Origines et perspectives de quelques recherches sur l anxiété - article ; n°2 ; vol.23, pg 113-171
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Description

Enfance - Année 1970 - Volume 23 - Numéro 2 - Pages 113-171
59 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 32
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Michel Zlotowicz
Origines et perspectives de quelques recherches sur l'anxiété
In: Enfance. Tome 23 n°2, 1970. pp. 113-171.
Citer ce document / Cite this document :
Zlotowicz Michel. Origines et perspectives de quelques recherches sur l'anxiété. In: Enfance. Tome 23 n°2, 1970. pp. 113-171.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/enfan_0013-7545_1970_num_23_2_2508Origines et perspectives
de quelques recherches sur l'anxiété
(Etude critique)
par
Michel ZLOTOWICZ
Cet exposé ne constitue pas à proprement parler une revue
critique. On ne s'y est nullement astreint aux deux exigences de ce
genre qui sont l'exhaustivité et l'objectivité. L'exhaustivité, dans un
domaine où la littérature s'est inimaginablement développée depuis
une quinzaine d'années, ne constitue pas une exigence à laquelle il
reste possible de s'astreindre : l'inflation même de la littérature, que
nous dénoncerons à plusieurs reprises en cours de route (et dont nous
essayerons d'expliquer certaines raisons), nous oblige à des choix que
nous croyons de toute façon indispensables. Quant à l'objectivité, qui
découle d'habitude de l'exhaustivité, elle ne nous paraît pas possible
dès le moment où précisément des choix ont dû être effectués.
En fait, nous semble-t-il, la Tradition a fait que les revues
critiques, par souci d'exhaustivité et/ou d'objectivité, sont le plus
souvent non critiques. L'état des choses dans le domaine que nous
examinons nous obligeant à quitter cette tradition nous serons résolu
ment critiques, donc inobjectifs.
Nous nous proposons, ayant eu recours nous-mêmes à ce genre
de techniques, d'examiner en particulier les origines et les perspectives
actuelles de l'étude de l'anxiété effectuée au moyen de questionnaires.
Notre but étant d'étudier chez l'enfant, nous insisterons sur
les travaux qui lui ont été consacrés, mais ceux-ci n'ayant pas mis en
jeu des notions qui leur soient spécifiques nous examinerons assez
longuement des contributions d'auteurs qui ne se sont pas particuli
èrement consacrés à l'étude de l'enfance.
Nous serons amenés à évoquer des travaux classiques sous la
forme d'un bref aperçu historique qui nous sera l'occasion de proposer
quelques définitions sous une forme assez systématique. Nous consa
crerons un développement aux principales conceptions actuelles de
l'anxiété. Enfin nous esquisserons un bilan des problèmes posés par
l'appréciation de l'anxiété chez l'enfant par questionnaires. 114 M. ZLOTOWICZ
Nous n'exposerons pas ici le problème de l'utilisation d'indices
physiologiques dans l'étude de l'anxiété, car nous avons consacré un
chapitre à ce problème dans un ouvrage (1) qui se trouve d'ailleurs
étroitement lié au présent exposé par la nature des problèmes qui y
sont abordés.
Nous avons essentiellement choisi les orientations qui nous
paraissent les plus caractéristiques aujourd'hui d'un certain état de
choses dans l'étude de l'anxiété et nous avons voulu les mettre en
relation, d'une part, avec des travaux plus anciens afin d'en éclairer
les notions, d'autre part avec un domaine concret de recherches afin
de montrer ce que deviennent en pratique ces notions.
/. — APERÇU HISTORIQUE : TROIS TYPES DE DEFINITIONS
DE L'ANXIETE
Nous proposons de distinguer trois types de définitions de
l'anxiété, ceci afin d'introduire un ordre dans un exposé que nous
voulons à la fois systématique quant aux principales orientations de
recherches et schématique quant à leurs résultats. Nous bénéficierons
à cet égard du fait que nous disposons d'un assez grand nombre de
revues critiques récentes correspondant à tel ou tel aspect de notre
exposé. Nous y recourrons le plus souvent possible sauf à ajouter,
bien entendu, des contributions négligées ou sous-estimées.
