L histoire de l Église de France pendant le Moyen Âge aux Archives nationales - article ; n°56 ; vol.12, pg 281-314
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Description

Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1926 - Volume 12 - Numéro 56 - Pages 281-314
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1926
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Léonce Celier
L'histoire de l'Église de France pendant le Moyen Âge aux
Archives nationales
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 12. N°56, 1926. pp. 281-314.
Citer ce document / Cite this document :
Celier Léonce. L'histoire de l'Église de France pendant le Moyen Âge aux Archives nationales. In: Revue d'histoire de l'Église de
France. Tome 12. N°56, 1926. pp. 281-314.
doi : 10.3406/rhef.1926.2399
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1926_num_12_56_2399,
L'HISTOIRE DE L'EGLISE DE FRANGE
PENDANT LK MOYEN AGE
AUX ARCHIVES NATIONALES
Introduction. — Les Archives — Notions nationales, sur les leur Archives, classement. et lea Tableaux documents et inventaires d'archives.
d'ensemble.
Séries contenant pes documents du moyen age. — § 1. Archives prove'
nant du gouvernement royal et de ses organes. — Le Trésor des
Chartes : Dayiettes, sacis, registres. — Le fonds du Parlement de Parte.
— Le fonds de la Gham'bre des Comptes. — Autres juridictions. —
g 2. Archives privées; fonds séquestrés. — Leur origine parisienne. —
Prédominance des archives ecclésiastiques; leur morcellement. —
§ 3. Mélanges. — Séruiesi iK, L et M.
INTRODUCTION
On entend ici le mot « moyen âge » en un sens très large.
Il s'agit, en effet, de toute l'histoire religieuse de notre pays
jusqu'au Concordat de 1516. En ce qui regarde l'étude des.
sources d'archives, et surtout les moyens de travail que four
nissent les Archives nationales, il n'y a pas d'intérêt à subdi
viser cette longue période.
Un caractère commun à tous les siècles et à tous les règnes,
depuis les temps mérovingiens jusqu'à la Réforme, est, du
reste, celui-ci : les sources de l'histoire ecclésiastique se di
stinguent malaisément, des sources de l'histoire générale.
L'Eglise et les hommes d'église tiennent, dans la vie intellec
tuelle, politique et sociale une place très importante; on les
trouve mêlés à tous les faits, à toutes les institutions et, par
conséquent, tous les documents parlent ou peuvent parler
d'eux. D'ailleurs, tous les des Archives nationales,
antérieurs au xii" siècle, proviennent d'anciennes archives
ecclésiastiques. Nous serons donc amenés, dans les pages qui
vont suivre, à passer en revue l'ensemble des séries qui ren
ferment des pièces concernant le Moyen Age, au sens large
que nous venons de dire. Nous les considérerons, bien eu-
19 282 revue d'histoire de l'église de fràncîë
tendu, sous le seul aspect que comporte notre sujet, c'est-à-
dire que nous y chercherons seulement en quoi elles peuvent
servir à des travailleurs étudiant l'histoire de l'Eglise de
France. Quelques remarques sur les archives, sur le genre do
ressources que l'historien en peut tirer, et notamment sur
l'état où se trouve la grande masse des papiers déposés à
l'Hôtel Soubise, nous paraissent cependant indispensables,
pour la clarté de ce que nous avons à dire.
Notions sur les archives et les documents d'archives.
L'homme, même cultivé, qui aborde sans préparation les
recherches historiques dans les archives, est exposé à des
déceptions dont nous avons plus d'une fois reçu la confi
dence : on a bien de la peine à mettre la main sur des docu
ments qui se rapportent au sujet étudié et, quand on en
découvre, on n'y trouve guère de quoi composer un récit atta
chant ou nourrir un exposé. Cela s'explique pour qui veut
bien réfléchir à la nature des documents conservés dans les
dépôts d'archives, aussi bien qu'au caractère et à la nature
même de ces dépôts.
