Sur quelques remarquables mémoires hydrologiques - article ; n°1 ; vol.27, pg 67-80
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Description

Revue de géographie de Lyon - Année 1952 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 67-80
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1952
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Pardé
Sur quelques remarquables mémoires hydrologiques
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°1, 1952. pp. 67-80.
Citer ce document / Cite this document :
Pardé Maurice. Sur quelques remarquables mémoires hydrologiques. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 27 n°1, 1952. pp.
67-80.
doi : 10.3406/geoca.1952.1061
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1952_num_27_1_1061SUR QUELQUES
REMARQUABLES MÉMOIRES HYDROLOGIQUES
par Maurice Pardé
Monsieur A. Normandin, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées de
l'Administration Française a, durant sa brillante carrière, fait beaucoup pour
l'étude des cours d'eau. Déjà en 1910, il a exécuté sur la Loire Inférieure des
jaugeages de grandes crues qui ont permis l'établissement d'une très bonne
courbe des débits en fonction des hauteurs à l'échelle de Montjean, peu après
le confluent avec la Maine ; courbe qui, modifiée dans sa partie basse et
moyenne, grâce aux jeaugeages des successeurs de M. Normandin, a permis
récemment le calcul des débits journaliers et moyens du fleuve, pendant
soixante-dix ans, d'où un mémoire de M. Gibert, Ingénieur en Chef des Ponts
et Chaussées, à Nantes, et de nous-même, présenté à une séance de la Societo
Hydrotechnique de France à l'automne de 1950.
Ensuite, M. Normandin, devenu Ingénieur en Chef du Tonkin, s'est signalé
par des études de première valeur, suivies de réalisations peu facilement
égalables, sur les crues du Fleuve Rouge (1). Le distingué technicien a fait exé
cuter sur ce puissant fleuve des jaugeages par flotteurs ou même par moul
inets en toutes profondeurs et donc certains s'appliquaient à des débits de
20.000 mc/sec. et plus. Ainsi le régime du Fleuve Rouge s'est trouvé, vers
1925 et surtout après 1930, numériquement mieux connu que celui de la plu
part des grandes rivières françaises (2).
Actuellement, M. A. Normandin est expert des Nations Unies pour les
problèmes Hydrologiques de l'Extrême-Orient, avec résidence à Bangkok.
Et il vient de composer et de présenter à une conférence technique sur la
défense contre les inondations, tenu à New-Delhi, en janvier 1950, 3 remar
quables mémoires polycopiés, mais qui doivent être imprimés bientôt. J'ai
reçu ces textes grâce à l'obligeance de l'auteur, qui a en outre bien voulu me
fournir par lettre des renseignements complémentaires ; et je me propose de
(1) Normandin (A.), Les crues du Fleuve Rouge et la défense du delta du Tonkin
contre les inondations, Annales des Ponts et Chaussées, 1925, 95* année, fasc. I, pp. 5-55,
4 fig. Cf. Pardé (M.), Les crues du Fleuve Rouge ď après un mémoire récent, Rev. de
Géographie Alpine, t. XIV, 1926, pp. 787-801, 2 fig.
(2) Cf. Pardé (M.), Le régime du Fleuve Rouge, Ann. de Géographie, XLVII* année,
15 mars 1938, pp. 191-195, 1 fig. Cet article commente les débits moyens mensuels et
annuels du Fleuve, de 1926 à 1935, d'après les éminents successeurs de M. A. Normandin,
à Hanoï, MM. Bigorgne et Vaudiau. 68 MAURICE PARDÉ
montrer aux lecteurs de la Revue de Géographie de Lyon, où l'on traite
volontiers des problèmes extrême-orientaux, la valeur de ces Etudes.
A. - LES INONDATIONS EN EXTREME-ORIENT
La première, qui est la plus vaste, s'intitule :
Dégâts causés par les inondations, et travaux de défense projetés ou exécutés
dans la région de la Commission Economique pour l'Asie et l'Extrême-
Orient (3).
Grâce à sa haute compétence, à sa vive compréhension des problèmes, et à
ses vastes relations, l'auteur apporte, à nos connaissances antérieures sur
divers fleuves chinois, indiens et indonésiens, des compléments ou des rectif
ications précieux.
