Brève étude sur le camp préhistorique de Cita, commune d Echenoz-la-Méline, canton de Vesoul (Haute-Saône) - article ; n°7 ; vol.58, pg 422-433
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Brève étude sur le camp préhistorique de Cita, commune d'Echenoz-la-Méline, canton de Vesoul (Haute-Saône) - article ; n°7 ; vol.58, pg 422-433

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1961 - Volume 58 - Numéro 7 - Pages 422-433
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1961
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

André Thévenin
Brève étude sur le camp préhistorique de Cita, commune
d'Echenoz-la-Méline, canton de Vesoul (Haute-Saône)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1961, tome 58, N. 7. pp. 422-433.
Citer ce document / Cite this document :
Thévenin André. Brève étude sur le camp préhistorique de Cita, commune d'Echenoz-la-Méline, canton de Vesoul (Haute-
Saône). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1961, tome 58, N. 7. pp. 422-433.
doi : 10.3406/bspf.1961.3769
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1961_num_58_7_3769Brève étude sur le camp préhistorique
de Cita
commune d'Echenoz-la-Méline, canton de Vesoul
(Haute-Saône)
PAR
André THÉVENIN *
Le camp préhistorique de Cita, situé sur le territoire de la commune
d'Echenoz-la-Méline occupe la pointe extrême d'un long promontoire
dominant à la fois Vesoul et les villages d'Echenoz et de Navenne
{Fig. 1). Du sommet de ce plateau (altitude 372 m), on peut surveiller
très aisément la vallée du Durgeon et on aperçoit le camp de Chariez,
qui n'est d'ailleurs qu'à 5 km à vol d'oiseau. Comme la brève étude sur
ce camp préhistorique, publiée dans la Revue Archéologique de l'Est
(C), celle-ci se bornera à fournir Quelques précisions rassemblées à la
suite « d'investigations d'archéologie sur le terrain », et à essayer de
dater les différentes occupations. Notons que les trouvailles sont assez
rares et que ce travail n'a pu être fait qu'au bout d'une dizaine d'années
de ramassage en surface.
Ce camp appartient à la catégorie des éperons barrés. Les escarpe
ments qui l'entourent (1 à 5 m), sont bien moins élevés qu'à Chariez,
où ils atteignent parfois plus de 10 m. C'est d'ailleurs pourquoi les
constructeurs du camp ont renforcé les escarpements du pourtour par
un bourrelet pierreux de section rectangulaire (1 m de hauteur actue
llement sur 2 à 3 m à la base) ou trapézoïdale (le côté oblique suit la
pente du terrain). Le retranchement principal a été élevé à l'endroit où
les escarpements, cessent brusquement à l'Est. Il mesure environ 200 m
de long; sa section triangulaire a 4 à 5 m de haut environ, sur 20 m à
la base. Il est formé de dalles calcaires amoncelées (dites laves) et il
n'est précédé d'aucun fossé. Une ouverture a certainement été amé
nagée dans le rempart pour défruiter les champs qui étaient cultivés
autrefois dans le camp. On y distingue une demi-douzaine d'align
ements de pierres ou murgers, perpendiculaires au retranchement prin
cipal et s'étendant sur presque toute la longueur du camp : il s'agit de
tas d'épierrement, datant peut-être du moyen âge.
Le camp est très petit : sa surface n'est aue de 5 ha. L'intérieur du
camp de Cita n'étant pas labouré on n'y trouve que de très rares silex
et de médiocres tessons de poterie. Des tessons plus volumineux et
beaucoup plus abondants ont été trouvés en dessous des escarpements
rocheux, sur les pentes boisées du promontoire à même le sol et très
peu enterrés. En dehors du camp, le long de la falaise Ouest, deux
champs sont encore cultivés (lieu-dit «Les Grandes Raies sur Cita»).
Ces champs ont donné la presque totalité des silex et des haches polies
mais aucun fragment de poterie. Ceci est très intéressant, car bien
que l'intérieur du camp ait été labouré encore aux environs de 1900,
la terre est bourrée de tessons généralement petits. En dehors du camp
(*) Séance de décembre 1960. Fřgi. 1. — L'occupation du camp de Cita,
d'après l'outillage qui y a été trouvé.
VESOUL
Fig. 1 fc/s. — Plan d'ensemble du Camp de Cita, à Echenoz-la-Méline. Le relief
est indiqué par les courbes de niveau (équidistances 25 m et par les
