Commission d étude des Enceintes Préhistoriques et Fortifications anhistoriques - article ; n°6 ; vol.6, pg 282-302
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1909 - Volume 6 - Numéro 6 - Pages 282-302
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Commission d'étude des Enceintes Préhistoriques et
Fortifications anhistoriques
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1909, tome 6, N. 6. pp. 282-302.
Citer ce document / Cite this document :
Commission d'étude des Enceintes Préhistoriques et Fortifications anhistoriques. In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1909, tome 6, N. 6. pp. 282-302.
doi : 10.3406/bspf.1909.7918
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1909_num_6_6_7918SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 282
Ш. _ COMMISSION DES ENCEINTES.
Commission d'étude
dee Enceintes Préhistoriques
et Fortifications anhistoriques.
M. le DrGuÉBHARD, président, donne connaissance de son 29e
Rapport.
Il annonce que la délégation de la Commission a été acceptée par
M. R. Delaporte.
— A propos des etymologies celtiques du nom du camp des
Hautes-Cornes (ou Carnes) données dans notre précédent Rapport
(B. S. P. F., t. VI, p. 229), M. le Dr Marcel Baudouin nous fait
remarquer qu'en breton c'est Coat-Ascorn qui veut dire bois des osse
ments, et par extension, bois des ifs, à cause de la dureté des bran
ches de cette essence. Un crû célèbre de Bretagne, porte ce nom.
En tout cas, dans les présentes Cornes ou Carnes, si elles tiennent
au breton (et nous sommes dans l'Aisne, ne l'oublions pas !),
M. Marcel Baudouin verrait plutôt le radical celtique Korn, coin,
angle, promontoire, cap barré (en anglais corner), que celui de
Cairn, Carnac, etc.
— M. le Pr Bezzenberger a bien voulu nous faire adresser par le
gouvernement provincial, sous les auspices de qui s'est faite cette
belle publication, la Carte préhistorique synoptique de la Prusse
orientale, par M. Emil Hollack, de lm X 0, 75 en 4 coul., 1 vol. de
texte, gr. 8° de 234 p. (Berlin, С Flemming, 1908), d'où ressort bien
l'apparition tardive de l'homme en ces régions, qui n'ont connu ni
le Paléolithique ni même les débuts du Néolithique, mais seulement
une phase relativement avancée de celui-ci, ce qui n'a rien de bien
surprenant, puisque, contemporainement, c'est-à-dire vers les débuts
du premier millénaire avant J.-C, régnaient déjà en Judée Samuel,
David, Salomon, etc., dans Tyr à son apogée Hirôm I, en Egypte,
la 21e dynastie, et que bientôt commençait la colonisation éolienne,
ionienne, dorienne sur les côtes de l'Asie mineures et les îles.
Aussi le Bronze apparaît-il dès les VIIIe-VIIc siècles, sans inte
rmédiaire caractérisé d'une époque du Cuivre, et se prolonge-t-il
encore, alors que florissait en plein, à Hallstatt, l'âge du Fer, qui s'in
filtre peu à peu, sans contraste brusque, et donne à la Prusse orien
taie, ce qu'on a pu appeler son bel âge de la Tène pour aboutir
enfin, aux premiers siècles de l'ère chrétienne, à un développement PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 283 SOCIÉTÉ
qui a fait du Musée de Kœnigsberg un des plus riches de l'Europe,
pour cette époque.
Aussi ne faut-il pas s'étonner, qu'en l'absence de toute donnée sur
l'origine des nombreuses enceintes recensées, ce soit à la rubrique
et sous la couleur de l'âge du Fer, que M. НЪььаск les ait inscrites
sur sa carte, sous un signe que nous regrettons, ainsi que les autres,
de ne pas trouver conforme à la Convention de 1875, qu'il y aurait
si grand intérêt à voir devenir efficacement internationale. D'ail
leurs l'auteur se défend de vouloir, par là, trancher la question de
l'âge. Tout ce qui lui paraît certain, c'est qu'il ne s'agit pas, comme
pour les Làngswàlle (longues-murailles, sortes de murailles de
Chine), de monuments des derniers temps du Paganisme. On sait bien
qu'il en était encore fait usage aux XIIIe et XIVe siècles, et que, plus
tard encore, l'Ordre en transforma plusieurs en Castrums ; mais,
d'autre part, Wulfstan en remarquait le grand nombre, aux environs
du Frisches Haff, dès 880, et les trouvailles de poteries à décor
ondulé témoignent de leur utilisation aux temps wendes. « Mais,
tant que de nombreuses fouilles à fond n'auront pas été faites, ne se
bornant pas à la récolte des tessons superficiels, la question de l'a
pparition des Burgwâlle demeure sans réponse. »
Malgré ces réserves, qui ne ressemblent en rien à l'assurance avec
laquelle le grand préhistorien d'Uzès décrète du 2e âge du Fer toutes
les enceintes du Gard, Languedoc et autres lieux, nous avons pensé
le combler d'aise en lui apportant un semblant d'argument, pour sa
belle croisade française de dénéolithisation des enceintes les plus
indubitablement datées.
