J.. Daniélou. L être et le temps chez Grégoire de Nysse  ; n°1 ; vol.181, pg 74-79
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Revue de l'histoire des religions - Année 1972 - Volume 181 - Numéro 1 - Pages 74-79
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Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

M. Harl
J.. Daniélou. L'être et le temps chez Grégoire de Nysse
In: Revue de l'histoire des religions, tome 181 n°1, 1972. pp. 74-79.
Citer ce document / Cite this document :
Harl M. J. Daniélou. L'être et le temps chez Grégoire de Nysse. In: Revue de l'histoire des religions, tome 181 n°1, 1972. pp. 74-
79.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1972_num_181_1_981274 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
Mais nous nous apercevons que nous, qui n'avons jamais choisi
l'érotisme comme sujet, avons beaucoup plus tendance que
G. Charrière à découvrir des motivations sexuelles dans le comporte
ment humain et dans les expressions artistiques ou mythiques qui en
sont données. Sans doute ce qui nous éloigne le plus de lui est notre
façon différente de considérer les rapports du sexuel et du social :
il tendrait à les trop isoler l'un de l'autre quand, par un excès
contraire (?), nous les voyons dans une très étroite dépendance.
Jean-Paul Roux.
Jean Danielou, L'être et le temps chez Grégoire de Nysse, Leiden,
E. J. Brill, 1970, in-8°, 232 p. Prix : 48guilders.
J. Danielou a réuni dans ce volume dix études de mots, choisis
parmi les plus importants du vocabulaire philosophique de Grégoire
de Nysse : certaines de ces études avaient déjà» été publiées dans
diverses revues ou recueils, mais elles se trouvent ici souvent modifiées
■ notamment pour éviter les répétitions, dans la mesure où cela était
possible), complétées, reliées entre elles par des considérations qui en
montrent l'unité. L'introduction précise qu'il ne s'agit pas de donner
une « présentation systématique » de la philosophie de Grégoire, mais
de fournir des « matériaux » en vue de l'étude de cette philosophie.
Cependant, ce qui frappe le lecteur est la mise en lumière de quelques
idées plus importantes,, que J. D... appelle .parfois les « catégories
fondamentales » de la pensée de Grégoire, de sa « vision d'ensemble
des êtres », et qu'il a, voulu signifier par le titre donné au recueil <:
Grégoire a une conception originale de la relation de VElre et des êtres,
sans aucun intermédiaire entre ces deux ordres — à la différence des
conceptions de Philon, d'Origène, des néo-platoniciens — , et, d'autre '
part, il a fait du temps le caractère constitutif de tout ce qui n'est pas
Dieu. Les deux termes Etre et temps, choisis pour le titre alors qu'ils
ne sont étudiés dans aucun des chapitres, suggèrent seulement les
problèmes essentiels posés par Grégoire.-.
Le premier chapitre, consacré au mot théôria, montre que, pour
Grégoire, la théôria est la recherche discursive de l'ordre de succession
des réalités — que ce soit celles du monde, que ce soit celles des
textes scripturaires — , et que cela correspond à son intuition fonda
mentale, celle de « l'historicité de l'être créé et de son déploiement
dans une histoire ordonnée ». Les chapitres suivants contribuent à
décrire cette historicité : akolouthia et sympnoia notent le type d'unité
du monde, tandis que le chapitre IV, consacré aux « éléments », pré
cise la division de la création en kosmos et hyperkosmos, division dans
laquelle l'homme est caractérisé par la mutabilité (chap. .V : tropè)
et sa situation en « frontière » (chap. VI : mélhorios).. Trois chapitres
décrivent ensuite la condition humaine consécutive au péché (aveugle-
; ANALYSES ET COMPTES RENDUS /;)
ment, mortalité, comble du mal), tandis que le dernier mot étudié,
apocataslasis, permet de voir comment Grégoire comprend la réalisa
tion du dessein de Dieu, qui est de rendre sa connaissance présente
dans le monde, par l'homme restauré dans son état primitif.
