelques participants au congrès départemental
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Motion adoptée par le congrès départemental de la FSU 44
OSER LE MOUVEMENT DE RE CONSTRUCTION SYNDICALE
Avec l’accord de la CGT et de la CFDT, la loi 2008 789 du 20 août 2008 vient profondément boulever ser les règles de représentativité syndicale de droit commun. Dans la fonction publique, même si rien n’a changé, les « accords de Bercy », signés le 8 juin 2008 par 6 syndicats (CFDT, CFTC, CGT, UNSA, Solidaires, FSU), contiennent des dispositions paral lèles à celles du droit commun. Le conseil des mi nistres a validé en avril 2009 un projet de loi depuis mis en sommeil. Un certain lobbying est à la man œuvre qui tente de remettre en cause l’application à la fonction publique de ce qui est appliqué dans le secteur de droit commun.
La fin du « bonus » confédéral Désormais dans le droit commun, la représentativité n’est plus accordée d’office aux confédérations (CGT, CFTC, CGC, FO, CFDT). Elle l’est en fonc tion de leur représentativité réelle mesurée par leurs résultats aux élections professionnelles. De même, les conditions sont créées pour aller vers le principe de l’accord majoritaire dans les entreprises et les branches.
Cette révolution de la représentativité n’est pas le fruit du hasard. Elle prend largement en considéra tion la répartition des rôles au sein du syndicalisme entre d’une part des organisations qui mènent les mobilisations et les actions, et d’autre part celles qui négocient et signent. La réorientation de la CGT qui, depuis ces dernières années, n’hésite plus à signer des accords, a fait bouger les représentations et a bousculé la fonction de confédérations timides à l’action mais utiles à la négociation. L’articulation entre les capacités à mobiliser, à agir mais aussi à
négocier est très clairement posée il n’y a plus de rente de situation possible dès lors qu’il n’y a plus d’ac cords minoritaires possibles. La règle qui fait qu’on doit « peser » aux élections professionnelles au moins 10% dans l’entreprise et 8% dans la branche, pose à court terme la question de l’a venir de plusieurs syndicats dans le champ interpro fessionnel : CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et même FO. À l’évidence, l’incertitude hantée par un déterminisme induit par la loi, explique une part de l’atonie syndi cale actuelle. A priori, seules la CGT et CFDT devraient à terme être en capacité d’élaborer un projet syndical cohérent au niveau interprofessionnel et des branches. Dans la phase transitoire de redistribution et recyclage, il suffit à ces confédérations de laisser leurs fédérations et leurs syndicats effectuer les rapprochements dictés par les nécessités. Des incongruités temporaires seront ici et là observables mais elles font partie des aléas de la centrifugeuse désormais mise en route. Peuton pour autant considérer qu’une perspective de recomposition générale se dessine ? Du réformisme au révolutionnaire ? L’UNSA n’a de cesse de théoriser la conception ayant provoqué la scission de la FEN en proposant le ras semblement d’un pôle réformiste. Cela correspond à une vision idéologique clivée du syndicalisme. D’un côté (CFDT, UNSA et autres composantes ré agré gées) on pourrait ainsi avoir un pôle qui aurait voca tion à négocier et signer, et de l’autre un pôle contes tataire qui mobili serait, défilerait et claquerait la porte. Cette vision clivée est très datée car elle ne correspond plus à la réalité. La FSU « contestataire », depuis sa création, n’a jamais opposé mobilisation, ac tion et négociation. La CGT l’a rejoint sur ce point. Dans « Solidaires », les tenants d’un syndi
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calisme fermé à toute négociation, sont loin d’être en position de force. Les pratiques syndicales té moignent de ce que le «pôle » contestataire, dès lors qu’il pèse dans les rapports de forces, dépasse les clivages commodes entre ceux qui signent et ceux qui luttent. Dans « Solidaires », il est affirmé que la recompo sition n’est pas à l’ordre du jour. Ce qui importe c’est de continuer à développer l’union syndicale sur son orientation. En même temps, il est admis qu’un processus de rapprochement, s’il se mettait en mouvement, ne pourrait pas laisser les « Solidaires » indifférents. La CGT et son congrès de Nantes Les discours dominants témoignent de ce que la CGT n’a pas pris la mesure de sa propre responsa bilité dans l’hypothèse d’un regroupement syndi cal. En difficulté avec la disparition progressive du monde ouvrier (fondateur pour elle) la CGT se pose des questions sur les évolutions du monde du travail. Elle se donne comme objectif la syndicali sation des jeunes de tous milieux. Elle métamor phose ses structures internes pour mieux les adap ter aux nouveaux enjeux politiques et économi ques. Le congrès de Nantes aura d’ailleurs été un congrès sur les structures. La CGT ne donne au cun signe de reconstruction syndicale. Ce n’est pas le moment. En interne, certains misent sur les nouvelles règles de représentativité pour "faire le vide" autour d’elle. Dans la FERC, mais pas uniquement là, on préfère laisser le temps de la représentativité faire « table rase ». Les ralliements "pieds et poings liés" sont plus faciles à gérer. Ils évitent de discu ter du fond, des orientations et des méthodes. Du point de vue de la mise en mouvement de la réunification syndicale, l’embrayage cégétiste n’est toujours pas enclenché.