Pour les modules ou débits moyens annuels, le chiffre de 1.9 l./sec. par
km2 (soit 1375 me.) attribué au Fleuve Jaune à Shensien, est quelque peu
inférieur à celui de 1515 me. que j'ai indiqué dans un article récent (4). Cela
doit tenir à la différence des périodes d'observations. Pour l'origine du delta,
on peut admettre 1500 à 1625 me. A côté de cette indigence qui surprend pour
un fleuve au bassin si vaste et aux crues si dévastatrices, et qui passe aux
yeux de beaucoup pour un géant, la puissance du Yang-tse-Kiang alimenté
par des pluies bien plus abondantes que celles qui nourrissent le Fleuve
Jaune, fait une forte impression. Divers documents concordants n'indiquent
pas moins de 15.000 à 16.000 me. pour le Fleuve à Itchang (environ 15 à 16 lit.
«ec. par km2 et environ 30.000 vers Nankin, avant le confluant avec le
Huai, soit environ 17,6 lit/sec, par km2, pour 1.700.000 km2. Il se confirme
bien que le Yang tsé Kiang est réellement un colosse fluvial, le troisième du
monde après l'Amazone (au moins 100.000 me. avant le confluent du Xingu,
soit 18 lit/sec, par km2, et peut-être 110.000 ou 20 lit/sec, par km2), et le
Congo (40.000 me. soit 11 lit/sec, par km2). Pour expliquer une telle abon
dance de la grandiose rivière chinoise, la tranche d'eau pluviale de 970 mm.
citée par M. Normandin, d'après les auteurs du pays ne nous satisfait pas
du tout. Nous avons tout lieu de croire, d'après toutes les relations connues
sur le bilan annuel de l'écoulement fluvial, qu'un débit de 555 mm. ne peut
guère s'expliquer sous un climat avec précipitations concentrées dans une
saison chaude à fortes températures, si l'on n'admet pas au moins 1.155 mm.
de pluies, soit 600 mm. de perte, ou bien plutôt 1.185 à 1.235 mm. de chutes
d'eau, soient 650 à 700 mm. de déficit. Encore celui-ci devrait-il être plus fort
si l'altitude élevée de la partie supérieure du bassin ne militait point pour
une evaporation réduite en ces zones. De même, il nous parait tout à fait
hors de question que le fleuve en amont de Chi-Kiang, près d'Itchang ne
reçoive que 800 mm. Cela ferait un déficit de l'ordre de 300 millimètres qui,
т*™е à une latitude bien plus élevée, donc sous des températures de plu
sieurs degrés plus fraîches, et avec pluies de type méditerranéen concen
trées en saison froide étonnerait déjà par sa faiblesse (5).
(3) Bangkok, 1950, 177 pages, 31 X 20 cm, 13 pages dépliantes hors-texte. Voir Note
à la fin du présent article.
(4) Pardé (M.), Nouveautés sur le Hoang-Ho, Revue de Géographie de Lyon, vol.
XXVI, 1951, fasc. I, pp. 77-97, 9 fig. Article composé en grande partie d'après
Todd (O. J.) et Eliassen (S.), The Yellow River Problem, American Soc. of. Civil Engin
eers, Paper n° 2064, réimprimé au vol. 105 des Transactions de la Société, 1940, pp. 346-
453, 37 fig.
(5) A moins de phénomènes mystérieux et inconnus de tous les spécialistes qui ont
jusqu'à présent étudié les lois du bilan annuel de l'écoulement fluvial. MÉMOIRES HYDROLOGIQUES 69
Selon toutes probabilités, l'erreur presque certaine, et considérable par
défaut, provient d'une connaissance en grande partie insuffisante sur les
précipitations que reçoivent les montagnes dans ce bassin. Il se peut que
le gradient pluvial, ou augmentation unitaire des chutes d'eau selon l'alt
itude, soit ici particulièrement sensible. On se propose d'ailleurs de revenir
sur le régime du Yang tsé Kiang dans un article prochain.
Pour les mêmes raisons, nous avons ïa quasi certitude que les pluies attr
ibuées au bassin du Fleuve Rouge en amont de Vietri (1.500 mm.) sont très
fortement inférieures à l'alimentation moyenne ; au moins 1.800 millimètres,
selon nous, et probablement plus, d'après le débit de 1.090 mm., c'est-à-dire
de 34,6 lit/sec, par km2, soit 3.900 me. à peu près, chiffres superbes pour un
bassin de 113.000 km2 à la station considérée. Nous avons moins de méfiance
contre la pluviosité de 1.530 mm. dont on gratifie la Rivière des Perles, ou
Si Kiang (branche Ouest, la principale), en amont de Wuchow (313.000 km2).
Le débit de 789 mm. ou 25 lit/sec, par km2, implique unejperte de 741 mm.
et il ne semble pas qu'on doive admettre en gros plus de 800 mm. pour ce
déficit. On doit attirer l'attention sur la puissance du module spécifique pour
une telle superficie. Elle donne 7.875 me. et sans doute quelque 8.000 me. à la
fin d

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