La distinction que nous proposons entre des définitions clini
ques, psychométriques et expérimentales de l'anxiété rappelle celle de
Pichot, Gorceix et Perse (1960) . Ces auteurs se plaçant au point de
vue de la mesure de l'anxiété (pathologique) séparent l'appréciation
par jugement au moyen d'une échelle, qui est une simplification des
opérations du clinicien, les mesures qui reposent sur le rapport du
sujet (questionnaire), et celles qui sont caractérisées par ses réponses
dans des épreuves physiologiques ou « objectives » que nous laissons
pour le moment groupées.
En fait, nous nous plaçons au niveau des définitions et non
des opérations de mesure, malgré la fréquente confusion entre les
unes et les autres dans la littérature courante.
Le schéma que nous proposons présente quelque avantage pour
la mise en forme d'un bref aperçu historique. Il nous permettra
également, plus loin, de mieux situer entre elles les principales orien
tations de recherches actuelles.
L'anxiété et son synonyme (du moins dans le langage courant),
l'angoisse, représentent un terme majeur de la réflexion de certains
philosophes, tels Kierkegaard ou Heidegger. Nous laisserons cependant
(i) Aspects de l'anxiété chez des garions d'âge scolaire : intensité et si çi RECHERCHES SUR L'ANXIÉTÉ 115
cette réflexion de côté, considérant qu'elle se situe à côté de la notion
qui nous intéresse, un « à-côté » souvent plus riche, mais que nous ne
voulons pas prendre ici en compte.
Dans l'histoire que nous examinons, un nom d'auteur peut être
retenu sans trop d'arbitraire pour représenter chacun des types de
définitions que nous avons distingués.
On ne sera pas trop étonné de nous voir retenir le nom de
Freud pour résumer les définitions cliniques de l'anxiété, celui de
Binet les définitions psychométriques et enfin celui de Watson
pour les définitions expérimentales.
Il nous sera en tout cas très profitable d'examiner successiv
ement la contribution de ces trois auteurs. Nous procéderons d'une
manière pragmatique en retenant chez chacun d'eux les notions qui
ont été le plus utilisées ou qui nous paraissent le plus utilisables.
Nous procéderons aussi de façon inéquitable en consacrant plus de
détails à l'exposé des notions freudiennes qui constituent la presque
totalité de ce que nous dirons des définitions cliniques de l'anxiété,
tandis que les définitions psychométriques et expérimentales, aux
quelles nous associons respectivement les noms de Binet et de Watson,
seront reprises de manière détaillée lors de la discussion de la litt
érature récente.
1) La définition freudienne
Les définitions cliniques de l'anxiété correspondent à l'extension
la plus grande de ce terme. En effet, même la première restriction
sur son usage à laquelle on songe immédiatement, à savoir la distinc
tion entre anxiété « pathologique » et anxiété ce normale », relève
du champ des définitions cliniques, le seul où l'extension du terme
soit presqu'aussi grande que dans le langage courant.
Nous prendrons les définitions freudiennes non seulement comme
prototypes, mais en fait comme uniques représentants des définitions
cliniques pour deux raisons principales :
1°. - ce sont elles qui ont le plus influencé les deux autres formes
de définitions que nous aurons à considérer, non p,as dans leurs
premières formulations (celles de Binet ou de Watson), mais
dans leur sort ultérieur ;
2°. - elles représentent une formulation particulièrement claire et syst
ématique d'un savoir commun épars dans la plupart des concept
ualisations des cliniciens.
Cette deuxième remarque oriente clairement la nature de notre
exposé. En effet, nous recherchons dans la conception freudienne non
ce qu'elle présente de spécifique, mais plutôt ses caractères les plus
généraux qu'elle doit, selon nous, à son origine clinique. Il ne nous
est donc pas possible de suivre de très près les relations de la théorie 116 M. ZLOTOWICZ
freudienne de l'angoisse (2) avec l'ensemble de la doctrine psychanal
ytiqu

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