A. Schimmel. Islamic Calligraphy  ; n°2 ; vol.183, pg 220-222
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Revue de l'histoire des religions - Année 1973 - Volume 183 - Numéro 2 - Pages 220-222
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Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 15
Langue Français

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Henry Corbin
A. Schimmel. Islamic Calligraphy
In: Revue de l'histoire des religions, tome 183 n°2, 1973. pp. 220-222.
Citer ce document / Cite this document :
Corbin Henry. A. Schimmel. Islamic Calligraphy. In: Revue de l'histoire des religions, tome 183 n°2, 1973. pp. 220-222.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1973_num_183_2_10009220 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
l'auteur n'a pas tenu compte des indications; fort intéressantes
du Šarh ni usul al hamsa concernant Bakr et 'Abbâd), du* moins
parfaitement assimilée, ce qui n'est pas peu dire, vu la difficulté des
textes, surtout dans leur présentation actuelle en des éditions, travaux
de pionnier, qui laissent encore beaucoup à désirer ; l'exposé est clair
et fort bien écrit, autant; que nous puissions en juger.
Nous regrettons cependant que l'information bibliographique de
cette belle étude ne soit pas tout à fait à jour ; la préface est datée
de 1970, sans autres précisions, mais l'auteur semble ignorer le livre
capital de M. Josef Van Ess, Die Erkenntnislehre des ' Adudaddïn
al-Icï, qui porte le millésime de 1966 et qui était disponible dès le
début de 1967 ; nous en dirons autant — mais l'omission est, dans
ce cas, plus excusable — de nos deux articles assez copieux : « Autour
de la théorie de la connaissance chez Saadia », Revue des Etudes juives,
t. 126 (1967), pp. 135-189, 375-397, et « De l'universalité de la loi
morale selon Yusuf al-Basïr, » ibid., t. 128 ! (1969), pp. 133-201;
étonnante aussi l'absence de toute référence à l'ouvrage très consi
dérable, d'ailleurs proche par son sujet de celui de M. H., publié
par M. Louis Gardet dans le premier trimestre de 1967 : Dieu et la
destinée de l'homme (cf. notre recension, ici même, avril-juin ř 1968,
pp. 208-213) ; quant au livre, fort savant et très instructif sans doute,
mais qui ne tient peut-être pas tout ce que son titre semble promettre,,
de M.. Franz; Rosenthal, Knowledge Triumphant. The Concept of
Knowledge in Medieval Islam, Leyde, 1970, il a paru trop tard pour
pouvoir être utilisé.
Nous aurions également aimé que les termes arabes, qui figurent
seulement entre parenthèses, à la suite de leurs équivalents anglais,
dans l'index autrement bien fait, fussent groupés dans une liste à
part ; celle-ci aurait tout juste rempli le blanc demeuré à la page 158.
Notons en passant que la seule référence donnée (p. 4, n. 1) pour
le Kitâb al Muhiawî de Yusuf al-Basïr ne concerne pas la partie
de cette œuvre qui intéresse l'éthique ; les textes portant sur celle-ci
ont cependant été édités en partie dans d'autres dissertations doctorales
de Budapest ; cf. Revue des Etudes juives, t. 128, p. 135, n. 2 ; on
trouvera d'autres indications dans notreétude à paraître en' 1972
dans le même périodique : « Le problème de la souffrance selon Yusuf
al-Basïr. »
Georges Vajda. .
Annemarie Sciiimmel. — Islamic Calligraphy (Institut of Reli
gious Iconography, State University Groningen, Iconography of Reli
gions, Section XXII : Islam, fasc. I), Leiden, E. J. Brill, 1970, in-4°,
xi + 31 p. + 48 pi. — On salue avec plaisir l'apparition de cette1
nouvelle collection répondant à une nécessité urgente, et dont, pour
autant que nous sachions, le fascicule confié à la compétence de
Mme Annemarie Schimmel est le premier paru. L'ouvrage comprend
: ; NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 221
deux sections : une excellente introduction (précédée d'une bibli
ographie choisie), puis un ensemble groupant 48 planches (en noir
et blanc) accompagnées de textes explicatifs. Le sujet est inépuisable.
