R. Panikkar. Le culte et l'homme séculier ; n°2 ; vol.193, pg 229-229

J. P.Roux

Description

Revue de l'histoire des religions - Année 1978 - Volume 193 - Numéro 2 - Pages 229-229
1 page

Sujets

• Philosophie et théologie

Informations

• Publié par: REVUE_DE_L-HISTOIRE_DES_RELIGIONS0
• Publié le: 01 janvier 1978
• Nombre de lectures: 6
• Langue: Français

Extrait

Jean-Paul Roux
R. Panikkar. Le culte et l'homme séculier
In: Revue de l'histoire des religions, tome 193 n°2, 1978. p. 229.
Citer ce document / Cite this document :
Roux Jean-Paul. R. Panikkar. Le culte et l'homme séculier. In: Revue de l'histoire des religions, tome 193 n°2, 1978. p. 229.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1978_num_193_2_6675Notices bibliographiques 229
Le P. Masson, qui a une longue familiarité avec le bouddhisme
vivant tout autant qu'avec sa littérature et sa doctrine, le présente
avec beaucoup de sympathie et de respect, voire de chaleur et d'admir
ation, sans pour autant négliger de préciser ce en quoi, à ses yeux
de chrétien, la grande religion orientale est déficiente ou erronée.
Cette analyse comparée des deux religions est excellente, profonde
et parfois même subtile, quoique toujours claire, abondamment illus
trée de citations bien choisies, empruntées à la littérature bouddhique
ou à des ouvrages d'orientalistes modernes. On ne saurait reprocher à
l'auteur d'avoir donné si peu de renseignements sur l'histoire du
bouddhisme, ses pratiques, sa mythologie, ses grandes œuvres, car
tel n'était pas son propos, mais on doit malheureusement regretter
un certain nombre de négligences et d'erreurs de détail, d'affirmations
discutables touchant des points, il est vrai, secondaires. Cela n'ôte
cependant rien à la valeur de ce livre en ce qui concerne les questions
essentielles auxquelles il répond.
André Bareau.
Raimundo Panikkar. — Le culte et Vhomme séculier, traduit de
l'anglais par Sœur A. E. Steinmann, Paris, Ed. du Seuil, 1796, 152 p.,
in- 12. — « L'homme ne peut vivre sans rite. » C'est par cette déclara
tion que R. Panikkar commence son livre. Indien situé au carrefour
des cultures hindoues et chrétiennes et professeur à l'Université de
Californie, l'auteur constate la sécularisation du monde moderne et
se demande si l'homme, et plus spécialement le chrétien, n'a plus
besoin de culte, s'il doit renouveler les formes traditionnelles du rite
ou inventer un nouveau symbolisme. La réponse est évidemment
plus nuancée qu'on ne peut le dire ici, mais elle nous paraît bien
ressortir de deux idées énoncées presque simultanément : « Le culte
doit mettre l'accent aujourd'hui sur le service à rendre à ce monde-ci »
(p. 132) et : « Tout le monde ne peut rendre un culte à Dieu en tant
que Créateur. Mais presque personne ne refuserait de se joindre à une
manifestation exprimant la Gloire et la Splendeur [...] de la création »
(p. 133). Dans une forme qui se veut littéraire, il y a un jargon où se
mêlent les termes hindous et les néologismes expliqués par un glos
saire. Sous une présentation savante on retrouve bien des idées répan
dues par les modernistes au sein des Eglises ; elles ont ici une colo
ration orientale, de l'ingéniosité et le mérite de venir d'un esprit
cultivé. Il n'en est pas moins vrai qu'elles sont un bon témoignage de
la confusion totale qui règne dans les esprits religieux. Ce livre, bien
de notre temps, pourra peut-être servir aux historiens de la religion
de la deuxième moitié du xxe siècle quand on se penchera rétrospec
tivement sur elle.
J.-P. Roux.