Chronique des fouilles et découvertes archéologiques en Grèce en 1965 - article ; n°2 ; vol.90, pg 715-1019
308 pages
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1966 - Volume 90 - Numéro 2 - Pages 715-1019
305 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 53 Mo

Extrait

Georges Daux
Chronique des fouilles et découvertes archéologiques en Grèce
en 1965
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 90, livraison 2, 1966. pp. 715-1019.
Citer ce document / Cite this document :
Daux Georges. Chronique des fouilles et découvertes archéologiques en Grèce en 1965. In: Bulletin de correspondance
hellénique. Volume 90, livraison 2, 1966. pp. 715-1019.
doi : 10.3406/bch.1966.4954
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1966_num_90_2_4954DAUX 715 GEORGES
CHRONIQUE DES FOUILLES
ET DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES EN GRÈCE
EN 1965
(Planches VI-XIII)
La présente Chronique concerne essentiellement l'année 1965. Mais nous revenons plus d'une
fois en arrière (1) grâce à la documentation que nous a procurée pour l'année 1963 le service
chargé de VArchaiologikon Deltion. Malheureusement le matériel du «tome 19 (1964), deuxième
partie: Chronika » de VArch. Deltion (en grec) n'est pas encore entièrement disponible, l'impression
des volumes étant en cours. Cette deuxième partie sera cette année particulièrement longue ;
elle ne comprendra pas moins de 3 volumes : le premier seul, qui comprend l'Attique et une
partie du Péloponnèse, a paru en juin 1966 ; les deux suivants s'échelonneront entre la fin de
l'année en cours et le début de 1967.
Un assouplissement des normes suivies depuis trois ou quatre ans atténuera sans doute
l'an prochain ce décalage, qui ne présente pas uniquement des inconvénients. Il permet en effet
de décanter une matière si abondante que l'archéologue le plus averti risque de s'y perdre ; grâce
aux délais intervenus un tri a pu être opéré. Répétons-le une fois de plus : l'objet de la Chronique
n'est pas de tout dire ; il est d'attirer l'attention des lecteurs sur des sites, sur des découvertes ;
nous avons fait un choix, de notre mieux. Pour tout savoir, il faut tout lire, et les quatre volumes
de la deuxième partie du tome 19 constitueront une documentation indispensable, à laquelle on
ne pourrait reprocher que son ampleur même : bien souvent il sera plus commode et plus sûr
d'attendre des publications plus mûries, comme celles qui viennent de paraître dans la première
partie (« Μελέται ») du tome 20 sous forme d'articles (2).
Nous exprimons notre vive reconnaissance à ceux qui nous ont aidé : Mr Orlandos (Société
archéologique) ; Mme Kalogéropoulou (service des publications du Ministère) ; nos collègues des
Écoles étrangères, sans le libéralisme et la générosité desquelles notre Chronique serait mutilée :
MM. Doro Levi, Emil Kunze, Henry Robinson, A. H. S. Megaw ; E. Homann-Wedeking, Robert
L. Scranton, Homer Thompson, etc.
Les journaux continuent de donner quelques nouvelles archéologiques d'actualité, mais elles
sont d'une exactitude souvent approximative, et il paraît plus sage d'attendre la diffusion des
rapports officiels.
L'un des plus grands obstacles que rencontre la recherche archéologique et historique est
le secret maintenu autour de documents découverts depuis de longues années, souvent depuis
plusieurs décennies. Nous avions cité l'année dernière le cas de la magnifique coupe à fond blanc
de Delphes {BCH 1965, Chronique..., p. 898). Nous signalerons aujourd'hui un autre exemple,
non moins caractéristique, dans un autre domaine : il y a plusieurs années est entré au Musée de
(1) Voir déjà BCH 1965, Chronique..., p. 683.
(2) Ce tome «20 (1965)», «Première partie : Études», a été distribué en juin 1966. La
« deuxième partie, Chronique » (de l'année 1964) sera distribuée, en principe, au cours de 1967.
21 716 GEORGES DAUX, CHRONIQUE DES FOUILLES 1965
Naupacte un fragment d'inscription du ve siècle relatif à l'installation et au statut des Messéniens
à ; c'est un texte d'intérêt historique, que l'éphore ne signale ni ne publie et qu'il tient
sous le boisseau. Je le répète, c'est par centaines que gisent, inédits et inconnus de tous, dans les