Mme Schimmel en a déjà abordé plusieurs aspects caractéristiques
(cf. notamment son- étude publiée dans la Festschrift Kílhnel :
Schrifisymbolik in Islam). Son introduction nous rappelle ici tout
ce qu'il est essentiel d'avoir présent à l'esprit concernant les différents
types d'écriture (les douze types recensés par Ibn al-Nadîm, avec
leurs douze variantes ; le traité d'Ibn Moqla, formulant la « législation »
de la calligraphie, etc.). Une tradition shî'ite constante considère
le Ier Imâm, fAlî ibn Abî-fâlib, comme ayant été le premier maître
en calligraphie et comme ayant développé un certain style de carac
tères koufiques. Aussi bien cette tradition corrobore-t-elle celle qui
affirme que l'Imâm avait retranscrit tout le Qorân de sa • propre
main, sous le contrôle du Prophète.
Il y a un lien essentiel entre le « phénomène du Livre saint » et
la calligraphie, ce phénomène du Livre se présentant sous le double
aspect du Liber mundi et du Liber revelatus, si bien que l'un et l'autre-
ressortissent aux règles d'une même herméneutique et confèrent à
l'écriture un caractère sacral, comme support de la Révélation divine.
D'où aussi deux types différents d'écriture : celui des livres et des
correspondances, qui est censé demeurer lisible ; celui de l'épigraphie
en général, métamorphosant les lettres en feuilles, en fleurs, en
palmes, etc., et jouant dans l'architecture religieuse islamique le
même rôle que les statues et les icônes dans les églises chrétiennes ;
mais le déchiffrement, devient alors une aventure, d'autant plus
que les plis et replis d'une inscription développés pour eux-mêmes
peuvent contenir une nouvelle ; on a alors différents
niveaux de lecture. Il est d'un extrême intérêt d'observer comment
l'art calligraphique forme contrepoids à la tradition interdisant de
représenter des êtres vivants, car la silhouette des lettres arabes se
laisse facilement développer en forme d'animaux et de fleurs ou en
forme évoquant les attitudes du corps humain. On en trouvera maint
exemple dans les admirables documents rassemblés sur les planches
de l'ouvrage; parmi les plus saisissants, celui du texte de la prière
dont les lettres, en se prolongeant, dessinent une « arche de salut »
(pi. XLIV b). D'autre part, le symbolisme des lettres est une source
d'inspiration inépuisable pour l'art de l'écriture. Calligraphie, science
kabbalistique de l'alphabet philosophique, valeur symbolique des
lettres en mystique ont partie liée (la ligne droite de Vnlif comme
chiffrant la gracieuse silhouette de l'Aimé; le mim comme symbole
du Prophète [cf. pi. XXIX] ; le bâ de la bismillah, contenant dans son
point souscrit tous les mystères de la Création, etc.).
Le phénomène de l'écriture illustre ainsi au mieux le rapport que
des philosophes comme Mollâ sadrâ Shîrâzî ont médité avec prédilec
tion : le rapport entre la Parole comme Verbe proféré et la Parole
- REVUE DE , L'HISTOIRE DES RELIGIONS 222
comme Livre, c'est-à-dire fixée dans l'Ecriture. La recherche aurait à
approfondir ici le mode d'éclosion de Г « espace calligraphique»,
comme homologue à l'espace herméneutique, parce que comportant
l'un;et l'autre la même pluralité de niveaux d'interprétation. Il
semble qu'il y ait ici la naissance d'un espace qui supplée à l'absence
de l'espace sonore éclos en Occident avec la polyphonie et le « faux-
bourdon,». De même qu'il y a plusieurs manières de lire un cantus
firmus, de même il y a plusieurs manières de lire la ligne formée par
l'écriture d'un texte et d'en improviser le discantus. Les figures
extraordinaires produites par la calligraphie islamique résultent en
quelque sorte d'un lď wîl (herméneutique anagogique) appliqué à la
ligne d'écriture. .Ta'wil du sens et tďwil de la, ligne d'écriture désoc-
cultent parallèlement les virtualités cachées. Opinion toute personn
elle, formulée ici pour indiquer que l'ouvrage de Mme Schimmel
intéresse au premier chef non seulement le spécialiste de l'histoire
de l'art, mais aussi l'historien des religions et le chercheur en philo
sophie islamique, finalement le philosophe: tout court.
Henry Corbin.
Philippe Wolff. — L'éveil intellectuel de l'Europe, Paris (Editions
du Seuil), 1971, in-12, 246 p., 3 cartes. — Paru d'abord en anglais
il y a quelques années (1968), ce livre est maintenant accessible aux
lecteurs français. Qu'ils s'en réjouissent : ils y trouveront tout l'essent
iel (et même davantage) d'une riche matière, présenté d'une façon
précise et vivante. L'histoire intellectuelle de l

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