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La FSU et son congrès de Lille Le congrès fédéral sera sans doute partagé entre les tenants d’un maintien de l’identité «éducation na tionale » de la FSU, qui n’a pas vraiment réussi sa transformation en fédération des services publics, ceux de la sauvegarde de l’appareil et donc de l’au tonomie, et les partisans d’une dynamique d’unifi cation. Cependant, à partir de l’instant où le SNES n’impo sera à personne ses propres mandats d’unification syndicale, et à partir de l’instant où le SNUipp n’est pas mûr pour mener ce débat, on voit bien que la FSU en restera là où elle est. Il est prévisible que les syndicats fédéraux périphé riques à l’éducation, exposés au bigbang de la RGPP, auront la bride sur le cou pour se livrer à des accords électoraux circonstanciels de gré à gré. L’attente inscrit l’impuissance On doit pouvoir espérer de la FSU qu’elle porte une part de responsabilité historique dans l’évolu tion d’un syndicalisme français qui vit un des tour nants les plus importants de son histoire. Nous avons une fenêtre de temps réduite devant nous si nous voulons être acteurs de notre destin. La FSU doit, en saisissant simultanément la CGT d’une part, l’Union Syndicale Solidaires d’autre part, ouvrir une phase publique de rapprochement pour aller vers une organisation confédérale uni fiée. Dans ce processus, d’autres composantes peu vent trouver leur place.
L’ensemble du syndicalisme français est en attente d’un signe mobilisateur. L’impuissance de la mobi lisation interprofessionnelle à créer le rapport de force pour imposer d’autres choix politiques repose aussi sur l’éclatement des forces syndicales. La ré unification syndicale contribuera efficacement à la relance de la syndicalisation. La dynamique de ré unification syndicale déplacera autant qu’elle dé passera la théorisation des lignes de démarcation des appareils actuels.
Proposition de la FSU 44 aux autres organisations syndicales comme déclaration au CDEN du 16 novembre
Lors du CTPD du 12 novembre 2009, l’IA présente son projet de modification des seuils d’ouverture et de fermeture des classes dans le premier degré. Après une interruption de séance, toutes les organisations syn dicales présentes ( Fsu, Unsa, Sgen et FO) quittent la séance après le vote. Ce texte est la proposition faite par la FSU44 aux organisations syndicales ( SeUnsa, SgenCfdt ) et à la FCPE44 ( FO possède un siège au CDEN mais fait le choix de ne jamais siéger ) pour lecture au CDEN du 16 novembre. La rentrée s’est elle donc techniquement bien passée nes, le nombre de places ouvertes au Concours Na en supprimant près de 40 000 postes en trois ans ? A tional reste inférieur aux seuls besoins. ton lutté efficacement contre l'échec scolaire ? En Les suppressions de postes annoncées au budget mettant en place le socle commun aton rendu le 2010 nous entraînent vers pire à la prochaine rentrée. système scolaire plus égalitaire ? En embauchant C’est pourquoi vous avez mis à l’ordre du jour du puis en renvoyant au Pôle Emploi des personnels précédent CTPD la modification des seuils d’ouver précaires aton réussi l'intégration des enfants en tures et de fermetures de classes dans le premier de situation de handicap, alors qu’en LoireAtlantique, gré. Le refus des organisations syndicales unanimes les postes d'AVSCo [Auxiliaires de vie scolaire s’est exprimé par un vote contre ces modifications. collectif] de CLIS ne sont pas créés dans les nouvel Vous avez argué du droit de vote du président comp les CLIS et sont menacés de disparaître dans les au tant double, vous même, pour emporter ce vote. Ce tres ? ne sera pas suffisant pour faire admettre à l’ensemble Non, la politique menée est bien une politique de dé de la profession, aux parents, et aux élus qu’il faut mantèlement du service public d'Éducation, une poli augmenter les effectifs de classe partout. En effet, tique qui renonce à l' ambition de faire réussir tous cette mesure conduirait à ne pas ouvrir 31 classes à la les élèves. rentrée prochaine, et donc à absorber les suppres sions de postes et la montée démographique par L'insuffisance des recrutements, conséquence directe des suppressions de postes, se traduit par l'augmenta l’augmentation des effectifs de classes. tion des postes vacants, la suppression des moyens de Partout, les conditions d’apprentissages faites aux remplacements, l’augmentation des effectifs et ren jeunes sont dégradées et pour les plus grands, les dent plus difficiles encore les conditions d’exercices conditions d’insertion deviennent indignes d’une so du métier. ciété responsable de l’avenir de sa jeunesse. C’est désormais par le biais de la précarité, des stages et Dans le second degré, 147 postes de TZR