Revue de l'histoire des religions - Année 1971 - Volume 180 - Numéro 1 - Pages 3-28L'idée que le nouveau roi est porteur du salut était connue partout dans les religions du Proche-Orient ancien. Des rois de l'époque hellénistique sont surnommés « Epiphane » ou « Soter », noms qui se rapportent à l'épiphanie du Sauveur et remontent à des représentations plus anciennes de la royauté sacrale. Dans la théocratie israélite, où seul Jahweh était Roi, le Messie était un personnage contesté : on craignait des influences étrangères, les peuples qui entouraient Israël connaissant le roi divinisé. Pour beaucoup d'entre eux, le roi divin inaugure une période de bonheur et de prospérité ; avec lui le salut se manifeste, non seulement dans la nature, mais sur le plan moral : justice est faite aux pauvres et aux opprimés ; parfois même on pense que le roi a le pouvoir de guérir. La conception de Jésus comme Messie, comme « Christ », dans le Nouveau Testament rappelle par bien des traits ces idées courantes dans les religions du Proche-Orient. 26 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.