— Nous devons à M. J. Bossavy, deux jolies photographies du
camp de Semur, près Vibraye (Sarthe).
— Dans un mémoire, acquis pour nos archives, de M. deCessac,
Rapport sur les fouilles exécutées daus les buttes de la Tour Saint-
Austrille (1), canton de Chénér ailles (Greuseï, pendant l'automne
de 1865 (Mémoires lus à la Sorbonně en 186G, p. 217-234, pi. XII-
XI V), est rapporté ce fait intéressant que, dans la grande chamb
re rectangulaire qui fut trouvée au cœur de chacune des buttes,
il fut découvert, parmi de nombreux objets du xie siècle, plusieurs
objets romains et une petite hache celtique à tranchant mousse, dont
la matière a de la ressemblance avec le jade ». Evidemment ce n'est
pas une raison pour rapporter plus loin que du vie au vnie siècle le
creusement du souterrain, soit qu'on y voie un caveau à incinération,
ou la substruction d'une tour de bois, incendiée au xne ou хше siè
cle. Mais il y a là un indice pour que la motte, qui existait certaine-
(1) Aujourd'hui réuni à la commune dp Saint-Dizier-la-Tour. 284 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE
ment au temps des Romains, puisse avoir été originairement un vrai
tumulus gaulois.
— M. Clément a découvert, à peu de distance d'Artins (Loir-et-
Cher) une belle enceinte dite Le Chátellier, que son isolement immé
morial sous des bois, a sauvegardée à peu près intacte, mais a sous
traite aussi à l'important inventaire descriptif de 152 enceintes du Loir-
et-Cher, auquel M. Florance s'est attaché depuis deux ans. (Congrès
préhist.de Fr., IIIe session, Autun, 1907, p. 602-698, 31 fig; et IV"
session, Chambéry, 1908, p. 803-878, 21 fig.). Elle a, d'après le
croquis, la forme régulière d'un parallélogramme de 190 mètres de
grand côté, dirigé N.-S., et 105 de petit côté, dirigé d'E.-S.-E. à
O.-N.-O., avec une sorte de bastion carré saillant à l'angle N.-O.,
des mottes aux quatre angles, et une autre vers les deux tiers du côté
E., où un fossé intérieur de 4 mètres de large, double, ainsi qu'au N.,
celui qui borde partout la levée, de 8 à 10 mètres de large ; ce qui
lui donne un caractère particulier, justifiant bien le désir qu'aurait
M. Clément, que les moyens lui fussent fournis de vérifier par une
fouille, s'il s'agit d'ouvrages romains, ou antérieurs, ou posté
rieurs. Peut-être un puits observable vers l'angle N.-E., fournirait-
il, à lui seul, d'importants renseignements. En tout cas l'excellent
état de conservation de ces retranchements jamais remaniés, les dési
gne tout particulièrement pour une coupe qui jetterait quelque
lumière sur le problème d'âge attaché aux enceintes de cette sorte.
— M. J.-B. Colleu en est à sa sixième description d'enceinte du
canton de Collinée (Côtes-du-Nord). Celle-ci, située à 400 mètres
l'ig. 1. — Emplacement cadastral du Château du Vieux-Parc, en Saint-Jacut-du-Mené.
au S. du bourg même de Saint-Jacut-du-Menë, et dite le Château, se
trouve mentionnée dans les vieux ouvrages d Ogée et Gaultier du
Mottay, mais en partie confondue avec une autre, sise à 2 kilomètres,
qui s'appelle le Vieux-Parc. Elle mérite donc une description séparée, SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 285
que le calque du plan cadastral Fig. 1 rend, tout de suite, très claire.
Située en terrain plat, à l'altitude d'environ 179 mètres, elle a tiré
habilement parti de la légère surélévation de celui-ci sur le coude
d'un ruisseau descendant à la Rance, pour détacher la point

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