contrat jeunes, que se généralisent à tous des mesures [remplaçants] ont été supprimés à cette rentrée aggra autrefois ciblées sur les plus éloignés de l'emploi… vant des déséquilibres géographiques et par matières déjà existants. En lieu et place de politiques d'emploi public pour répondre à la «crise » du chômage, on assiste au la En mathématiques, par exemple, 16 postes étaient minage des emplois publics... L'actualité de "la crise" vacants après le mouvement et le nombre de TZR en montre les limites des discours récurrents sur l'ina cette matière est passé de 63 à 40 pour l'académie. daptation des formations aux emplois, la difficulté de En lettres classiques 10 postes sont vacants. La la prévision des besoins des entreprises locales, qui consommation contrainte d'HSA [Heures Supplé revendiquaient jusque là l'adaptation des formations mentaires Années] par une DHG [Dotation Horaire aux emplois et faisaient la promotion du modèle de Globale] étriquée accentue la multiplication des com l’apprentissage patronal et de l'entreprise formatrice, pléments de services, souvent illégaux, ne permettant avec une "orientation" qui aurait pour rôle d’éponger plus la concertation des équipes pédagogiques. les dégâts humains et les gâchis d'une économie de L’influence de la crise économique sur la diminution profits... du nombre de contrats d’apprentissages entraîne  C’est pourquoi, M L’Inspecteur d’académie, nous l’augmentation des demandes tardives d’affectation tenons à vous signifier solennellement notre refus de en LP. La réforme de la Voie Professionnelle a été voir modifier les seuils d’ouvertures et de fermetures faite dans la précipitation et une méconnaissance des à la rentrée prochaine, et invitons tous ceux qui veu filières, des contenus, et des horaires. lent une autre politique éducative, résolument tour Le nombre de postes de PLP restant vacants après née vers l'avenir des jeunes et la réussite de tous à se mouvement est important et dans certaines discipli mobiliser autour du refus de voir se dégrader encore le service public d’éducation. 6
Service civique:quand le code du Service National remplace celui du Travail
Le livre vert de Martin Hirsch préconisait la création d'un service civique. Véritable marronnier des différents gou vernements ce projet avait fait, en septembre 2008, l'objet d'un rapport remis par Luc Ferry et il était aussi large ment soutenu en 2009 par la mission commune d'infor mation sur la politique en faveur des jeunes du Sénat. Cette commission a été influente. Le groupe du Rassemblement démocratique et social eu ropéen (Yvon Collin) a porté le projet de loi qui a conduit à la création du service civique ; prenant acte de l’échec du service civil volontaire, il a motivé sa proposi tion en faisant référence aux jeunes en mal de repères et au désir de certains de s’investir pour le pays. Il s’agit donc pour lui de leur donneroccasion très atti« une rante »qui constituerait« une grande chance» pour no tre société.« Une société française fragilisée» dont il s’agit de renforcer la cohésion. La FSU avait exprimé des « réserves » quant aux modali tés de mise en place d'un service civique. En particulier celles concernant le risque de voir les volontaires occuper des emplois à la place de salariés et celui d'une rémuné ration au rabais.Le texte adopté nous confirme dans notre appréhension. * Le service civique est unservice na tional. C'est donc dans le code du ser vice national que la loi l'inscrit. Il sera présenté aux jeunes lors de l'appel de préparation au service national.« A tra vers la présentation du service civique, ils sont sensibilisés aux enjeux de ci toyenneté et de cohésion sociale. ».Ain si les futures directions de la cohésion sociale (ex DDASS/DDJS) auront le suivi de ce service national! * Le service civique s'adresse à toute personne,sans li mite d'âge, à partir de 16 ans.« Le service civique offre à toute personne l'opportunité de servir les valeurs de la République et de s'engager au profit d'un projet collectif d'intérêtgénéral. »Il ne s'agit donc plus de favoriser une démarche d’éducation et de formation citoyenne à desti nation des jeunes mais bien de proposer un engagement donnant«à toute personne l'opportunité de servir les valeurs de la République et de s'engager au profit d'un projet collectif d'intérêt général ». La personne volon taire devra posséder la nationalité française ou celle d'un État membre de l'Union européenne. *« L'engagement de service civique ne relève pas des règles du code du travail. ».Mais«le temps hebdoma daire passé à accomplir lesmissionsafférentes à l'enga gement de service civique ne peut dépasserquarante  huit heures par semaine, réparties au maximum sur six jours. Pour les mineurs âgés de seize à dixhuit ans, le temps hebdomadaire passé à accomplir les missions affé rentes à l'engagement de service civique ne peut dépasser trente cinq heures, réparties au maximum sur cinq
