Bilan des politiques d économie de l énergie dans trois pays : Rfa, France, Italie (1973-1977) - article ; n°1 ; vol.38, pg 35-64
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Bilan des politiques d'économie de l'énergie dans trois pays : Rfa, France, Italie (1973-1977) - article ; n°1 ; vol.38, pg 35-64

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Statistiques et études financières - Année 1979 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 35-64
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Pierre-Alain Baudet
Bilan des politiques d'économie de l'énergie dans trois pays :
Rfa, France, Italie (1973-1977)
In: Statistiques et études financières. Numéro 38, 1979. pp. 35-64.
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Baudet Pierre-Alain. Bilan des politiques d'économie de l'énergie dans trois pays : Rfa, France, Italie (1973-1977). In:
Statistiques et études financières. Numéro 38, 1979. pp. 35-64.
doi : 10.3406/ecop.1979.2321
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0338-4217_1979_num_38_1_2321Bilan
des politiques d'économie de l'énergie
dans 3 pays : Rfa, France et Italie
(1973-1977)
à chargé Pierre la Direction Alain de mission Baudet de la prévision
La nécessité pour les pays industrialisés occidentaux, qui importent une part iné
gale mais souvent élevée de leurs besoins énergétiques, d'en réduire la crois
sance après le quadruplement du prix du pétrole brut en 1973, a mis en lumière
l'importance du développement des économies d'énergie. Des programmes spé
cifiques ont été élaborés à cet effet par les pouvoirs publics, qui combinent des
mesures réglementaires, incitatives ou tarifaires. La comparaison des résultats
obtenus dans différents pays revêt alors un intérêt certain, puisqu'elle doit per
mettre d'apprécier l'efficacité globale des politiques mises en œuvre et celle de
leurs grandes composantes.
En dépit des difficultés que posent la définition et la mesure des économies
d'énergie, dont l'évaluation ne peut être de ce fait qu'assez approximative,
l'étude comparative, limitée à trois pays de taille et de structure économique s
imilaires, met en évidence, à un niveau global, une avance significative de la
France dès 1975. Le bilan sectoriel des économies d'énergie montre cependant
que ce résultat, en apparence satisfaisant, bénéficie d'une évolution de la struc
ture de la production industrielle défavorable aux industries fortes consommat
rices en énergie. En outre, dans les autres secteurs, les performances françaises,
bien que plus régulières, ne sont jamais supérieures selon le cas à celles de la Rfa
ou de l'Italie.
La confrontation des résultats obtenus par les différents pays semble révéler,
enfin, l'importance des évolutions tarifaires dans la formation des économies
d'énergie, au cours d'une période caractérisée essentiellement par la réduction
des gaspillages. Le rôle joué en France par la mise en place d'un dispositif r
églementaire et incitatif à la fois plus précoce et complet que dans les pays voisins,
ne saurait pour autant être nié.
35 :
Depuis 1973, la plupart des pays de la Communauté soit à la substitution d'autres facteurs de production
européenne ont entrepris de limiter la croissance de à l'énergie (isolation thermique, techniques nouvelles
de production...) sans modifier la qualité du produit leurs consommations d'énergie, afin de réduire le dé
ou la satisfaction de l'usager; séquilibre de leurs balances des paiements issu du
quadruplement du prix du pétrole brut en 1973 et
soit, enfin, à une baisse de qualité de service ou de d'atténuer leur dépendance énergétique. On observe,
satisfaction de l'usager (par exemple, réduction de la de fait, une décroissance générale de la consommat
consommation de carburant par moindre utilisation ion d'énergie par unité de Pib depuis 1973. La Comm
ission des communautés européennes fait ainsi de la voiture individuelle).
