Répartition primaire des revenus et rentabilité du capital 1954-1973 - article ; n°1 ; vol.19, pg 29-49
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Description

Statistiques et études financières - Année 1975 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 29-49
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 70
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Christian Phéline
Répartition primaire des revenus et rentabilité du capital 1954-
1973
In: Statistiques et études financières. Numéro 19, 1975. pp. 29-49.
Citer ce document / Cite this document :
Phéline Christian. Répartition primaire des revenus et rentabilité du capital 1954-1973. In: Statistiques et études financières.
Numéro 19, 1975. pp. 29-49.
doi : 10.3406/ecop.1975.2066
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0338-4217_1975_num_19_1_2066Christian Phéline
Administrateur Civil
Chargé de mission au Commissariat du Plan
Cette note présente les résultats d'une étude tendant à mettre
en évidence, au niveau du compte global des entreprises, la
liaison entre la rentabilité du capital et les conditions de ré
partition primaire des revenus issus de la production. Elle tend
également à situer, de ce point de vue, les caractéristiques pro
pres de la période récente par rapport aux tendances de moyen
terme et à V alternance des phases conjoncturelles depuis
1954.
On y présentera successivement quelques indicateurs méthod
ologiques, une analyse des grands traits de la répartition de la
valeur ajoutée des entreprises non agricoles et une étude syn
thétique de la liaison rentabilité-répartition de 1954 à 1973.
29 Revenu des entrepreneurs individuels (Rbei) net
du financement de la formation de capital fixe
(Ffcei)
Profit retenu (épargne des sociétés + financement
de la formation de capital fixe des entreprises indi
viduelles + indemnités d'assurance sur biens de
capital (Iabc)).
Cette méthode appelle quelques éclaircissements
d'ordre comptable ou économique:
L'appréciation sur stocks correspond à l'effet de
valorisation de la masse des stocks résultant du
glissement des prix. Cons'idéré comme négligeable
ou mal connu avant 1968, ce poste gonfle sensDans la première partie de cet article on présen iblement la valeur ajoutée et le profit à partir de tera rapidement la méthode d'analyse utilisée pour
1969. Bien que «non produite», cette valeur repréétudier la répartition des revenus issus de la pro sente bien «une ressource d'exploitation» des entreduction, le capital et sa rentabilité. prises. Conformément aux conventions actuelles
de la comptabilité nationale on l'a considérée comme
partie intégrante de la valeur ajoutée.
Néanmoins on doit prendre en considération le fait que les appré-
cations sur stocks ne sont sans doute pas soumises de la même façon que les autres ressources des entreprises aux diverses procédures Analyse de la répartition sociales qui contribuent au partage du produit notamment entre
salariés et entreprises. Afin de permettre d'apprécier les incidences
éventuelles d'un tel particularisme, certains ratios ont été établis
sur des séries de valeur ajoutée avec et sans appréciation sur stocks.
Le compte des entreprises sous sa forme courante Le point de départ consiste en un traitement des
est construit à partir d'une valeur ajoutée brute: catégories comptables usuelles tendant à analyser
la valeur ajoutée et le profit qui y apparaissent comment la valeur ajoutée des entreprises non
intègrent l'amortissement économique c'est-à-dire, financières non agricoles se distribue entre des
selon la définition de la base 1959-1962, «la dépréemplois présentant le maximum d'homogénéité
ciation subie au cours de l'année par le capital fixe, économique et sociale. Dans cette optique l'objet
par suite d'usure normale ou d'obsolescence» ou si final de cet article est de s'interroger sur les effets
l'on préfère «une» évaluation de la consommation de la répartition des revenus sur la rentabilité du
de capital fixe de l'année». Il est cependant apparu capital. C'est pourquoi on privilégie le partage
qu'il était plus rigoureux, pour l'analyse tant de initial du produit social, les effets de redistribu
la répartition que de la rentabilité d'apprécier la tion n'étant pris en compte qu'en tant qu'ils affec
valeur ajoutée et le profit net de cet amortissement. tent, du point de vue des entreprises, les effets de
Cela revient, en somme, à reconnaître à l'amortila consolidés" distribution entre primaire les entreprises des revenus et les administrat(transferts ssement une nature économique comparable à celle
des consommations intermédiaires, qui, par défiions). Cette approche ne prétend donc pas rendre
nition ne sont pas incluses dans la valeur ajoutée. compte du partage final du produit social entre
Par ailleurs, on a considéré les cotisations sociales les diverses parties prenantes.