A travers ces études, le souci de J. D... semble double : d'une part,
comprendre les idées maîtresses de la pensée de Grégoire, dans leur
originalité, et en soulignant la forte unité qu'elles donnent à son œuvre;
d'autre part, mesurer cette originalité par rapport aux sources de
Grégoire et aux influences qu'il a pu subir. J. D... revient constam
ment au problème de ces sources, problème d'autant plus difficile
à résoudre que Grégoire ne fait lui-même à peu près jamais allusion
à ce qui a pu lui être utile. Dès l'introduction, J. D... indique le
milieu ■ philosophique dans lequel il convient de situer la formation
de Grégoire : le néo-platonisme, mais plus encore le stoïcisme, comme
l'a montré Gronau, et l'aristotélisme. Quant à la tradition biblique,
juive, patristique, des rapprochements précis sont notés avec Philon,
des prises de positions par rapport à Origène, des continuités par rap
port à Irénée et à Méthode d'Olympe. Mais ce ne sont là que des
pistes de recherche.
Un des grands mérites de cet ouvrage, dont il convient de rap
peler qu'il paraît après tant d'années de travail sur l'œuvre de Gré
goire (la thèse de J. D..., Platonisme et théologie mystique.., est de 1944),
est de regrouper un très grand nombre de textes autour des thèmes
retenus : ces dossiers témoignent d'une remarquable connaissance de
l'œuvre nysséenne. Avec beaucoup d'aisance, enrespectant autant
que possible l'ordre chronologique des écrits et le contexte large de
chaque texte, J. D... cite abondamment les passages les plus import
ants. Il ne privilégie aucun ouvrage, aucun aspect de la pensée de son
auteur. L'information bibliographique est vaste, souvent mise à jour
(on peut regretter que toutes les études utilisées dans le recueil ne
soient pas relevées dans l'Index des auteurs modernes, très incomplet,
et que certaines précisions manquent). Le style de l'ouvrage est
rapide, toujours suggestif, intéressant : il invite à la recherche et
stimule la réflexion. On peut lui reprocher d'être souvent la simple
reproduction d'un exposé oral, avec les imperfections que cela suppose,
notamment la mise en valeur en tête de phrase, de façon monotone,
du mot sur lequel on veut insister. Le recenseur doit aussi signaler
un nombre assez élevé d'imperfections typographiques, comme il
est presque inévitable lorsqu'une grande distance - sépare l'auteur
du lieu où l'on imprime son manuscrit (mots mal coupés à la fin des
lignes, absence de trémas sur des mots comme stoïcisme, fautes d'ortho
graphe et de ponctuation, variations dans la transcription des mots
grecs, etc.). Les textes grecs, en revanche, sont d'une correction à peu
près parfaite. Le recenseur signalera aussi d'autres imperfections qui
tiennent à l'auteur lui-même, imperfections mineures et qui ne nuisent
pas réellement à la valeur de l'ouvrage. Les abréviations des ouvrages 76: REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
de Grégoire sont signalées de façon incomplète dans la liste de la
p. xi. Les textes de Grégoire sont parfois traduits deux fois, de façon
différente, à quelques pages d'intervalle. Plus d'une fois les traductions
comportent des omissions que ne signalent pas des points de suspens
ion, ou regroupent des morceaux, séparés en réalité par plusieurs
pages. Certaines indications sont obscures (p. 109, J. D... traduit
Eun., .Ill, 6, 73-74, avec la leçon XTtaôév et ajoute de façon contra
dictoire « Jaeger dans son édition • préfère à tort la leçon ztictOsv ai
la leçon xtx)0£v »), incompréhensibles (p. 121, à quoi renvoient les
chiffres 18, 19, 26, après le mot [xsOopioç ?), inexactes (p. 194-195,
J. D... cite un texte du De principiis d'Origène d'après la traduction,
de Rufln, alors que l'on possède le texte grec par la Philocalie ; la
référence au De oratione doit être corrigée en XXIX, 13, p. 387-388,
Koetschau). Le plus grand nombre d'erreurs concernent les références :
aux articles mêmes de J. D... (dans la liste donnée p. хн, il faut, cor
riger l'indication des pages de l'article « Conspiratio » : 295-308, celles
du Fest. Benz : 355-367; préciser le renvoi au Festga be J. Lortz,
1955, II, p. 27-45 ; ailleurs dans l'ouvrage, p. 176 et 188. il faut cor
riger la réfé

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