état d'une diminution d'environ 7% en moyenne de la
Seules les deux premières catégories de réduction de consommation spécifique d'énergie dans les Etats
la consommation peuvent être considérées à propremembres entre 1 973 et 1 977 (1 ).
ment parler comme des économies d'énergie. Il est
cependant impossible, dans la pratique, d'opérer une Ces résultats n'ont cependant de signification que
distinction entre les deux premières catégories et la s'ils sont appréciés, après correction de l'effet de la
troisième. L'abaissement de la température de chauffrigueur climatique, par rapport à la tendance anté
age, par exemple, peut aussi bien traduire la réduction rieure d'évolution de la consommation. L'objet de
d'un gaspillage que la diminution de la satisfaction l'étude dont cet article rend compte est de tenter de
du consommateur. Il n'est pas possible non plus d'émesurer et, si possible, de comparer, sous l'angle à
tablir une corrélation entre catégorie de réduction de la fois des résultats et des politiques mises en œuvre,
la consommation et moyen mis en œuvre pour l'obteles économies d'énergie obtenues dans divers pays
nir (chacune pouvant provenir aussi bien de mesures de la Cée. réglementaires ou contingentaires que d'une action
sur les prix). L'intérêt d'une telle étude comparative est double:
elle devrait permettre, en effet, d'apprécier l'efficacité Il n'a donc pas été possible de retenir, dans cette étuglobale des politiques mais aussi de porter un juge de, une définition stricte des économies d'énergie ment sur les effets respectifs de leurs grandes compos correspondant au maintien de la qualité de service ou antes, l'action des pouvoirs publics s'étant exercée à celui du niveau de satisfaction de l'usager. La défipar la voie tarifaire ou réglementaire, avec des modal nition adoptée, qui englobe toutes les réductions de ités différentes selon les pays. Cet intérêt est particu consommation résultant des différentes mesures (talièrement marqué dans le cas de la France, seul pays rifaires, réglementaires...) prises à cet effet, corresà s'être doté, dans les limites de la période étudiée, pond ainsi à une acception extensive du concept d'une réglementation diversifiée dont il est difficile, a d'économie. Elle est homogène à celle qui est implpriori, de séparer l'effet sur la consommation d'énerg icitement retenue dans les évaluations déjà effectuées ie, de celui des prix. pour la France, notamment par l'Agence pour les éco
nomies d'énergie.
Compte tenu de la définition adoptée, la mesure des
économies d'énergie repose sur la détermination de Définition et mesure relations économétriques, assises sur des données
des économies d'énergie réalisées antérieures à 1973, entre la consommation et divers
facteurs explicatifs. Les économies sont calculées par
différence entre la consommation constatée et la
consommation tendancielle pour les valeurs prises,
Les économies d'énergie peuvent être définies comme de 1973 à 1977, par les variables explicatives. Les mo
dèles utilisés relient la rapportée à un l'écart entre la consommation réellement constatée
indicateur de l'activité économique, au temps et à un et une consommation théorique obtenue d'après les
indice caractérisant la rigueur hivernale, dans les sectendances passées pour une même situation écono
teurs où existent des besoins de chauffage. Les prix mique. Elles peuvent en fait correspondre, pour un
agent économique donné, comme pour une collect n'ont pas été explicitement introduits dans les ajuste
ments, en raison des difficultés pratiques de constituivité
tion de prix moyens pour les différents secteurs de
consommation. soit à la suppression de gaspillages caractérisés,
36 méthode utilisée n'en crée pas moins un risque de Cette méthode, si elle permet de mettre en évidence
surestimation (ou de sous-estimation dans le cas des économies quand leur niveau dépasse un certain
contraire) des économies d'énergie, en incluant indûseuil, ne peut prétendre, cependant, en offrir une éva
luation précise. ment dans leur évaluation des réductions de consomm
ation dues à de tels phénomènes structurels. Ce
risque apparaît notamment pour la Rfa et la France
dans le secteur des transports et pour l'Italie dans le Les limites de la méthode utilisée
secteur résidentiel-tertiaire ;
II faut tout d'abord souligner qu'en raison du caractère
par ailleurs, la consommation d'énergie s'est dévealéatoire du modèle utili

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