comme un salaire indirect versé aux ménages et
On considérera que la valeur ajoutée représente la seule ressource non comme un transfert des entreprises aux adminprimaire des entreprises. Les autres ressources inscrites au compte istrations. Les indemnités d'assurance sur biens des entreprises seront consolidées avec les emplois de même nature. Une série exhaustive de ratios peut être ainsi construite mettant en en capital sont comptabilisées comme élément
évidence la répartition de la valeur ajoutée entre ses divers emplois du profit retenu; les autres emplois et ressources consolidés. On s'intéressera au compte global des entreprises non correspondant à des opérations d'assurances sont agricoles, sans accorder, a priori, de signification particulière à la
séparation des comptes d'exploitation, d'affectation et de capital, comptabilisés avec les «charges diverses». L'impôt ni à leur solde (résultat brut épargne). Les contraintes sur les sociétés est enregistré au titre de la charge statistiques limitent les possibilités de désagrégation d'une telle anal fiscale globale sans qu'il soit apparu indispensable yse. Faute d'une ventilation du compte d'exploitation, on n'a pu
isoler comme cela serait souhaitable, les sociétés des entreprises d'isoler une notion de profit «avant impôt». individuelles. En revanche, il est possible d'analyser dans un cadre
homogène la situation de l'ensemble des entreprises non agricoles
et celle propre aux entreprises privées et publiques.
Une première analyse des emplois de la valeur Précisions méthodologiques ajoutée peut s'opérer par la ventilation suivante :
Charges salariales et sociales, (salaires bruts + coti
sations sociales versées par les employeurs + presta
Des difficultés plus sérieuses tiennent à ce que les tions sociales),
catégories usuelles de la comptabilité nationale ne Charges fiscales consolidées (impôts directs et indi
rendent pas toujours compte de la façon la plus rects - subventions)
adéquate de la répartition sociale des revenus, Charges diverses consolidées, (assurances et opéra
notamment de leur partage entre les éléments qui tions de répartition)
concourent à la rémunération salariale et ceux qui Transferts financiers consolidés (intérêts et div
relèvent du profit distribué ou retenu par les entre- idendes)
30 prises. A cet égard, on signalera trois points sur au mouvement de salarisation croissante des Entre
lesquels l'analyse présente quelques 'difficultés: preneurs individuels (Ei). C'est pourquoi sur ce
point, une correction statistique s'impose comme
la très forte hiérarchie des salaires recouvre une préalable à l'étude économique de la réparti
différenciation sociale qui touche non seulement tion [1].
les revenus mais aussi le statut et le rôle dans le
Pour définir un ratio de charges salariales plus représentatif du partage processus productif. On pourrait, par exemple du produit social entre la distribution salariale et les autres emplois considérer que la part des salaires correspondant (notamment le profit), on l'a affecté d'un coefficient correcteur, égal à la rémunération des fonctions supérieures de au rapport, décroissant en cours de période, entre les effectifs occupés,
totaux et les effectifs salariés. L'application de ce coefficient correcteur direction est d'une nature sociale plus proche de à la masse salariale conduit à la majorer, chaque année, d'une masse la de certains entrepreneurs indi de «salaires fictifs» correspondant a l'application du salaire moyen
à tous les entrepreneurs individuels. En contrepartie, on inscrira viduels, voire d'actionnaires, que de celle des sal

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