musées de Grèce, et surtout dans les réserves, les documents archéologiques et épigraphiques.
Si leur accès était facilité, si les savants étrangers — jeunes et vieux — qui convergent du monde
entier vers la péninsule hellénique, foyer de notre commune civilisation, pouvaient largement
et librement collaborer avec leurs collègues grecs, ce serait un progrès considérable. Que soient
remerciés d'autant plus tous ceux qui, depuis longtemps, συμπράττουν φιλοτίμως !
PREMIÈRE PARTIE
L'ACTIVITÉ ARCHÉOLOGIQUE EN GRÈCE
SAUF LES TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE D'ATHÈNES
ATHÈNES, ATTIQUE, ÉGINE, PÉRACHORA
Musée numismatique. — Parmi les acquisitions récentes, Mme Irène Varoucha-
Christodoulopoulou signale un médaillon en or (flg. 1 et 2), constitué par la médaille proprement
dite entourée d'un anneau nu et d'une couronne à petites boules (poids total 21,70 gr. ; diam.
3,3 cm.). Ces trois parties seraient, d'après elle, contemporaines ; mais un doute subsiste.
Provenance inconnue : le dernier propriétaire du médaillon est un habitant du village de Setta
Fig. 1. — Musée Numismatique. Médaillon
en or (sans l'anneau et la couronne) :
Alexandre le Grand.
Fig. 2. — Médaillon en or : Victoire. ATHENES 717
(Σέττα) en Eubée. Sur l'une des faces : buste d'Alexandre le Grand portant le casque attique
décoré (griffon, serpent, étoile), la cuirasse et la chlamyde ; des mèches de cheveux garnissent
le front, les tempes et la nuque. Sur l'autre face : Victoire debout en train d'écrire sur un bouclier
soutenu par un petit pilier; on lit sur le bouclier Βα|σιλ(έως) et, des deux côtés du pilier, verticale
ment, Άλεξάν|δρου. Les représentations et le style rappellent les médaillons d'Aboukir (cf.
BCH 58, 1964, Chronique, p. 790, fïg. 1 et 2). [1963].
Collection Hélène Stathatos. — Mme Hélène Stathatos, généreuse donatrice, continue
d'enrichir la collection qu'elle a donnée au Musée National et à laquelle une salle tout entière,
la deuxième à droite de l'entrée principale, a été réservée (1). Parmi les additions récentes,
signalons en particulier à l'attention des archéologues les personnages de bronze (hauteur : 0,17 m.)
Fig. 3. — Collection Stathatos. Frise romaine en bronze.
qui composent une frise de caractère historique (?), d'époque romaine (peut-être augustéenne) :
il s'agit d'une pièce unique, pour laquelle aucun équivalent ne semble connu dans le monde
romain (flg. 3 et pi. VI). La petite plaque de bronze du haut archaïsme (à g. des deux cavaliers
une figure féminine debout ne se distingue guère sur la photographie, médiocre : pi. VII, 2) est
probablement péloponnésienne (h. 3,7 cm. ; 1. 7,5 cm.).
Parmi les terres cuites la figurine assise (hauteur : 12,5 cm.) et la tête d'Apollon (?) (hauteur :
11,7 cm.; elle appartenait donc à une véritable statuette, non à une figurine) valent elles aussi
(1) Dans notre prochaine Chronique nous reviendrons sur la présentation de cette salle et
sur la bibliographie de cette Collection. GEORGES DAUX, CHRONIQUE DES FOUILLES 1965 718
mieux que leurs photographies (fig. 4; pi. VII, 1). Une autre pièce (h. 21,5 cm.) ne manque
pas d'intérêt : c'est l'Aphrodite à l'arbre des planches VIII et IX ; elle a piqué la curiosité de
Mr Gérard Siebert, qui a été des premiers à pouvoir l'examiner et qui m'a remis la note suivante :
« La collection Hélène Stathatos s'est enrichie d'une figurine de terre cuite, exposée depuis
le mois de juin au Musée National d'Athènes. C'est une Aphrodite du type « Venus Genitrix »,
Fig. 4. — Collection Stathatos. Figurine assise.
mais présentée selon une composition tout à fait originale. Le coude droit de la déesse prend
appui sur les ailes dressées d'un Ëros ; à sa gauche s'épanouit la couronne d'un arbre chargé de
fruits, sans doute un grenadier. Le groupe forme une unité rythmique, immédiatement sensible
aux attitudes balancées des deux personnages : la juxtaposition de leur jambe libre, la droite
pour Aphrodite et la gauche pour Éros, crée un axe de symétrie dans le sens vertical. Dans le
sens horizontal, le geste du bras droit accoudé sur la pointe des ailes, puis s'é

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