escarpements rocheux dominant à environ 360 m. Le retranchement du
camp est marqué par une bande large, recouverte de chevrons. Sur les
trois côtés, on peut distinguer le bourrelet pierreux qui complète la forti
fication de l'ensemble. Dans le camp, les murgers forment des alignements
parallèles. 424 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
et des deux champs, la couche de terre est insignifiante et la roche
est presque à nu sur la plus grande partie du promontoire de Cita, cou
vert d'une maigre végétation de buissons épineux.
Les silex ramassés peuvent être divisés en deux groupes d'après leur
état physique Le groupe le plus important comprend des silex à surface
très corrodée et à cacholong blanc très marqué : dans ce groupe, on
trouve en particulier des pointes de flèches à ailerons et pédoncule. La
deuxième série de silex est beaucoup moins bien représentée, d'une
part par le nombre de pièces et d'autre part par leur petitesse; elle
comprend des silex de teinte grisâtre ou bleuâtre, généralement de tons
ternes, mais jamais altérés comme ceux de la première série. Ce qui
caractérise cette série, ce sont des microlithes et des microburins. Bien
que la discrimination soit parfois délicate pour certaines pièces, il
semble bien que l'état physique concorde avec la typologie.
Nous décrirons tout d'abord les silex de la deuxième série, çui
semblent les plus anciens. Les nucleus sont de très petite taille, de forme
globuleuse ou conique, en général réguliers, à plan de frappe unique,
présentant de très petits enlèvements (24 nucleus). L'un de ceux-ci
(Fig. 2, n° 17) aurait pu servir de rabot. Ces nucleus ont donné des lames
nombreuses, très fines et très petites, d'assez bonne venue, mais ne
dépassant jamais 5 cm. Le conchoïde de percussion est bien apparent
et la surface du plan de frappe forme un léger arc de cercle. Les l
amelles n08 8 et sont 16). rarement Une lamelle retouchées. a son extrémité Un bord abattue peut être pour denticulé en faire un (Fig. grat 2,
toir (Fig. 2, n° 5) et une autre (Fig. 2, n° 11) est terminée par une
sorte de burin atypique. Sur un gros éclat (Fig. 2, n° 13), une pointe
a été dégagée par deux encoches. Un autre éclat (Fig. 2, n° 12) est
retouché sur une des faces d'un de ses côtés. A cette série, il faut ajouter
encore un très beau perçoir à pointe très effilée (Fig. 2, n° 9), ainsi que
quelques microlithes. Parmi ceux-ci, nous distinguerons :
— trois microburins, tous de base (Fig. 2, nos 1-2-3),
—— deux un microburin segments de raté cercle, (Fig. dont 2, n° un 4), très bien retouché (Fig. 2, n° 6),
— une lamelle retouchée sur un côté (Fig. 2, n° 7),
— un nos trapèze 10 et 10 très bis), fin, malheureusement quelque peu ébréché (Fig. 2,
— un triangle (?) entièrement retouché, plus volumineux que les autres
pièces (Fig. 2, n° 14),
— enfin une pièce curieuse, triangulaire, ne se rattachant peut-être pas
à cette série (Fig. 2, n° 15).
En conclusion, cette série, caractérisée par ses fines lamelles, ses
petits nucleus, ses microlithes, rappelle, tant par le silex employé que
par la technique, les silex de la station de «.la Croix aux curés », à
Chariez (Haute-Saône) (B). On pourrait voir là une occupation de faciès
mésolithique, certainement très tardive. La rareté des pièces s'explique
peut-être par le fait que la zone de ramassage, c'est-à-dire de champs
labourés, ne correspond pas exactement avec le gisement de surface,
qui doit être très exigu comme la plupart des gisements correspon
dant à cette industrie.
La première série comprend beaucoup plus d'outillage, mais rares
sont les belles pièces. Les nucleus sont informes, plus gros débités
dans tous les sens (environ 14). Les lames sont rares : un fragment a
une section triangulaire. Rappelons que le silex de cette série est cacho-
lonné et même très fortement. Les éclats sont petits et massifs. Les per
cuteurs sont également rares : le n° 6 de la fig. 3 a été transformé en
perçoir grossier à 2 pointes; un caillou de rivière (quartzite) a servi de
percuteur et est couvert d'étoilures. Parmi

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