Les chroniques, les annales, les mémoires ont pour objet
de raconter des faits; les correspondances, qui contiennent
également de nombreux récits, sont, en tout cas, prodigues de
renseignements sur la personnalité de leurs auteurs, et sou
vent de leurs destinataires. Dans tous ces documents, les
matériaux ont déjà reçu une certaine ordonnance littéraire,
ce qui, en apparence, rend leur utilisation assez facile, surtout
à qui n'essaye pas de résoudre les problèmes critiques extr
êmement délicats qu'ils soulèvent. Au contraire, les docu
ments que l'on rencontre ordinairement dans les archives,
ceux que l'on appelle plus spécialement « documents d'ar
chives.» : lois, jugements, contrats, comptes, quittances, etc.,
ont été composés ou conservés dans un intérêt juridique ou
administratif, pour garder le souvenir de certains actes, pour
permettre la preuve de certains droits ou pour servir de pré
cédents. Ils offrent au travailleur des matériaux à l'état brut;
les éléments d'histoire qu'ils renferment ne sautent pas aux
yeux et le travail nécessaire pour en tirer quelque chose
d'intéressant semble extrêmement pénible. En réalité cepen- L'EGLISE DE FRANCE PENDANT LE MOYEN AGE S83
dant la critique en est, d'une façon générale, plus facile que
celle des chroniques et des mémoires et l'usage en est moins
périlleux, précisément parce qu'ils n'ont pas été faits en vue
de l'histoire : les données les plus sûres que nous puissions
extraire d'un texte sont toujours celles que l'auteur n'a pas
eu l'intention de nous fournir; on doit assurément s'attendre
à ne pouvoir recueillir qu'avec un peu de peine =ees données-là.
On trouve des « documents d'archives » en dehors des
archives, notamment dans les bibliothèques; ils sont alors
souvent rangés en « collections ». Si l'auteur de la collection
avait les mêmes préoccupations que le chercheur qui la con
sulte, ce qui arrive quelquefois, celui-ci découvre assez vite
les textes qu'il désire. Dans les dépôts d'archives il en va
autrement : là aucun principe d'érudition, aucune curiosité
historique ne préside, ne doit présider au classement. L'archi
viste est chargé de conserver des documents qui sont utilisés
à des fins diverses, et non pas seulement pour écrire l'histoire.
Assurer au maximum la sécurité et l'intégrité de son dépôt,
telle est sa préoccupation principale. Il ne peut y parvenir
qu'en respectant, même dans le détail, les aménagements
qu'ont donnés, aux papiers dont il a la garde, les personnes,
physiques ou morales, dont cas papiers émanent, ou qui les
ont rassemblés, pour leurs besoins, au cours de leur existence.
Chaque groupe de documents provenant d'une entité juridi
que : homme, communauté, administration, tribunal, forme
ce que l'on appelle un « fonds d'archives », dans lequel les
pièces se trouvent juxtaposées selon que l'a exigé, au jour
le jour, l'activité propre de la personne ou de l'institution,
auteur du fonds. Cette classification en quelque sorte natur
elle a été comparée, non sans bonheur, au dépôt des couches
d'alluvion. Il est évident qu'elle ne correspond pas à toutes
les investigations scientifiques qui peuvent être entreprises
dans le fonds. Chaque travailleur souhaiterait de trouver les
pièces rangées dans l'ordre qui convient le mieux à son point
de vue personnel, à tout le moins dans un ordre convenant
à la plupart des études. Cela se peut d'autant moins que nul
ne saurait prévoir l'orientation des recherches historiques
dans les temps à venir.
La méthode du respect des fonds est, du reste, la seule
possible. Tout essai de classification d'après la nature des REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE 284
documents, d'après les matières qu'ils traitent, d'après la
chronologie ou tout autre principe rationnel est déce
vant :les faits, — en l'espèce les papiers, — font toujours
éclater les cadres et le résultat fatal de semblables travaux
est la dispersion de pièces qui tiraient de leur rapprochement
un surcroît de valeur, et la création d'un amas de résidus à
peu près inutilisable.
Mais, de même que les archivistes, qui ne sont pas des
historiens par vocation, se trouvent bien placés pour étudier
l'Histoire, de même le classement « naturel » des archives,
s'il n'est pas spécialem

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