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jours. ».Ce temps dit d’activité sera au minimum de 24h. 48 h par semaine ! Les conditions de service (puisqu'on ne peut pas dire de travail) vont vraisemblablement être dans certains cas proches de l'exploitation, mais aucun syndicat ne pourra venir en aide aux volontaires. Ce n’est pas le code du travail qui s’applique mais celui du service natio nal !!! * Les organismes susceptibles d'être agréés pour accueillir des volontaires sont les organismes sans but lucratif de droit français ou les personnes morales de droit public agréées.Ce qui ouvre aussi le dispositif aux fondations d'entreprises.On comprend l’engouement majoritaire des mouvements de jeunesse en faveur du service civique. * Un article entend limiter le risque de substitution d'un salarié par un volontaire en mettant un délai de carence de 6 mois entre le recrutement d'un volontaire et le licencie ment d'un salarié ayant exercé les missions définies pour le service (idem dans le cadre public). Voilà pour la théorie, mais nous ne sommes pas dupes du fait que la pratique ne sera pas toujours conforme, en particulier parce que la disposition suivante pourrait favoriser des « aménagements ». * La loi prévoit en effet que le volontaire puisse être mis à disposition par l’orga nisme agrée avec lequel il a souscrit un engagement, dans un organisme non agréé mais en remplissant les conditions. Cette disposition favorisera donc la mise à disposition de volontaires dans des asso ciations ou des structures locales, par les fédérations ou organismes nationaux aux quels elles sont affiliées. Comment contrôler que la personne mise à disposi tion ne remplace pas une personne licen ciée ? Quelles seront les garanties deman dées pour que soit préservée une certaine qualité aux mis sions effectuées, et qui en sera garant ? * L’Etat délivrera une attestation qui recensant les compé tences acquises permettra à la personne de les faire valoir dans son parcours de formation et au titre de la VAE. La durée du service civique sera décomptée pour l’accès à un emploi public (limite d’âge repoussée) et sera pris en compte dans l’ancienneté de la personne accédant à cet emploi. * Une des propositions du livre vert de Martin Hirsch indi quait que tout jeune de 16 à 18 ans devait être inscrit dans un parcours de préparation à la vie active. L’engagement dans un service civique sera une des formes d’inscription dans ce parcours. Ce qui peut amener des jeunes, les plus en délicatesse avec l'école, à choisir le service civique par défaut, en organisant son propre « décrochage » dans une orientation d’aubaine contre une « solde » dérisoire. Les jeunes volontaires du service civique (non chômeurs et sans statut scolaire) vont pouvoir sortir des statistiques et s’enrichir des expériences d’une vie associative, sans but
Suite de l’article lucratif, qui ne veut que leur bien et « Service Civique » leur force de travail. Les discours accompagnateurs sur l’engage ment, la formation, le sens civique, la mixité sociale sont autant d’enrobages destinés à l’onction des pensées ac compagnatrices. De plus à l’heure où s’engage le débat sur l’identité natio nale ce retour vers les références à la conscription univer selle qui permettait« un réel apprentissage de la vie en communauté et une prise de conscience par les jeunes adultes de leur appartenance à une nation, la nation fran çaise, et à une communauté politique de citoyen qui par tagent non seulement un destin mais également des droits
et des devoirs» prend une connotation particulière. D.H. La boîte de Pandore est ouverte : Dernière minute : extrait du journal « Le Monde » 11/12/09/ 14 H 23 « Dès janvier 2010, les étudiants de l'école de manage ment de Bordeaux pourront effectuer un service civique de six à neuf mois, pris en compte dans leur scolarité. Un accord a été signé avec l'association Uniscité. Suivis par un tuteur, les volontaires participeront à un projet de lutte contre l'exclusion, les discriminations ; à une mission pour la solidarité entre générations ou l'environnement. Ils tou cheront 600 euros mensuels »
LA MGEN DOIT REVENIR AUX RÈGLES SOLIDAIRES
L’augmentation des taux de cotisation er de la MGEN au 1 janvier 2010 en sur prendra beaucoup puisque désormais une «différence » sera faite entre les adhérents, contrairement au slogan ha bituel de la MGEN « Notre différence, ne pas faire de différence ». 3 taux seront pratiqués : 2,8 % (+ 12 %) pour les actifs ; 3,35 % (+15 ,5 %) pour les retraités ; 2,32 % ( 7,2 %) pour les moins de 30 ans.
Le contexte Renchérir les cotisations a été présenté comme une me sure d’équilibre budgétaire. Fautil décrire le contexte pour en comprendre la logique : le gouvernement se dé fausse de prises en charge de soins pour les reporter sur les patients et les assurances complémentaires, et orga nise l’ouverture de la protection sociale aux assurances privées. Face à ces menaces, les mutuelles ne se sont pas défendu et ont fait du suivisme, par exemple en répercu tant le milliard d’euros de taxes de 2009 sur les cotisa tions des adhérents mutualistes, ou encore en s’installant, sans combattre, dans un contexte de concurrence avec le privé, mais dans ce cas, la mutualité s’installe sur une pente savonneuse, les assurances renforçant leurs opéra tions de dumping pour attirer les cotisants, notamment les plus jeunes. Nous n’en sommes qu’au début, mais on peut craindre une dégradation de la situation mutualiste, les conséquences financières en seront dès lors reportées sur les adhérents.
« Inévitable » Nos cotisations seront augmentées,« inévitable »selon la publication MGEN, pour tenir compte de l’améliora tion de l’offre santé (dentaires, orthodontie, œil) mais également après acceptation des dépassements d’hono raires. Autre donnée« inévitable »,la MGEN, le selon vieillissement car la population mutualiste est passée en 20 ans de 4 actifs pour un retraité à 1,6 actif pour un re traité.« Inévitable »le cadeau fait aux jeunes encore pour les attirer.
C’est la première fois en effet qu’une différenciation est faite entre les membres de notre mutuelle, contraire ment aux règles solidaires en vigueur « je cotise selon mes revenus, je re çois selon mes besoins ».La solution devait être la même variation pour tous. Et cela aurait été facilité si, au lieu de subir passivement les mesures gouvernementales sur la santé, puis de s’y adapter en acceptant d’augmenter les cotisations, la MGEN avait mobilisé et mené le combat avec ses adhé rents contre les tentatives de casse de la sécu. L’augmentation en fonction de l’âge traduit une forme d’insertion de notre mutuelle dans la dérive assuran cielle: les sociétés d’assurance subordonnent les presta tions au paiement de la prime correspondant à un risque d’autant mieux couvert qu’elle sera plus élevée. Lancer la guerre des âges au sein de la MGEN est une première et grave discrimination qui met à mal la soli darité intergénérationnelle, d’ailleurs, pourquoi pas des super cotisations pour les 70/80 ans et des hyper cotisa tions pour les plus de 80 ans ? A quand encore les autres cotisations « à la carte », selon le statut ou les probabili tés statistiques de tomber malade pour les adhérents? Maintenir et sauvegarder la mutualité Il faut d’urgence mettre en échec le glissement qui s’opère déjà vers ce véritable nonsens : faire sup porter le coût de la santé et de la prévention à ceux qui, par malchance, connaissent handicap, maladie et autresaccidentsde santé.Nous sommes convaincus qu’avec toute la mutualité,la MGEN doit mettre toutes ses forces dans l’actionpour le retour à l’esprit et aux pratiques qui prévalaient autrefois et lors de la création de la Sécurité Sociale. Ce sera également la façon de maintenir la mutualité et de la renforcer. L’expérience vécue avec la crise doit nous ouvrir les yeux et nous déterminer à agir pour la solida rité. Pour le collectif santé, JeanClaude Lucas
N° 67 décembre 2009  directeur de publication : D Hude  CPPAP 0310 S 05938  ISSN 12492051  Imprimerie Spéciale 8
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